Archive pour mai, 2022

L’histoire d’Eva et d’Ella

30 mai, 2022

C’est l’histoire de deux sœurs Eva et Ella qui, toutes deux, firent l’ENA. L’une d’elle, Eva se maria à un prélat. L’autre, Ella devint porte-parole. Au début de l’histoire, on ne savait pas de qui, mais elle était porte-parole.

Il arriva que le pape interpelle le prélat, mari d’Eva. Le mariage des prélats n’était pas encore permis, rappela-t-il. Ella porta la parole d’Eva auprès du pape, car Eva aimait le prélat.

D’après tous les cardinaux présents à Rome, le pape prit sa grosse voix. Saint Pierre fut témoin de sa colère. Notons, qu’à ce moment-là, Ella, la porte-parole n’en menait pas large. Dans le temps, les porteurs de paroles peu plaisantes au Saint-Père étaient brulés.

(Notons que l’histoire atteint une sorte de tension dramatique).

Eva appela le pape sur son mobile pour lui signifier qu’elle avait besoin de son porte-parole qui avait fait l’ENA (ce qui n’impressionna nullement le souverain pontife).

Plutôt que de brûler Ella, ce qui risquait de lui valoir sa propre réprobation, le pape rédigea une lettre au contrevenant, avec promesse de lui retirer des points sur son permis de prélat. Mais le prélat, las, ne céda pas aux injonctions du pape.

Finalement un trimariage eut lieu : le prélat, Ella, Eva (qui toutes deux firent l’ENA)

Moralité : Ah ! Là ! Là !

Gérard, le moulin à café

28 mai, 2022

C’est l’histoire d’un moulin à café. Dans les anciennes cuisines, il avait sa place. Le cuisinier ou la cuisinière (ne commençons pas à faire du sexisme) manœuvrait la manivelle et les pignons du mécanisme réduisait les grains de café en poudre. C’était extrêmement divertissant.

Un jour, la dosette de café arriva dans la cuisine. Que devint le moulin à café ? Voilà une question que l’Homme ne se pose pas, puisqu’il est pressé par les contraintes du consumérisme galopant. Ce qui est important pour lui, c’est de choisir la meilleure dosette, ce n’est pas le devenir des moulins à café.

Eh bien, nous sommes en mesure d’affirmer que les tous les moulins à café du monde vivent aujourd’hui dans un monde parallèle.

Parfois, Jeannot, le moulin à café qui servit longtemps chez monsieur et madame Duchemin se souvient avec nostalgie du temps ou Maria, la domestique, le prenait entre ses genoux pour moudre le meilleur arabica que monsieur ramenait de ses longs voyages.

Récemment, le moulin à café a été rejoint par Henriette, la vieille cafetière artisanale que le couple Duchemin avait confié à leur enfant Maurice, lorsque celui-ci emménagea dans sa chambre d’étudiant. Quand ce dernier devint cadre supérieur dans le monde de la performance économique, il congédia Henriette pour une cafetière moderne.

Au fur et à mesure du temps, les spécialistes de l’électro-ménager inventèrent des machines à café de plus en plus efficaces. Quand une nouvelle arrivait, la précédente rejoignait le royaume des moulins à café.

Certaines cafetières étaient vouées à l’Enfer : elles mourraient complètement atomisées dans des déchetteries. D’autres accédaient au paradis : elles obtenaient le statut d’objets de musée.

Parfois un presse-purée essayait de s’introduire dans le royaume du moulin à café. Il tentait de s’intégrer, mais ne parvenait pas à réduire en poudre des grains de café, ce qui était essentiel quand on voulait voisiner avec le moulin à café.

Mais le moulin à café Gérard (c’était son nom) trouva que le presse-purée avait une mission aussi noble que la sienne. Le tour de main nécessaire à leur fonctionnement était très proche. Ils s’entendirent donc très bien.

Comme quoi les moulins à café et les presse-purée peuvent très bien coexister.

