Jean, le brigand
C’est l’histoire de Jean, le brigand de Gand qui est pauvre. Il circule en deux-chevaux, ce qui n’est pas très pratique pour échapper aux gendarmes après chacun de ses méfaits. Comment, nous demandons-nous, une telle canaille peut-elle rester en liberté ?
C’est justement parce que Jean, le brigand de Gand, ne voyage pas dans une berline de luxe que les gendarmes ne l’arrêtent pas. Pourquoi embastiller ce pauvre hère qui ne circule qu’en deux-chevaux ? s’interrogent-ils avec bon sens.
En effet, de mémoire de gendarme, on n’avait jamais vu un malfrat pauvre, puisque le métier de voleur consiste à piller les richesses des gens aisés. Comment – nous demandons nous avec insistance – peut-on expliquer ce paradoxe ?
C’est-à-dire que Jean, un peu pieux aspirait au plus haut des cieux. Après chacun de ses méfaits, le remords le mord. Ne suis-je donc qu’une truie de voler le bien d’autrui ? se dit-il fort à propos.
Il rend donc chaque mois, le fruit de ses larcins malsains à l’abbé Tonnière qui s’empresse d’embellir son église.
Selon la presse, le prêtre vient d’être arrêté pour blanchiment d’argent.
Moralité : en deux-chevaux ou pas, il est mal de voler
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