Archive pour octobre, 2021

Peurs !

14 octobre, 2021

« Ha ! Ha ! Vous vous dérobez ! J’en étais sûr ! »

« Moi ? Je me dérobe ? A quel sujet ? »

« Je n’en sais rien, mais il y a sûrement un sujet qui vous fait peur. Moi, Ce sont les gares. Avec tout ce monde qui circule dans tous les sens, j’ai peur que nous soyons transformés un jour ou l’autre en un peuple de fourmis. »

« Donc, vous ne devez pas souvent prendre le train. L’avion c’est mieux ? »

« Non, je n’arrive pas à comprendre que des tas de ferrailles aussi monstrueux peuvent prendre l’air et s’y tenir. C’est assez stressant. »

« Donc, vous ne prenez pas l’avion. »

« J’essaie d’éviter. Mais vous ne m’avez pas répondu. Quelles sont vos peurs principales. ? »

« Le mariage. C’est un truc piégeant. Une fois qu’on y est difficile de reculer. »

« Je suis d’accord, j’essaie d’éviter aussi. Mais quelques esprits forts nous reprochent d’avoir peur de nous engager et que nous ne sommes pas courageux. Qu’est-ce que vous répondez ? »

« Je réponds : oui. »

« Moi aussi. Le courage ne consiste pas à s’engager dans une impasse et à y rester. »

« Ne critiquons pas trop cette institution : il parait que dans certains cas, ça marche. Vous avez d’autres peurs structurelles ?»

« Oui, les coups de tonnerre. Surtout le roulement qui précède le moment où la foudre va frapper. C’est assez stressant. Je ne sais plus où me mettre. Je comprends assez bien les Gaulois qui ne voulaient pas que le ciel leur tombe sur la tête. »

« Moi, j’ai peur de la vitesse. Quand vous êtes lancé à 130 sur l’autoroute, il n’y a aucune raison objective pour que vous vous en tiriez vivant en cas de difficultés. »

« Et moi, j’ai peur de la troisième guerre mondiale. Le dicton dit : jamais deux sans trois ! »

« Finalement, je crois que nous ne sommes guère courageux ce qui est assez mal connoté dans la société où nous vivons. »

« Et avouer ses peurs sans vergogne, c’est encore plus mal vu. »

« Je me demande pourquoi. En fait quand les bébés viennent au monde, ils ont peur de tout. La preuve, c’est qu’ils pleurent. Par la suite, il y a deux règles. La première, c’est que chacun continue à avoir peur. La seconde, c’est que chacun apprend à dominer ses peurs. »

« Ou plus exactement, apprend à faire semblant de dominer ses peurs. Autrement dit : apprend à jouer au plus malin. »

« Dugenou, par exemple, il fait continuellement son malin, mais fondamentalement, il a peur de madame Dugenou ! »

« Conclusion : on a le choix entre faire son malin avec une hypocrisie consommée ou passer pour des couards qui ont peur de leurs ombres. L’être humain est encore damné !!! »

« Oui, c’est stressant ! Je vais faire un courrier de réclamation. »

Rien à déclarer ?

13 octobre, 2021

« Vous pourriez m’interviewer. »

« Pourquoi ? Vous avez fait quelque chose d’intéressant ? Vous êtes le gamin de quelqu’un de connu ? Vous avez un scandale à dénoncer ? »

« Ben, non ! Mais je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas m’exprimer dans la presse. Même les petites gens ont quelque chose à dire. »

« J’y suis ! Vous êtes pauvre et vous avez enfiler votre gilet jaune. Allez-y, vous pouvez vous plaindre du gouvernement et menacer de tout casser. »

« Non, je n’ai pas de gilet jaune. »

« Alors, qu’est-ce que vous avez à dire ? »

« Je pourrais détailler mes journées. »

« Mais ça va être ennuyeux à mourir.  Vous pourriez au moins vous plaindre de la monotonie de vos journées. Exigez un remboursement de la Sécu pour toute journée sans intérêt »

« Bof, non ! Je voudrais dire que je n’ai rien à dire et que c’est un problème. »

« C’est original, mais personne ne va comprendre. »

« Je trouve qu’un homme à qui il n’arrive jamais rien ne devrait pas être privé de parole. C’est un être aussi intéressant qu’un autre et même plus rassurant. »

