L’éco-lion
C’est l’histoire d’un lion qui était gentil et qui s’appelait Marcel. Il se nourrissait d’un bouillon de légumes que sa femme la lionne Thérèse lui préparait le soir, avant qu’il se couche. Marcel avait le droit de rugir une fois par jour avant d’aller au lit.
Il était très ami avec les antilopes et les zèbres qu’il ne chassait pas du tout. Le samedi soir, il faisait la fête avec tous ceux qu’il aurait dû dévorer.
Les maîtres de la jungle se réunirent en conseil :
— Que va-t-on faire de Marcel ? se plaignit Alfred le crocodile. Il ne mange personne.
— Si tout le monde commence à être gentil avec tout le monde, où va-t-on ? dit le tigre Pablo avec véhémence.
— Il dit qu’un régime à base de viande ne lui convient pas, avertit Anna, la femme du léopard. Il préfère un régime à base de carottes-salades !
—Si le lion ne dévore pas les antilopes comme il se doit, nous allons être infestés par ces gazelles. Je ne peux pas dévorer à sa place, dit le léopard. Je finirai par me rendre malade.
— Hier, il a voulu fournir un effort, rapporta l’éléphant. Il s’est jeté sur un zèbre, mais celui-ci s’est écarté et le gentil lion s’est écrasé à terre.
— Et voilà, ajouta le condor, non seulement il ne fiche rien de la journée, mais encore il va nous coûter des frais d’hospitalisation. Qu’il respecte la nature de sa nature !
La tourterelle déclara qu’elle avait une idée. Personne ne connaissait la raison de la présence d’une tourterelle dans une assemblée de bêtes sauvages. Aussi, on se méfia. Elle trouva néanmoins la solution. On estima que pour une bête immigrée, elle n’était pas bête.
— Nous pourrions dire que Marcel est le premier éco-lion. Dès qu’il y a « éco » quelque part, les hommes accourent pour s’emparer du produit. Ils pourraient nous libérer de Marcel.
PS : Le président des animaux, le crocodile Alfred trouva ce conte animalier stupide, mais il fut ravi de se débarrasser d’un lion encore plus bête.
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