On devrait ajouter un jour férié (voire une semaine)
« Nous avons fixé des dates où chaque citoyen est invité à se réjouir : le 14 juillet, le 25 décembre, le jours de Pâques… »
« Heureusement que nous avons ces dates. Si tout le monde se réjouissait n’importe comment, vous voyez le bazar que ça ferait ?»
« Oui. Ce sont les anciens qui dans leur grande sagesse nous ont légué ces moments de réjouissance. Il faut les respecter. »
« Pas de problème : moi au 14 juillet, je vais au feu d’artifice ; le jour de Noël, je m’en mets plein la panse ; à Pâques, je me bourre de chocolat… Je respecte tout ! »
« Remarquez que comme nous n’avions pas assez de jours de rigolade, nous nous en sommes rajoutés : Halloween par exemple, la fête des secrétaires… »
« C’est vrai : pour Halloween, je suis obligé d’expédier mes gamins pour mendier des bonbons dans le quartier. Pour les secrétaires, je suis obligé de faire la bise à la mère Dugenou alors que je ne l’aime pas bien. Ce n’est pas toujours marrant. »
« Il faudrait rajouter un jour où chacun ferait ce qu’il veut. Par exemple moi, je serais présentateur de télé et je présenterais l’émission de mon choix. »
« Et moi, je serai président de la République pendant 24 heures, ça ne peut pas aller plus mal que maintenant. »
« Et on le mettrait où ce jour ? »
« Au mois de mai. Il y a déjà plein de jours fériés. Alors un peu plus, un peu moins, on ne le sentira même pas ! »
« C’est une proposition intéressante. Il va falloir proposer une révision de la Constitution en ce sens. Ce sera le jour de la fête des citoyens. »
« Une sorte de Saturnales, comme ça existait du temps des romains : les esclaves prenaient la place des maîtres et vice-versa. »
« Super ! Je pourrais fouetter mon patron. »
« Ne craignez-vous quelque représailles le lendemain. Je serais surpris qu’il aime ce genre de fête. »
« Oui… mais non ! La règle serait qu’on fait ce qu’on veut sans craindre d’éventuelles suites. D’ailleurs, au lieu d’une journée, on pourrait faire la fête pendant une semaine. »
« Je pourrais donc tromper Josiane pendant une semaine. Génial ! Evidemment, elle n’aura pas le droit de s’énerver ? »
« D’autant plus qu’elle fera ce qu’elle veut de son côté. Je crois qu’elle aime beaucoup Dugenou. »
« Vous croyez ? Je pourrais peut-être assassiner son amant pendant qu’on y est puisqu’on peut faire ce qu’on veut ? »
« Vous poussez peut-être un peu loin le sens de la fête. Disons que vous pourriez vous contenter de brûler sa voiture. De toute façon, il est dans un quartier où ça se pratique couramment. »
« Vous pensez qu’il oserait sans prendre à moi ? On devrait interdire de fête la partie la plus agressive de la population. »
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