Moralité : finalement, nous pouvons nous poser la question : est-il vraiment nécessaire d’écrire des paraboles à l’aide d’instruments ménagers ?

L’histoire d’Amélie qui cultivait des orchidées

27 mai, 2022

C’est l’histoire d’Amélie qui cultivait des orchidées. Elle ne manquait pas d’idées pour cultiver ses orchidées. Elle avait une connaissance très fine de son domaine puisque nous savons tous qu’il existe 25000 espèces d’orchidée connues à ce jour.

Sa compétence était reconnue dans le monde entier.

Un jour, le roi Trognon qui régnait sur le désert fit venir Amélie pour qu’elle fasse pousser une orchidée sur ses dunes. On imagine d’ici l’embarras d’Amélie.

Le roi se fit pressant. Il savait que l’orchidée est le symbole de la fécondité. En faisant naître une orchidée sur ses terres arides, il espérait les rendre plus riches. La fleur apporterait de l’abondance aux pauvres paysans qui s’échinaient à cultiver le sol ingrat.

Comme toujours quand quelqu’un propose une innovation dans le processus de production, des objections s’élevèrent contre l’implantation de l’orchidée. Décidemment, le conservatisme a encore de beaux jours devant lui, pensons-nous.

Un certain Raoul Casserole prit la tête de la révolte. Raoul et ses comparses ne voyaient pas vraiment le rapport entre l’orchidée d’Amélie et le rendement de leurs terres agricoles.

Amélie avait des doutes sur ce point. Comme elle avait des livraisons en retard, elle retourna (assez rapidement) chez elle après avoir planté son orchidée. Comme elle ne pensait pas que sa fleur enrichirait le pays, elle envoya au roi Raoul, son cousin qui était magicien qui disait avoir pour spécialité de faire venir la pluie.

Malheureusement, le cousin était un charlatan charmant qui passa de bonnes vacances dans le château du roi. L’opposition, emmenée par Raoul Casserole, dénonça l’inaction du gouvernement, puis chacun rentra chez soi.

Et rien ne se passa.

Moralité 1: il est possible de raconter des histoires qui ne se terminent ni bien ni mal, ce qui a pour avantage de contenter ceux qui détestent les histoires qui s’achèvent bien, comme ceux qui haïssent les histoires qui finissent mal.

Moralité 2 : Profitons-en pour passer une petite annonce : Amélie vend ses orchidées 15 euros les trois tiges dans son magasin.

L’histoire de Colin, le pêcheur

25 mai, 2022

C’est l’histoire de Colin qui pêchait le colin. Chaque fois qu’il quittait le port pour se lancer sur les flots de l’océan, Coline, sa femme, tremblait.

Colin la rassurait : son métier était moins dangereux que celui de son tonton qui pêchait le thon. Il était également plus marrant que celui de son parent qui pêchait le hareng.

Le voisin de Colin qui s’appelait — comme par hasard — Paulin était pêcheur également ; mais il rentrait souvent bredouille.

Colin, dont nous louons le bon cœur, lui lançait alors :

—      Holà, Paulin, veux-tu un peu de mon colin ?

La femme de Colin n’était pas tellement contente de cette générosité. Colin et Coline, qui vivaient sur une colline (bien sûr !), n’avaient pas de grands moyens, mais ils travaillaient plus dur que Pauline et Paulin qui n’habitaient pas sur la colline. Parfois, ces derniers venaient crier famine auprès de Colin.

Un jour, c’est Paulin qui rapporta plus de colin que Colin. Il ne partagea pas avec le pêcheur habitant sur la colline. Fustigeons avec amertume ce manque de reconnaissance.

Cependant, le destin vengea Colin. Paulin et Pauline se gavèrent de colin, si bien qu’il fallut appeler le 15 pour les sauver de l’indigestion.

Colin et Coline se renseignèrent sur les heures de visite, puis vinrent au chevet de Paulin où Colin lança :

—      Alors là, c’est malin, Paulin !

Moralité : ne donnons pas un nom de poisson à notre enfant, ça fait des histoires.

