Archive pour la catégorie 'Billets'

Une page de pub

1 janvier, 2009

Vous rentrez de votre réveillon de la Saint-Sylvestre. Vous êtes mal, très mal. D’ailleurs avec les excès que vous avez commis, vous allez être mal toute la journée. Au minimum.

Vous avez ingurgité sucessivement et parfois dans le désordre : apéritif sirupeux, champagne éventé, saumon trop salé, gateries trop sucrées, vin blanc trop acide, huîtres de la semaine précédente.. N’allez pas vous étonner de la suite!

Eh bien, une autre solution est désormais possible! Appelez Jérémy Bomb’Service. Jérémy pourra, sur commande, se rendre à n’importe quelle festivité à votre place. Il boira, mangera, s’amusera comme un fou sans aucun risque pour votre santé dans la version minimale. Avec option, il hurlera sa joie tout au long de la soirée, racontera trois histoires salaces, draguera sa voisine et montera sur la table. Un contrôle d’alcoolémie est réalisé en fin de soirée : en-dessous du niveau d’ivresse médicalement constatée, vous êtes remboursé! Dans la version super-luxe, il viendra au bras d’une superbe créature pour bien montrer votre capacité à attirer des succès féminins. Avec un supplément spécial,  la jeune femme pourra aussi se déshabiller en public de façon à ce que l’on vous ré-invite (à ne pas utiliser dans une fête paroissiale).

Vous disposerez le lendemain outre d’une haleine fraîche, d’un reportage photographique complet qui vous permettra d’affirmer d’une part que vous vous êtes bien marrer la veille et d’autre part que vous avez une fine expertise de tous lieux festifs à la mode.

 N’hésitez plus : Jérémy Bomb’Service!

Tintin.

Au marché ce matin… (par Tintin)

30 décembre, 2008

La maman de Jojo va au marché. Elle achète trois choux-fleurs à 8,50 francs l’un. Le père François ayant voté contre l’euro affiche toujours ses prix dans la monnaie historique. On rappelle qu’un euro vaut 6,56 francs et que la père François essaie toujours de refiler des choux-fleurs pourris, ce dont la mère de Jojo s’aperçoit ce matin. Le ton monte et la mère de Jojo réussit à enlever l’affaire avec un rabais de 50% sur le troisième choux-fleur dont l’allure, soit dit en passant, n’est pas très engageante.

Elle demande à voir les barquettes de fraises du père François. Instruite par l’expérience, elle examine les fraises une par une. Le père François lui demande si ça va durer longtemps ce manège. La mère de Jojo dit qu’elle regarde toujours la marchandise avant de l’acheter. Le père François lui fait don de la barquette de fraises parce qu’il a autre chose à faire.

La mère de Jojo interroge ensuite la mère Poulard qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne vend pas du poulet mais du poisson. Le poisson de la mère Poulard est-il frais ? Non, non, s’écrie cclle-ci d’un ton plaisant, il date de trois semaines! La maman de Jojo comprend la plaisanterie comique de la mère Poulard et lui achète une tranche de cabillaud pour 5,80 euros.

Sachant que la mère de Jojo a sur le dos un crédit revolving de 15 euros par mois à cause du vendeur sympa de chez Carrefour, que Jojo n’aime pas le choux-fleur et que le père François ne supporte plus la mère de Jojo, on pose la question : comment allez-vous ?

Conjugaisons

28 décembre, 2008

Certains verbes ne se conjuguent pas à tous les temps, ils s’appellent des verbes défectifs. Et le comble c’est que certains verbes (défectifs ou pas, on n’est plus à ça près) ne se conjuguent pas à toutes les personnes. Eux, je ne sais pas comment ils se nomment.

Parmi les défectifs célèbres, il y a « paître ». « Paître »  a perdu son passé simple ou son passé composé. Vous n’avez donc pas à dire que votre mouton a « paissu » ou « a paitu » pour signifier qu’il s’est nourri dans votre pré hier. A la limite, vous devriez pouvoir dire que votre « mouton a pacagé dans le pré hier », à condition de ne rien avoir de plus intéressant à raconter d’une part, et d’avoir un mouton et un pré qui se prête au paturage d’autre part.

Avez-vous bien noter qu’il faut un chapeau sur le « i » de paître ? C’est un reste du « s » que l’on retrouve dans « pastorale ». Peu de gens le savent. Heureusement que je suis là.

Nous pourrions parler du verbe « pleuvoir » qui ne s’emploie qu’à la troisième personne du singulier ou du pluriel. Il vous est formellement interdit de dire « je pleus ». D’ailleurs, on se demande bien comment vous feriez.

 Quant au verbe « seoir », je ne vous raconte pas. Enfin plus tard, si vous insistez…

Tintin

Voyance

28 décembre, 2008

Vous avez perdu un  papier important. Je sais où il est.

