Archive pour la catégorie 'Qu’est ce que tu veux faire quand tu seras grand?'

Gérer son chef

6 février, 2011

« Il ne se prend pas pour rien, celui-là ! Regarde moi ça ! » 

« Comment pourrait-on lui démonter qu’il n’est pas grand-chose ? » 

« On pourrait commencer par lui dire qu’il est petit. En général, ça vexe beaucoup ! » 

« Oui, mais Napoléon était petit ! Ce n’est pas forcément synonyme d’insignifiance ! » 

« Ou alors culpabilisons le. Disons lui qu’il ne tient jamais compte de l’avis des autres et qu’il n’est, par voie de conséquence, qu’un arrogant débordant de suffisance » 

« Mais il va être ravi ! Il ne tient effectivement compte de personne ! » 

« On pourrait le mépriser en le regardant d’un air hautain ! » 

« … » 

« Ca y est, je l’ai toisé de haut ! Il m’a demandé si je me sentais bien. Pris d’une rage subite, je lui ai dis en pleine face qu’il m’était complètement indifférent. Ce à quoi il m’a répondu que le fait qu’il me soit indifférent l’indifférait. Après quoi, il m’a envoyé lui chercher un café. » 

« Bon, faisons autrement. On pourrait le rendre jaloux, en lui disant que Marchand son adjoint est plus compétent que lui… » 

« … » 

« Ca y est ! Devant lui, j’ai complimenté Marchand. Je lui ai affirmé qu’on avait confiance en lui, et que, lui au moins, il savait écouter son personnel ! » 

« Quelle tête il a fait ? » 

« Il m’a dit que c’était bien de féliciter Marchand et qu’il pensait la même chose. Puis il m’a envoyé lui chercher un café » 

« J’ai une autre idée. On pourrait trafiquer ses dossiers pour qu’il perde sa crédibilité. Comme ça, il la ramènera un peu moins ! » 

« … » 

« Alors comment ça s’est passé ? » 

« J’ai mélangé le dossier Berthier avec un autre, perdu quelques pièces et inventé des bordereaux d’envoi. » 

« Et alors ? » 

« Il m’a dit : Juliette, vous avez de l’expérience maintenant. J’aimerais que vous me donniez votre avis sur les dossiers. Tiens par exemple le dossier Berthier ! » 

« Et alors ? » 

« J’ai été lui chercher un café ! » 

Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? (19)

25 juillet, 2010

Moi, dès ma majorité, je serai avare et, peut-être immigré au Sénégal. Je n’arrête pas de le dire autour de moi : il faut économiser car on va bientôt manquer de tout : argent, eau, pétrole, air pur, peut-être même de chewing-gums ou de jeux vidéos ! Les budgets de l’Etat, de
la Sécu, de la SNCF présentent des déficits chroniques. Chez moi, nous avons disposé des casseroles sur toute la surface du jardin pour récupérer l’eau de pluie. Les voisins se plaignent amèrement du manque d’esthétisme du paysage, mais nous sommes les seuls à pouvoir arroser nos fleurs en été devant leurs mines envieuses. Mon père ne met plus d’essence dans sa voiture, mais il a caché en réserve des jerricanes remplis de carburant au cas où il faille s’enfuir un jour devant l’avancée d’un envahisseur comme son grand père a du s’y résoudre en 40. L’air pur me pose un problème, personne ne peut se l’approprier. Pendant les dernières vacances d’été dans les Alpes, j’ai néanmoins tenté d’enfermer l’oxygène des sommets dans un bocal à confiture de ma mère. On ne sait jamais, ça peut servir en cas de pollution atmosphérique extrême.

Il ne faut pas hésiter à amasser de l’argent. Bientôt, l’industrie et les services ne créeront plus d’emplois. Les pompistes ont été remplacés par des robots. Prochainement, les caissières de supermarchés n’auront plus leurs places. La seule chose qui pourra travailler et nourrir les familles ce sera leurs comptes en banque. Ou plutôt, leurs comptes d’épargne. Ceux qui ne mettront rien de coté auront de moins en moins. Ceux qui économiseront gagneront de plus en plus.

C’est comme ça, c’est la loi de la vie en société. Il ne faut rien donner sinon on s’élève contre l’ordre naturel. Les foyers sont sollicités de toutes parts : les Restos du Cœur, la lutte contre le sida, le denier du culte… Mon père ne répond à aucune demande de fonds. L’Oncle Picsou a entièrement raison : si l’on commence à faire don d’une seule une pièce d’or, on ouvre la porte à tous les excès. Même lorsque le vol est légal, il faut céder le moins de terrain possible : nous, nous avons fait expertiser six fois notre déclaration de revenus. Economie réalisée : vingt euros par an. C’est toujours ça de pris !

