Fernando vend de la poudre
C’est l’histoire de Fernando qui vend de la poudre. Le commissaire Brutus, ayant eu vent de son commerce se rend en personne chez Fernando. La baraque de celui-ci est loin dans la campagne. Pour l’atteindre, il faut emprunter un chemin malaisé qui… poudroie sous le soleil de l’été.
D’un ton sévère qui convient bien à sa fonction, le commissaire Brutus interroge Fernando :
— Monsieur Fernando, ne seriez-vous pas un dealer de drogues ?
— Nenni point, répondit Fernando. Vous vous méprenez, monsieur le commissaire.
Pour convaincre le policier, Fernando lui fait visiter son atelier. Il y fabrique de la poudre de perlimpinpin qui ne sert strictement à rien.
— Comment peut-on vendre quelque chose qui ne sert à rien, s’étonne le commissaire.
— Je ne sais pas, cher Brutus, mais les trucs qui ne servent à rien se vendent très bien. Il suffit de convaincre les gens qu’ils en ont besoin.
Fernando montre également au commissaire sa chaîne de fabrication de poudre aux yeux qui est très demandée par les hommes et les femmes qui veulent faire leur malin.
— Et cela, dit le commissaire Brutus d’un air soupçonneux, en désignant un tas de poudre jaunâtre. Ne serait-ce pas une substance interdite par la loi, monsieur Fernando ?
— Pas du tout, monsieur le commissaire. Vous pouvez en prendre une pincée pour vérifier.
Il nous faut mentionner ici que Fernando est un malin. Le commissaire plonge deux doigts dans la poudre jaunâtre. En réalité, il s’agit de la poudre d’escampette qu’il prend. Il se retrouve immédiatement sur le chemin qui poudroie… et qui le ramène chez lui où l’attend madame Brutus.
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