L’histoire d’artistes en prison

23 mai, 2022

C’est l’histoire, du chanteur, du poète et du romancier qui sont tout trois dans la même cellule de la prison nationale. Le dictateur ne les aime pas. Grâce à leur art, les prisonniers ont exprimé fortement le peu de considération que le peuple porte au dictateur qui les gouverne. Le tyran s’en est trouvé froissé.

Peu importe ! Les trois artistes poursuivent leur œuvre en prison. Les chansons, les pamphlets, les libelles se multiplient derrière les verrous.

Caton, le maton, est impressionné par la beauté des textes que ses trois prisonniers écrivent. L’après-midi, il aime venir dans leur cellule collective pour qu’ils lui fassent des lectures.

Voici que le dictateur est renversé par une révolution populaire. Ce n’est pas trop tôt, pense le peuple opprimé. Les artistes vont pouvoir enfin s’exprimer librement. Ils sont adulés, applaudit, interviewés, montrés en exemple. Bref, ils n’ont plus le temps de s’adonner à leur art.

Caton est déçu de la faiblesse de leur nouvelle production. Il porte plainte. L’histoire ne dit pas quel est le crime ou le délit invoqué. Puisqu’il en est ainsi, inventons le délit de beauté artistique insuffisante.

Toujours est-il que le Tribunal condamne les trois écrivains et les renvoie en prison. Caton les reçoit avec tous les honneurs : les artistes sont revenus dans leur lieu de création !

Moralité : pour les artistes, les prisons ne sont pas forcément des prisons et vice-versa.

Le couloir d’Eustache

21 mai, 2022

C’est l’histoire d’Eustache, le potache.

Eustache était écolier en CM2 chez mademoiselle Tambourin. Chaque année, il refusait de quitter le CM2 pour le collège. A 18 ans, c’était le plus vieux redoublant en France. Même sans apprendre ses leçons, il les savait quand même à force d’entendre les discours de la maîtresse.

Les autres élèves l’interrogeaient pour connaître la solution des problèmes, si bien que la classe de mademoiselle Tambourin était d’un excellent niveau. Pendant la récréation, tous les gamins voulaient prendre Eustache dans leur équipe de foot.

A la sortie de 16 heures 30, Eustache était attendu par sa maman avec un jambon-beurre pour se restaurer et un petit canon de rouge pour se désaltérer.

De toutes parts, on venait admirer la non-scolarité d’Eustache. Le directeur, monsieur Bouton, commençait à en avoir assez de ce garçon qui ne voulait pas quitter l’école. Puisqu’il en était ainsi, il le nomma directeur-adjoint, chargé des couloirs.

En fait, les couloirs de l’école étaient très propres puisqu’ils étaient entretenu par monsieur Sodeau, le concierge qui s’appelait Parmentier de son vrai nom. Il avait été nommé Sodeau par la coquinerie de certains élèves qui le voyait souvent transporter de nombreux seaux d’eau.

Pour revenir à Eustache, son travail revenait en fait à arpenter les couloirs. Il fut le premier à déterminer le nombre exact de pas pour aller de la loge de monsieur Sodeau au bureau de monsieur Bouton. A l’occasion d’une réunion de parents d’élève la question fut posée de l’intérêt d’une telle information.

Monsieur Bouton répondit qu’il y avait là un succès d’Eustache, qui laissait entrevoir d’autres victoires puisque monsieur Churchill avait dit « le succès, c’est de se promener d’échec en échec tout en restant motivé ».

Moralité : dans la vie, il n’y a pas d’échec, il n’y a que des couloirs à arpenter.

L’inconnu enfin démasqué !

18 mai, 2022

C’est l’histoire d’un incognito qui ne gagnait pas à être connu.

Il n’avait pas d’amis et ce n’est pas son job qui lui permettait de s’en faire beaucoup puisqu’il était employé à la morgue municipale. Il ne parlait à personne et personne ne lui parlait car les seuls individus qu’il croisait étaient décédés. Il ne recevait que les sanglots des familles qui pleuraient beaucoup.

