Les mots
C’est l’histoire d’un écrivain qui aimait bien les pléonasmes. Voici, le texte de sa dernière nouvelle.
Il alluma la lumière, descendit l’escalier, sortit dehors, prononça des paroles, entendit un bruit, sauta en l’air, puis rentra à l’intérieur.
Outre la redoutable sobriété de l’intrigue, on notera le merveilleux enchainement de pléonasmes.
Sur ces mots, le spécialiste de l’allitération intervint et présenta son propre texte qu’il jugeait bien meilleur que le précédent.
Le moraliste, morne et morose, morigéna mordicus la morue morveuse et le moribond.
Il s’excusa de ne pas avoir réussi à placer « mortadelle ».
Qu’importe dit le poète, je reprends le mot à mon compte :
Elle est morte Adèle
D’un excès de mortadelle.
Elle vivait dans la citadelle.
C’est tout ce que je sais d’elle,
Dit l’hirondelle
Qui s’enfuit à tire-d’aile.
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