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand? (18)

18 juillet, 2010

Moi, je voudrais être lèche-botte. Et j’aimerais profiter de la parole qui m’est offerte dans ces lignes pour réhabiliter cette profession tellement décriée de flagorneur.

Certes, le flatteur se préoccupe d’abord de lui-même. C’est un être qui a besoin de reconnaissance, je dirais même que le flatteur a besoin d’amour. Mesure-t-on vraiment le désarroi affectif de celui qui anticipe tous les désirs de celle ou de celui dont il quémande les faveurs ? Imagine-t-on l’abnégation dont il est capable lorsqu’il cherche désespérément ce qui procurera du plaisir à la personne qu’il adule ?

J’ai déjà expérimenté dans ma chair les affres de celui qui a décidé d’assurer sa carrière par tous les moyens. Quel courage m’a-t-il fallu pour dénoncer Morissot lorsqu’il a triché honteusement lors de dernier devoir de maths. Morissot, un frère, un ami de six mois !

Mais, contrairement à l’opinion répandue, le lèche-botte est aussi et surtout un être plein d’altruisme. Au-delà du traumatisme passager qu’a provoqué ma dénonciation, j’ai servi fondamentalement les intérêts de Morissot. Il faudra qu’il se souvienne que, finalement, je lui ai rendu service ainsi qu’à d’autres élèves. Après le savon que lui a passé le prof, ça m’étonnerait que ses camarades aient encore envie de frauder !

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? (17)

4 juillet, 2010

Quand je serai adulte, je voudrais être ancien combattant de mai 68. L’époque me plait bien lorsqu’elle est racontée par les anciens.

C’était le bazar, le vrai. Aucune autorité n’était reconnue. Aujourd’hui, on ne peut plus insulter un prof sans passer trois mois en prison. Lorsqu’on s’en prend à un policier, ils réagissent  tout de suite avec une extrême brutalité et sortent leurs pistolets paralysant à l’électricité. Il semble même que les adolescents ne peuvent plus être impolis envers leurs parents sans que tout le monde ne se trouve immédiatement convoqués chez le psychiatre de la famille.

Nos anciens du mois de mai avaient su remettre en cause l’enseignement. Il n’y avait plus besoin d’apprendre les leçons. Bien entendu, les solutions étaient données en même temps que les sujets de devoir pour qu’on ne perde pas de temps à les chercher. Ils avait décidé que les notes ne servaient à rien, sauf à culpabiliser de pauvres enfants qui n’avaient pas eu le temps d’absorber des chapitres de maths ou d’histoire nettement plus ennuyeux que les matchs de foot disputés ardemment au pied de leurs immeubles lugubres ou les parties de flippers organisées dans leurs bistrots crasseux où l’on apprenait à fumer et à draguer. Les élèves avaient d’ailleurs su faire croire aux profs qu’ils se formaient en même temps qu’ils les formaient. C’est tout juste si l’enseigné ne demandait pas à l’enseignant de réciter ses leçons en début de cours.

Aucun uniforme n’était respecté. Le moindre galon était l’indice d’une répression policière insupportable et d’une tentative de rétablissement de l’ordre bourgeois décadent. La plus fugitive apparition, même très discrète, d’un groupe de CRS casqués, armés de matraques et de boucliers donnait lieu à un affrontement sans merci, à des cris vengeurs, à quelques barricades révolutionnaires et à un certain nombre d’arrestations parfaitement arbitraires, qui entraînaient dès le lendemain de nouvelles émeutes pour obtenir la libérations des camarades injustement emprisonnés.

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand? (15)

15 juin, 2010

Moi, je serai Arsène Lupin ou le Commissaire. Ou alors les deux. Pour un enfant des cités, ce sera une réussite sociale exemplaire. On pourrait s’attendre à ce que je devienne un bandit des grands chemins ou bien, qu’avec mon type basané, mon nom d’outre-mer et mon adresse de banlieue, je finisse dans un gangstérisme urbain de petite envergure, dans des trafics minables ou des vols pitoyables du tiroir caisse de boutiques sordides. Eh bien non ! Quitte à me mettre hors-la-loi, autant élever le niveau !

Je ne m’attaquerai qu’aux riches, avec élégance, distinction et subtilité. Sur le plan des incendies de voitures, je n’allumerai rien en dessous d’un niveau de standing correspondant à la Golf GTI. Ensuite, le lendemain de mon méfait, je prendrai garde à envoyer des fleurs au propriétaire si c’est une femme ou alors une photo souvenir du véhicule parti en fumée, si c’est un homme. J’y adjoindrai même la carte d’un excellent assureur de mes amis qui me reversera une part du bénéfice gagné, bien entendu. On peut exprimer sa colère contre l’injustice sociale, mais il n’est pas interdit de se défouler avec classe !