« Sauf que passer à l’antenne, ça coûte du pognon. Alors, si c’est pour ne rien dire… »

« Si je comprends bien, la parole des uns vaut plus cher que celle des autres ! Discrimination ! Racisme ! Comment osez-vous ? »

« Bon d’accord, allons-y ! J’allume tout, qu’est-ce que vous avez à dire ? »

« Bonjour, je m’appelle Ernest Luck. Je n’ai rien de spécial à dire. Par compte, je peux parler de ma collection de boites de camembert. »

« Si je comprends bien, vous voulez parler pour ne rien dire ! Remarquez que c’est assez courant, mais à la télé, ça va se voir ! »

« J’ai une idée : c’est moi qui vais vous interviewer. Alors …. Cher intervieweur, qu’est-ce que vous avez d’intéressant à dire à nos téléspectateurs ? »

« Je voudrais pousser un coup de gueule ! »

« Super ! Et contre qui le coup de gueule ? »

« Contre tous ceux qui n’ont rien à dire et qui l’ouvrent quand même pour pousser des coups de gueules ! »

« J’ai compris ! Il faut donc que je pousse un coup de gueule contre ma belle-mère, le facteur, les plombiers, Zidane, les politiciens… »

« Eh ben voilà quand vous voulez ! Aujourd’hui quand on n’a rien à faire, on pousse des coups de gueule ! Avoir de la colère à exprimer, c’est très tendance ! »

« Donc, je pousse un coup de gueule contre ceux qui poussent des coups de gueule ! »

A tu et à toi

11 octobre, 2021

A Turin,

Sur le toit

Toi

Et le Turc

En tunique

Et turban

Jouez du tuba

Il te toise

Et te tutoie.

Un quartier

10 octobre, 2021

Nous sommes déjà au début de l’automne. Une ambiance de regret des beaux jours pèse sur la ville. Le soleil pâle se faufile entre les immeubles de l’esplanade. Là-haut des pigeons s’ébattent entre les toits. Les feuilles mortes jonchent déjà le sol.

Nous sommes jeudi. L’école a repris, mais il flotte encore un air de vacances dans les jeux des gamins. Deux enfants en col marin galopent en poussant leurs cerceaux. Un ballon rouge roule à terre poursuivi par un grand rouquin qui vient d’entrer au Cours Moyen. Deux femmes enchapeautées poussent un landau en papotant. Un homme ventripotent, redingote grise et élégant gilet de flanelle, les croise : il soulève son chapeau melon et s’incline avec componction devant les passantes. C’est monsieur Merlin, l’instituteur du quartier ; même un jeudi il a l’air sévère qui convient à sa fonction. Monsieur Merlin est respecté par tous les habitants du quartier, il a conduit tant d’enfants au certificat d’études.

Devant les magasins, on s’active. Les commerçants interpellent les ménagères. Les deux mains dans son dos, Maurice, le sergent de ville, circule d’un groupe à l’autre en affectant un air bonhomme. Son buste est droit et son uniforme est impeccable. Il est bon que chaque citoyen ait une bonne image du représentant de l’ordre.

Devant l’épicerie du père Poulard, Julius, le cheval qui tire la livraison quotidienne de vin vient de stopper. Des bras velus déchargent déjà des caisses dans un bruit de verres entrechoqués. Les bonnes du quartier s’affairent devant la devanture de madame Bichon, dont les cageots regorgent de légumes multicolores.

Le facteur Bouchard a déjà entrepris sa tournée. A grandes enjambées, il va d’un logement à l’autre. Parfois, un courrier à la main, il hèle un passant qui aura son courrier en mains propres. Bouchard connait tout le monde, il ne se trompe jamais de destinataire.

Il est huit heures trente. Deux jeunes godelureaux pressent le pas, en parlant haut et se poussant du coude. Ils ont une allure endimanchée qui ne leur va pas du tout. Leurs vestons les boudinent, leurs cravates sont mal ficelées, leurs melons se tiennent de guingois sur leurs têtes rigolardes.  Ce sont les deux employés de monsieur Dunois, l’assureur. Sur le pas de la porte de son établissement, il va tirer sa montre de son gousset et reprocher leurs quelques minutes de retard aux deux jeunes écervelés.

