L’histoire de Georges et du sens de sa vie

C’est l’histoire de Georges qui cherchait un sens à sa vie.

A chaque sortie de bal, il interrogeait les jeunes de son village : pourrais-je vous flanquer une raclée ? Telle était la question qu’il posait à tous. Par malheur, personne n’était volontaire. Georges se plaignit amèrement de cette pusillanimité :

— Comment pourrais-je montrer ma virilité aux jeunes filles si personne ne veut se battre ?

Pour plaire aux demoiselles, il faut les faire rire lui dit sa mère. Georges, très obéissant se mit à raconter des histoires drôles à tous les jupons des environs. Malheureusement son sens de l’humour restait assez lourdaud. Aucune des jeunes filles qui l’accostait ne s’esbaudit à ses historiettes. Georges gémit de nouveau :

— Comment faire la preuve de mon humour si personne ne rit ?

Un ami lui conseilla d’être romantique pour séduire les femmes. Georges se lança alors dans l’écriture de poèmes galants. Mais l’inspiration n’était pas au rendez-vous ; ses vers particulièrement plats n’éveillèrent aucun attention parmi la population féminine du village. Seule Lisette qui cherchait un numéro amusant pour son cabaret lui proposa un contrat.

On comprend le dépit de Georges. Aucune recette ne fonctionnait qui aurait pu lui permettre de rencontrer l’Amour.

— Me voilà bien embarrassé de moi-même, maugréa-t-il.

C’est alors que Maurice, un gros négociant, lui conseilla de montrer sa puissance financière. C’est ainsi que d’après lui, il avait connu un succès considérable auprès des femmes. Là, Georges se drapa dans sa dignité en disant qu’il n’imaginait pas que les femmes soient assez cupides pour être attirées par l’argent. Il jugea que Maurice était une personne bien vile de penser ainsi.

Malheureusement, aucune femme ne couvrit le féminisme de Georges de louanges. De guerre lasse celui-ci, pour finir sa vie, hésita entre le monastère ou la politique, puisque parti du Roi recrutait pour soutenir sa réforme des retraites.

 

 

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