Notre homme menait donc une vie anonyme et donc particulièrement morose. Pourtant, nous sommes en mesure de révéler que c’était un personnage intéressant. Il était champion de ski de fond dans son pays qui n’avait jamais vu la neige. Comment faire du ski dans ses conditions ? L’histoire ne le dit pas, mais l’inconnu avait établi un record du monde en patins pour parquet : 8 secondes 7 dixième entre sa chambre et son salon !

L’incognito était également modeste puisqu’il ne se vantait pas de ses performances : il réussissait à merveille le boudin aux pommes qu’il ne pouvait proposer à personne, ce qui était triste, convenons en.

Un jour la femme du Grand Chambellan qui venait d’enterrer sa cousine repéra l’incognito.

—      Ne veux-tu pas être connu, bel inconnu ? demanda-t-elle à l’incognito.

L’incognito fut troublé puisqu’un être humain émettait un bruit en lui adressant la parole.

—      Vous pouvez répéter la question ? répondit-il.

Ce début de dialogue ne plût pas du tout au Grand Chambellan qui cassa la figure de l’incognito, évènement qui fit passer le pauvre de l’état d’inconnu à celui de méconnaissable.

Moralité :il vaut mieux mettre du carrelage dans son couloir. Le parquet est dangereux : on peut glisser.

Le charcutier et le Prince de Galles

15 mai, 2022

C’est l’histoire du charcutier qui aimait Lise. Ils s’étaient rencontrés dans une sorte de thé dansant ou une surprise partie. On peut appeler ce genre de manifestation comme on veut, cela nous est égal pour la suite.

Malheureusement, Lise n’aimait que les charades et les devinettes. Notre charcutier, en dépit de valeureux efforts, ne trouvaient jamais les bonnes réponses des énigmes qu’inventait l’objet de ses pensées. Lise n’entendait pas s’éprendre d’un homme qui manquait à ce point de sagacité, ce qui plongeait notre charcutier dans un profond désarroi.

Le vendeur de saucisses chercha un esprit brillant qui pourrait l’aider à résoudre les problèmes posés par Lise. Un jour, il observa le Prince de Galles lors de l’une de ses apparitions télévisuelles. Notre charcutier trouva au fils de la reine d’Angleterre, de l’élégance, de la courtoisie et un air de grande intelligence.

Il décida donc d’interroger par courrier le Prince de Galles, en prenant garde d’utiliser tous  ses titres :  duc de Cornouaillesduc de Rothesaycomte de Chestercomte de Carrickbaron de RenfrewLord des Îlesduc d’Édimbourg, prince et grand steward d’Écosse.

Après avoir utilisé une page pour décliner tous ces titres, le charcutier posa la dernière devinette de Lise qui lui posait problème : qu’est-ce qui est petit, rond, vert, qui monte et descend ? Le prince de Galles qui n’avait rien d’autre à faire interrogea sa cour, mais personne ne trouva la solution. Il questionna la reine d’Angleterre en faisant valoir que le bonheur de notre charcutier dépendait de la bonne réponse. La reine dit qu’elle n’en pouvait mais.

Le prince exprima ses profonds regrets auprès de l’artisan. Pour se faire pardonner, il pria le charcutier de le compter parmi sa clientèle. C’est depuis cet incident que le prince de Galles est amateur de saucisses de Morteau.

Moralité : la réponse à la devinette de Lise est : un petit pois dans un ascenseur.

L’histoire du beau-père de l’Ecossais moustachu

10 mai, 2022

C’est l’histoire d’un Ecossais moustachu au nez crochu. Il se morfondait dans son château en compagnie de ses chats batailleurs. Pour vivre, il fabriquait des bonbons roses à la guimauve.

La vieille sorcière intervînt. Fustigeons cette femme qui se fait un plaisir de se montrer dans les contes pour importuner les autres personnages.