A cette heure matinale, la circulation est encore fluide. Deux fiacres viennent de se croiser, les passants sont agacés un instant par le vacarme des roues métalliques et le crissement des fers des chevaux sur le pavé.

Seul le cantonnier Cabu a cessé son ouvrage. Son regard s’attarde sur les feuillages dorés qui s’attardent dans les caniveaux. Il s’appuie sur son balai, essuie sa moustache grise d’un revers de manche et pensent déjà que l’automne lui procure beaucoup plus de peine que l’été. Une légère bise se lève. Elle annonce discrètement les premiers jours de froidure.

Au loin, une silhouette sombre s’avance. Sa marche est énergique, sa robe s’envole autour de ses pas, c’est le père Barrot. Missel en main, il accourt au chevet de la mère Marin. Justine Marin est très malade, on craint pour sa vie. Au passage du prêtre, des chapeaux se soulèvent, des signes de croix s’agitent. On se dit, comme un grand secret, qu’avec la mère Marin, c’est tout un pan de l’histoire du quartier qui disparaitra. Elle n’avait pas son pareil pour chapitrer les chenapans qui se bousculaient sur le trottoir ou qui chapardaient les commerçants.

Voici qu’apparait Michel, le petit crieur de journaux. Des messieurs s’arrêtent, lui glisse une pièce et se plongent immédiatement dans les nouvelles du jour. Un grave incident s’est produit en Alsace. Voilà qui ne présage rien de bon pour les relations franco-allemandes.  (29 octobre 1913)

Encore un dragueur !

5 octobre, 2021

« Madame, l’éclat de votre beauté illumine tout le royaume. »

« Vous êtes bien aimable, baron. Le mérite en revient à ces messieurs : les coiffeurs, les parfumeurs, les maquilleurs… Je ne suis que l’humble support de leur art. »

« Votre modestie, madame, ne fait qu’ajouter à la splendeur de vos apparitions. »

« Ne seriez-vous pas en train d’essayer de me séduire, baron ? »

« Pas du tout, duchesse. J’examine la silhouette que vous présentez au monde et je me prosterne devant l’esthétisme unique de vos allures. »

« Vos louanges sont, néanmoins, tournées de façon galantes à des fins que la morale et monsieur le duc réprouveraient certainement. »

« Duchesse, je m’indigne vertueusement ! »

« Bon ! Vous décrivez avec des mots flatteurs mon apparence, mais que savez-vous de mes traits de caractère cachés ? »

« Rien Duchesse, je le reconnais. Vous êtes peut-être une fieffée polissonne, cruelle et volage ! En un mot, un être cruel et difficile à supporter. »

« Je suis peut-être pire que cruelle, baron ! »

« L’éventualité ne m’a pas échappé, Duchesse, mais l’étude des plus belles femmes du royaume dont les traits n’atteignaient pas la magnificence des vôtres, m’a convaincu que les vilénies des unes et la bonté des autres inscrivent leurs empreintes sur leurs visages. »

« Ainsi donc, baron, vous étudiez le visage des plus belles femmes du royaume. Toujours dans un but scientifique, je suppose. »

« Bien entendu, Duchesse, n’avez-vous pas lu mon dernier livre « De l’oreille des belles » ?  J’y développe des théories fort intéressantes sur le conduit auditif de mes sujets. »

« Quelle horreur, baron, voulez-vous bien ne pas me regarder dans les oreilles ! »

« Il n’y a même pas besoin de les observer pour savoir que vous dominez la Cour par la finesse de votre pavillon. »

« Baron ! Vous recommencez, vilain coquin ! Voulez-vous arrêter tout de suite ! »

« Je ne peux donc pas informer la postérité de l’immense plaisir que les gentilhommes ont à vous complimenter. Négocions, Duchesse. Pourrais-je au moins parler de votre nez ?

