Le petit déjeuner d’Alice

C’est l’histoire d’Alice et de son petit déjeuner. Au début Alice mangeait des biscottes qui accompagnaient son café. Elle découvrit rapidement les deux inconvénients majeurs de la biscotte. D’abord elle exige un effort masticatoire intense dont elle ne se sentait pas toujours capable au réveil. Ensuite, le produit s’avérait fragile. Un geste inconsidéré pouvait facilement briser la biscotte; un morceau se détachait et tombait alors dans son café, entrainant une suite de désagrément dont le plus déstabilisant consistait à tenter de récupérer un morceau du produit gluant et informe. La biscotte perdait alors sa nature de biscotte.

Alice se dit alors qu’il fallait passer à la tartine de pain. Quelle décision malheureuse ! En effet, la confiture de fraise dont elle était friande s’infiltrait sournoisement dans les trous de la tartine et, selon le sens du vent, se jetait dans la tasse de café ou sur sa jolie robe.

Alice maugréa. Un ami lui conseilla le croissant. Certes, il fallait penser à l’acheter la veille dans la boulangerie de madame Duchemin, mais la bonne odeur du croissant au réveil plaidait en sa faveur. Le problème qui gêna Alice était qu’il était difficile de faire tenir une cuillérée de confiture de fraise sur le croissant comme on pouvait le faire sur une tartine. Alice contourna le problème en avalant une bouchée de croissant, puis un peu de confiture sur sa cuiller, puis une bouchée de croissante, etc. C’était une bonne tactique, mais elle n’accédait pas au moment d’intense saveur où elle pouvait déguster simultanément la chaleureuse consistance du croissant avec le goût sucré de la confiture.

— Zut de zut ! s’écria Alice légèrement dépitée.

Comment faire pour dépanner Alice ?

 

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