Les petites choses d’avant
« Je fais la raie de ma coiffure à gauche. »
« C’est politique ? »
« Non, comme je suis droitier, c’et plus facile pour passer la brosse quand je me peigne. »
« En effet, je n’y avais jamais pensé. Je vais changer la mienne de côté. On ne pense jamais assez au côté pratique des choses. »
« Depuis, le début des temps, l’homme n’arrête pas d’inventer des trucs pour se rendre la vie plus simple. Par exemple la poubelle à pédale. »
« Ou alors la cuillère spéciale pour servir des glaces à la fraise ou à d’autres choses. Moi, avec une simple cuiller, j’en met de partout. »
« On ne plaindra jamais assez nos grands-pères qui devaient se bagarrer avec leurs parapluies alors qu’ils tombaient trois gouttes. Alors que nous, nous le faisons d’un simple mouvement du pouce. »
« Heureusement qu’on a trouvé des systèmes pour ouvrir et fermer des tubes de dentifrices, avant le dentifrice débordait, ça séchait. C’était assez dégoutant. »
« Remarquez que nos grands-pères avaient inventé des trucs utiles qu’on a abandonnés à tort. Je pense par exemple au fixe-chaussette qui me rendrait bien service. »
« C’est-à-dire que notre civilisation moderne nous met en demeure d’être élégant, ce qui explique la disparition des bretelles, pourtant bien pratiques pour tenir les pantalons. »
« J’aimais bien aussi le panier dédié au secouage de la salade. On était sûr de ce qu’on mangeait. Aujourd’hui, on vous vend la salade en sachet, on n’est jamais sur qu’elle a été lavée et secouée comme il convient. »
« Bon ! Soyons modernes ! Ne nous laissons pas envahir par les regrets ! Vive le progrès ! Bientôt, nous serons servis par des robots au restaurant. »
« Je sais, les japonais y sont déjà. Mais on ne pourra plus engueuler le serveur parce que c’est trop cuit ou pas assez assaisonné. »
« Et la commande de votre télé, vous ne trouvez pas ça pratique ? »
« A condition de ne pas la confondre avec la télé commande des volets. Et puis, il y a plein de boutons dont je n’ai pas encore compris l’usage. Dans le temps, c’était plus simple : on se levait de son fauteuil et on appuyait sur un bouton. »
« Bon ! Alors le robot qui lave parterre, vous n’allez pas me dire que ça ne facilite pas les choses. »
« Euh… si vous voulez, mais moi, je suis resté très serpillère. La vieille serpillière s’en sort mieux dans les coins sombres où le robot de veut pas aller ! »
« Vous devriez fonder le club de tous ceux qui regrettent les objets du passé. Vous l’appelleriez « Les anciens de la serpillère ! »
« C’est une bonne idée, nous pourrions parler de nos bretelles, de nos télés en noir et blanc, de nos vieux torchons à vaisselle et des moulins à café qu’il fallait tourner à la main, ce serait le pied. »
« Et les pots de confitures ? »
« Je reconnais que votre progrès seraient enfin utilise, s’il inventait la machine à ouvrir les pots de confiture.
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