Sur le plan des conduites addictives, il faut absolument préserver la santé des adolescents de nos cités. D’ailleurs, si on les appelle « quartiers sensibles », c’est bien parce qu’il ne faut pas trop bousculer leurs habitants. J’orienterai évidemment mes commerces de produits illicites à la seule destination de la jeunesse dorée du centre ville. Toujours avec délicatesse évidemment. Lorsque les jeunes gens de la haute société ne pourront plus se passer de me produits, j’enverrai eux parents une liste des centres de désintoxication les plus proches, c’est tout de même la moindre des choses ! Et puis, à leur sortie, ils pourront de nouveau faire partie de ma clientèle habituelle.

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand(e) ? (14 parce qu’il n’y a pas de 13)

16 mai, 2010

Moi, dans dix ans, je voudrais avoir les dents blanches pour être présentatrice de télé des émissions du week-end ou alors peut-être gendarmette.  Les animatrices des variétés imbéciles du week-end me fascinent. Je n’ai jamais vu dans la vie de tous les jours des dents aussi immaculées que leurs sourires lumineux. J’ai tout essayé, les dentifrices « dents éclatantes », « fraîcheur garantie », « soleil de votre bouche ». J’ai l’impression que mes lèvres s’ouvrent sur un océan de médiocrité dentaire. Même le bicarbonate de chaux n’arrange rien. Le dentiste familial se perd en conjectures. Chaque fois que je le vois, lui il dit qu’il n’a jamais vu ça. En conséquence, je me contente de sourire finement quand je suis secouée d’une franche hilarité.  Au-delà du problème de dentition, il faudrait que je travaille les épaules. Les présentatrices ont en général les épaules nues, rondes, bronzées, soyeuses. Je serais un homme, je tomberais amoureux de leurs épaules tous les samedis soirs. Il parait qu’il faut pratiquer la natation à outrance pour parvenir à la perfection du dessin qui relie l’extrémité de la clavicule à la base du cou. Au collège, j’ai pris option ping-pong : j’ai horreur de l’eau et ne sais pas nager. Je pourrais peut-être me présenter en col roulé, mais il faut un joli buste et puis porter une robe de soirée à col roulé, l’idée reste à creuser. 

Les robes qu’elles portent les déshabillent parfaitement. Les corps se meuvent, nus dans une harmonie sensuelle et lascive de gestes et d’attitudes étudiées. En plus de leurs allures de mannequins, elles ont un timbre de voix doux et mesuré, une élocution parfaite, un phrasé délicat. Elles connaissent la vie des vedettes dans les moindres détails. Enfin, les détails qui figurent sur les fiches qu’elles ont appris par cœur. Elles ne se trompent jamais ou alors elles le font exprès pour faire rire la salle. 

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu sesras grand ? (12)

10 mai, 2010

Moi, je serai le type qui parle vite ou alors qui ne parle pas. Ça dépendra des jours. Chaque fois que le soleil se lèvera, tout le monde se demandera si c’est un jour où je vais m’exprimer ou alors si j’ai envie de me murer dans le silence pendant vingt-quatre heures. Je ne le saurai moi-même qu’au dernier moment. Ce sera comme ça, ce sera ma nature. Rebelle et imprévisible, ça devrait plaire aux femmes.

Lorsque je bavarderai, il faudra que mon débit de parole soit comparable aux flots tumultueux du torrent de la montagne. Parler vite, ce sera une obligation parce que, dans mes bons jours, je serai animateur de radio. De radio pour jeunes évidemment, je n’envisage pas d’animer les soirées de maisons de retraite. Les animateurs de radio pour adolescents parlent à toute vitesse, il suffit de les écouter pour s’en rendre compte. Ils sont payés au nombre de mots par minute. Mon père affirme qu’on ne comprend rien à ce qu’ils disent. Peut-être mais enfin, c’est le style jeune et, de plus, c’est probablement fait exprès. Bien évidemment au-delà de 35 ans, on ne comprend rien.

Je m’entraîne dur pour parler aussi rapidement. Je bute souvent sur les mots. Une bonne technique consiste à ne pas prononcer toutes les syllabes ou alors de mettre d’autres sons à la place de ceux qui gênent l’élocution. Quand le mot est trop long, il ne faut pas hésiter à le tronquer. Et puis, il faut perdre cette habitude d’articuler, ouvrir la bouche trop fortement fait perdre un temps fou.