Les papiers importants se glissent par ordre de préférence dans l’interstice qui existe entre les deux fauteuils avant de votre voiture, entre les coussins de votre sofa ou alors dans la poche interne de votre veston.

Non pas celui-là ! Celui que vous aviez hier ou alors avant-hier…si vous croyez que je me rappelle, moi ! Pour les dames, il est dans le sac que vous portiez mardi dernier. Il n’y est pas ? Et celui de mercredi ? Et puis si vous ne changiez pas tous les jours de sac, ce serait quand même plus facile !

Tintin

Les non-voeux de Tintin

26 décembre, 2008

Cette année, je ne souhaiterai la bonne année à personne. Peut-être à moi-même, et encore c’est pas sûr. J’ai tenté l’expérience l’an dernier, ça n’a pas été une réussite.

Durant l’année, j’ai appris que j’avais une jambe plus courte que l’autre de 13 millimètres. J’ai changé de marque de shampoings. Mon cerisier nain n’a rien produit. et pour couronner le tout, j’ai publié mon blog !

Au plan international, la crise va toucher comme d’habitude les plus démunis. C’est-à-dire pas moi, je ne pourrai même pas me plaindre. Les Américains ont élu Obama, on ne pourra même plus se moquer des Américains.

On est mal !

 Tintin

Les inutiles

25 décembre, 2008

 

A tous ceux qui ne servent à rien.

A tous ceux qui ne sont pas performants au boulot. A tous ceux qui font semblant de l’être.

Au philosophe qui n’a que des idées. Il ne produit jamais rien de concret. Je vous jure !…

Au puant qui ne prend pas de douche tous les matins. Il fait si froid en sortant de la tiédeur des couvertures !

Au flemmard qui n’a pas envie.

Au fossoyeur qui ne sait faire que des trous et les reboucher

Au géranium sur mon balcon, une vrai potiche !

Au centenaire qui n’a plus qu’à compter ses jours

A ceux qui font des blogs que personne ne lit

A ceux qui font des blagues que personne ne comprend

Aux chats qui regardent par les fenêtres

Aux cancres qui regardent par la fenêtre aussi

A la musique de Mozart qui s’élève dans le fond de l’Eglise et que personne n’écoute

A l’éclipse solaire qu’il ne faut pas regarder pour préserver sa rétine

Aux gazons des pelouses que l’on s’ingénie à faire pousser à coup d’engrais polluant pour mieux les tondre à l’aide d’un engin pétaradant.

Aux jouets de Noël des gosses

A moi!

Tintin

Pensées…

21 décembre, 2008

Si je mets de coté quelques guerres, plusieurs famines,  de nombreuses catastrophes naturelles dont le jour de ma naissance, je retiens deux grands moments du XXème siècle.

D’abord l’instant où Roger Marche marqua son seul but international durant le France-Espagne du 14 décembre 1959. Ce fut le début du football moderne : celui où les défenseurs attaquent et les attaquants défendent. Enfin, ça n’intéresse que les footeux évidemment! Mais tout de même en élargissant un peu le concept, on pourrait y voir le début d’une ère où les rôles sociaux de chacun ne sont plus très clairs, non ? Pensée à développer.

Puis le 15 août 1971. C’est le jour où le président des Etats-Unis décreta que le dollar était inconvertible en or. Depuis les Américains font ce qu’ils veulent dans le monde ou à peu près. Pour vaincre la pauvreté, on pourrait donner le droit aux pauvres de frapper leur monnaie. Pensée à améliorer aussi.

 Tintin.

La France d’avant

21 décembre, 2008

Autrefois,  lorsqu’il se trouvait enrhumé, le citoyen pouvait sortir de son pantalon informe un long mouchoir de tissu joliment décoré de motifs à l’allure douteuse, le triturer longuement en cherchant un endroit encore inutilisé, tout en faisant profiter son entourage de l’intérêt de son intimité nasale, puis s’y moucher longuement dans une sonorité élégante et discrète au terme de laquelle il marmonnait une excuse inutile en reniflant virilement.

Le mouchoir jetable a condamné cette scène pittoresque. Ce ne fut  que le début de la fin de la France d’avant.

Bientôt les enfants ne revinrent plus de classe, riants et joyeux, les mains et le tablier maculés d’une encre indélébile : le stylobille avait envahi les cartables. Désormais, ils rentrent propres et sombres.

Le Progrès s’attaqua ensuite au tri de la salade. Avant ce grand chambardement, la ménagère, pouvait, tout à loisir, laver la salade à la main, feuille après feuille, en préparant avec entrain et plaisir le repas des siens. Quelle n’était pas la joie du cercle familial applaudissant à tout rompre, lorsqu’un des enfants découvrait dans le saladier une limace oubliée par la mère de famille ! Eh bien, cette scène délicate n’aura plus lieu : la salade est désormais vendue en sachet, certifiée et labellisée, triée et saine.

Où va-t-on ?

Tintin

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