La vieille sorcière — disions-nous — s’écria avec une certaine hypocrisie :

—      Holà, vieil écossais moustachu ! Tes bonbons roses me donnent des mycoses.

A l’appui de ses dires, la méchante femme produisit un certificat médical de son médecin traitant, le docteur Charles Attan. Pour anéantir notre ami, l’écossais moustachu au nez crochu, la sorcière fit paraitre une interview dans un quotidien populaire, juste en-dessous des résultats sportifs du week-end.

Le commerce de bonbons roses de l’écossais moustachu s’effondra.

Mais Rosalyne, la femme de notre ami l’écossais moustachu, ne l’entendit pas de cette oreille. Notons qu’elle était aussi dotée d’un léger duvet facial. Rosalyne — disions-nous — sollicita son très vieux père Eugène Mac Leod pour qu’il intervienne au journal télévisé de 20 heures. Il aurait pu alors réhabiliter le commerce du vieil écossais moustachu qui se morfondait toujours dans son château. Il aurait pu aussi poursuivre la sorcière en justice grâce à son avocat Maître Baveux.

Le vieux Mac Léod, un peu près de ses sous (reconnaissons-le) répondit :

—      Ne t’en fais pas fillette, on va faire mieux.

Il réunit son clan et partit casser la figure au mari de la sorcière qui n’était pour rien dans cette histoire.

Moralité :

Nous l’avons toujours dit : avant de se marier, il vaut mieux consulter le registre des sorcières.

Le moraliste morose

8 mai, 2022

Un homme est assis sur un rocher, au fond de la forêt. C’est le moraliste, il est effondré et fort morose. Un robot et son cabot viennent à passer.

Le robot s’inquiète. Pourquoi êtes-vous aussi maussade, moraliste ? Dit-il. On notera que pour poser ce genre de question en pleine nature, le robot est d’une technologie particulièrement avancée. Sans doute sud-coréenne.

Le moraliste gémit :

—      Il n’y a plus de morale dans la société, robot. Plus personne ne distingue le Bien du Mal.

Le robot en convient : la position du moraliste devient difficile. Ses algorithmes se mettent en marche pour trouver une solution. En effet, c’était un robot de dernière génération : dans sa logique, il n’était pas envisageable de laisser un humain dans la peine.

Il demande si monsieur le moraliste ne pourrait pas envisager de mettre fin à ses jours. Le moraliste répond que cette option n’est pas sur sa table.

Qu’importe ! Un algorithme secondaire trouve une seconde méthode pour sortir le moraliste de son état :

—      Puisque plus personne ne distingue le Bien du Mal, moraliste, supprimons ces concepts et même ces mots.

Le moraliste répond que cette solution poserait le problème de sa propre reconversion professionnelle. Certes, il a un diplôme de pécheur de hareng, mais le marché de cet emploi est assez fermé.

En plus, il voit un deuxième inconvénient à cette solution. Si les notions de Bien et de Mal disparaissent comment va-t-on faire pour dispatcher les citoyens défunts entre le paradis et l’enfer. Il faudrait imaginer une sorte de fusion des deux ensembles, ce qui reconstituerait la société terrienne. Dieu et le Diable ne seraient sûrement pas d’accord.

Le robot est troublé. Ses algorithmes basés sur la logique sont pris en défaut, ce qui entraînent le déclenchement d’une procédure de sauvegarde : il pleure à chaudes larmes.

Le moraliste s’inquiète : pourquoi êtes-vous aussi maussade, robot ?

Il demande au robot s’il ne pourrait pas envisager de mettre fin à ses jours, ce qui aurait un double avantage. D’abord, faire intervenir le service après-vente pour construire un robot plus intelligent, puisque celui-ci a été pris en défaut sur une question simple. Ensuite, fournir une fin honorable à cette histoire sans queue ni tête.

Moralité : un robot ne comprend rien au Bien et au Mal. On se demande donc comment font Dieu et le Diable pour distinguer l’un et l’autre. Mettons-les en demeure de livrer leurs algorithmes.

 

 

 

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