Quand je serai suffisamment connu à la radio, je passerai animateur à la télé. Alors là, non seulement il faut discourir comme une flèche qui serait dotée de la parole, mais encore il faut rire. Plus exactement, il faut inviter un grand nombre de gens célèbres autour d’une table dont le rôle sera de rire. Je les interpellerai, ne les laisserai pas me répondre, quelqu’un d’autre m’interrompra, je continuerai à parler. Plus personne ne s’entendra et à un moment donné, un signal magique interviendra qui obligera chacun à s’effondrer de rire, ce qui fait que, non seulement, le téléspectateur n’aura pas pu suivre le laïus des invités, mais encore, il n’aura pas la moindre idée du motif de l’hilarité générale. Si l’on ajoute à cette cacophonie, les applaudissements d’un public trié sur le volet et chargé de rire quand on lui dira de s’esclaffer, je pourrai, moi aussi, réussir une émission complètement inaudible. Pour faire monter l’audimat, je pourrai quand même laisser passer quelques histoires plutôt polissonnes, très courtes, qui déclencheront évidemment des flots de rigolades les plus vulgaires possible. J’ai un copain dans la classe qui a les mêmes idées que moi. A nous deux, nous allons mettre en place un concept complètement décadent.

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand? (11)

2 mai, 2010

La vie est ainsi faite que j’ai des idées bizarres en tête, parfois même contradictoires. Jeremy, mon copain depuis la maternelle, me rappelle fréquemment que je suis un être sympa mais que je gagnerais à être un peu plus rationnel.

J’aimerais être manchot. Pas pingouin, mais manchot, c’est le seul oiseau qui ne vole pas mais qui nage. C’est comme si un avion jouait à être un sous-marin.

J’hésite encore sur la catégorie qui m’intéresse. Le Gorfou Macaroni est affublé d’un nom de pâte qui me plait bien : ce serait amusant de s’appeler ainsi. Le Manchot à jugulaire a l’air d’avoir une petite casquette sur la tête avec une fine bande noire sous son bec qui semble la retenir : on dirait un gardien de but. Le petit manchot bleu est doté d’une couleur qui fait rêver. Mais il est vrai que devenir Manchot Empereur est, si j’ose dire, la voie royale pour accéder à la grande fratrie des manchots. Je pourrais même peut-être faire du cinéma.

Le manchot est un être particulièrement sociable, singulier, curieux, qui se laisse facilement approché. On a toujours l’impression qu’il s’intéresse à ce que vous lui dites même s’il n’y comprend rien, contrairement à de nombreux humains qui, selon Papa, s’en fichent complètement surtout quand votre discours diffère du leur. Je ne dénonce personne, mais selon mon père, Monsieur Duvillard, son patron, n’écoute jamais les suggestions pourtant astucieuses qu’il tente de lui présenter. Duvillard ne pourra jamais intégrer le peuple manchot. Papa le pense également, mais il n’estime pas opportun d’en informer Duvillard. Enfin pas dans l’immédiat.

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? (10)

20 avril, 2010

Je serai homme du GIGN. Avec la tenue et la cagoule noires. Je serai extrêmement impressionnant par ma seule dégaine et mon allure légèrement chaloupée. Pour mériter ma place dans l’élite de la gendarmerie, je m’entraînerai durement en utilisant toutes les circonstances de la vie. En allant chercher le pain à la boulangerie par exemple, je pourrais ramper à toute vitesse sur les coudes tel un grand chat noir qui raserait les murs.

J’irai faire les courses au supermarché en portant ma cagoule pour m’y accoutumer et surtout pour passer incognito. Il ne faudrait pas que les gens de mon quartier sachent que je vais devenir un homme du GIGN. A la caissière, je ferai un signe significatif pour qu’elle tienne sa langue sinon gare !

On ne m’appellera que dans les cas extrêmes, lorsque les braves commissaires de police traditionnels se seront cassés les dents. Par exemple, lorsqu’un paysan, que les journalistes appelleront « forcené » se sera cadenassé dans sa ferme en menaçant de tuer sa femme et éventuellement ses enfants.

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Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand? (8)

6 avril, 2010

Dans vingt ans, je serai esclave. Je serai encore trop jeune pour être esclave-en-chef, mais on dira de moi que j’ai le potentiel pour y arriver. Il ne faut pas confondre : esclave, telle sera ma qualification, non pas mon métier. En effet, dans l’avenir on pourra être esclave dans des métiers très différents.

Le contrat de travail à durée indéterminée aura disparu depuis belle lurette. La croissance économique rendra indispensable une souplesse et surtout une discipline totale de la main-d’œuvre. L’embauche se fera pour des durées de plus en plus courtes : trois ans, un an, six mois, un mois. Le contrat d’une heure verra le jour. Un patron pourra engager un salarié pour porter un pli à son voisin ou pour aller lui chercher un café au bistrot d’en face !

En travaillant beaucoup, je pense que j’éviterai de débuter au niveau « aspirant-esclave ». C’est ce qui attend ceux qui se spécialiseront en histoire de l’art ou en philosophie kantienne lors de leurs études supérieures. Ils n’auront pas compris que la culture ne sert à rien et qu’il faut accomplir un cursus scolaire qui débouche directement sur l’emploi. Eboueur, ça c’est un métier utile et dont le futur est assuré si j’en crois le volume de déchets que nous produisons à la cantine. !

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