Chapeaux !
30 novembre, 2021Il fait très froid ce matin. La mère de Jojo lui passé sa cagoule de laine avant son départ à l’école. Seul son petit nez rougi dépasse de ce bonnet.
Jojo espère ne pas coiffé le bonnet d’âne cette année, mais il n’y a rien de sûr.
Monsieur le curé traverse la place à grandes enjambées. Un petit vent d’automne fait voler les feuilles d’automne. Le prêtre doit avancer en tenant sa barrette d’une main pour qu’elle ne s’envole pas.
Dimanche dernier, l’évêque est venu célébrer la messe. Il portait des vêtements dorés et une mitre magnifique.
Georges pour faire l’intéressant porte une casquette à l’envers. Il espère faire rire Madeleine, une jeune fille qu’il courtise, qui ne porte qu’un modeste foulard.
Cet été, pour amuser la demoiselle, il portait un canotier.
Pour faire le drôle, il arrive aussi qu’il sorte muni d’un sombrero.
Un militaire couvert de médailles surgit dans le paysage. Jojo pense que c’est un général où quelque chose comme ça parce qu’il porte un képi.
C’est le temps des semailles. Le père Gus mène ses deux bœufs aux champs. On le distingue de ses bovins, car il porte un béret baissé sur l’avant de la tête.
Max, le chef du restaurant « Les amis » respire l’air du matin sur le pas de sa porte. Il a déjà posé sa toque sur sa grosse tête.
Madame Poulichon s’avance à petits pas vers l’église. Elle a passé sa mantille car elle est très pieuse. Elle va assister à la messe du matin.
Quant à madame Suchet dont on connait la frilosité, elle a revêtu un gros manteau poilu et une chaude parka sur la tête. Elle a son panier à la main pour faire son marché.
Voici qu’arrive Monsieur Dupin, c’est un homme d’affaires très sérieux qui porte une serviette noire sous le bras. Il est coiffé d’un haut-de-forme et vêtu d’une redingote. Comme c’est un vieux célibataire, personne ne lui a dit qu’il n’était plus à la mode.
Un cheval élégant passe. Il est monté par une cavalière émérite : mademoiselle de la Myrtille, la fille du baron ; elle montre une allure distinguée avec ses longs cheveux qui s’évadent de sa bombe.
Prudence ! Deux hommes vêtus de longs manteaux traversent : ils regardent à droite et à gauche avec des airs louches de mauvais malfrats. Pour mieux passer inaperçus, ils portent des borsalinos de feutre assez luxueux.
Pour demander leur chemin, il s’arrête auprès du garde-champêtre Maurice qui soulève son tricorne pour les saluer, car Maurice est très civil.
A petits pas pressés, sous son fichu rose, la bonne du curé se dirige vers la boucherie de monsieur Legros. Monsieur l’abbé a envie de déguster un poulet à midi.
Deux gamins ont passé des heaumes en carton et rejouent, avec de grands cris guerriers, un tournoi des chevaliers du Moyen-Âge à l’aide de balais.
Quant à moi, je sors tête nue, mais je vais chez monsieur Boudarin, le chapelier du village, pour m’acheter un galurin parce c’est obligatoire.