« Mon nez … bon, à la rigueur ! Délirez ! »

« Votre nez est pareil à deux papillons qui volètent au printemps d’une fleur à l’autre. »

« En fait, comme il me vient facilement le flux à la narine provoqué par l’éclatement de la nature au printemps, je ne volète pas tellement, baron. »

« Alors, j’ai une autre idée. Parlons de votre allure. Votre démarche est si légère qu’on dirait que vous volez comme une fée au-dessus du pauvre plancher sur lequel nous claudiquons si péniblement. »

« Et on pourrait peut-être parler de mon intelligence qui me souffle que vous vous jouez de moi grâce à un discours charmant, mais trompeur. »

« Ah bon ? »

Un conflit

3 octobre, 2021

« Vous m’attaquez ! Ne vous inquiétez pas, j’ai de quoi me défendre ! Un véritable arsenal ! Des tanks, des fusils, des lance-pierres, etc… »

« Pourquoi vous vous énervez ? Personne ne vous en veut ! »

« Peut-être, mais je prends les devants, j’avertis, je fais des dossiers. Bref, on ne m’atteindra pas comme ça. Il y aura du sang collé au mur ! »

« Euh… votre réaction un peu excessive ne signifie-t-elle pas que vous n’êtes pas si tranquille que vous voudriez le laisser paraitre ? »

« Et voilà, ça commence ! J’ai bien fait de me méfier de vous. Puisqu’il en est ainsi, je sors ma défense anti-aérienne ! Combien avez-vous touché pour m’attaquer ? »

« Moi, rien du tout ! Je me promène tranquillement et c’est vous qui venez de sortir une colonne de chars d’assaut pour m’agresser. »

« Je vois une attitude louche dans votre manière de vous promener en ayant l’air décontracté. N’êtes vous pas en train de penser à une manœuvre d’encerclement ? »

« Je ne sais pas encercler un homme tout seul ! »

« Bon ! Puisque c’est ça, je sors une division blindée. Vous avez sûrement des problèmes avec le fisc. Tout le monde en a. J’appelle donc la presse pour vous dénoncer publiquement. »

« Je paie mes impôts honnêtement, moi, monsieur. »

« Quoi ? Vous insinuez que ce ne serait pas mon cas ! Vous êtes un butor. Je vais chercher mon canon de 75, modèle 1897 : je vais annoncer à votre femme que je vous ai vu au restaurant avec Thérèse ! Ha ! Ha ! Voilà qui fait mal, hein ? »

« Bon ! J’ai assez joué sur la défensive. Je lance mes troupes à l’assaut de vos remparts : vous n’êtes qu’un pauvre paranoïaque qui se sent agressé pour n’importe quoi. »

« Bien ! Dans ces conditions, ma compagnie d’archers entre en jeu : votre hypocrisie, votre ton doucereux ne trompent personne à propos de vos mauvaises intentions. »

« Vous l’avez voulu ! Mes cavaliers intrépides entrent en action : vous n’êtes qu’un hystérique, un asocial, un toxique à éviter à tout prix. Tiens ! Je vais mettre mon masque pour vous parler ! »

« D’accord, dans ces conditions : guerre psychologique ! Je vais vous huer fortement à la prochaine assemblée générale du personnel. »

« OK ! Guerre de tranchées ! Moi, mine de rien, je ressortirai le dossier Michot, celui dans lequel on vous soupçonne de prise illégale d’intérêt. »

« Le dossier Michot ! Je me gausse ! Mes troupes disposent du dossier Poulard à propos de la construction de la piscine communale, ça vous dit ? »

« Je sens que je vais en venir aux mots désobligeants : vous n’êtes qu’un paltoquet, monsieur. Je dirais même un j’en foutre. »

« Puisqu’il en est ainsi, je vais vous jeter des gros mots à la figure. C’est tant pis pour vous ! Bélitre, foutriquet, fesse-mathieu ! »

« Vous l’aurez voulu : je vais le dire à ma mère ! »

Les aventures de Jo

2 octobre, 2021

Jo le barjo,

Le baron rond,

Le bon barbon,

Et le barbu ont bu.

Ils sont lourds ces balourds.

Ils ont du bagou, mais pas de goût.

Leurs bouilles sont barbouillées.

En sortant du bar, ces barbares

Vont diner et badiner.

 

La disparition de Georges

1 octobre, 2021

« Georges a disparu. »

« Il est mort ? »

« Non… enfin je ne crois pas. Il a disparu.  Depuis deux mois, personne ne l’a vu.»

« Ç’est une chose qui arrive. Quelqu’un disparait d’un seul coup, dans la nature, sans laisser d’adresses. C’est triste, bizarre, mais c’est leur droit. »

« Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ? »

« Personne n’en sait rien. Il a peut-être été lassé par la monotonie de la vie quotidienne ou alors la petitesse des esprits humains qui l’entouraient. Ou alors il fait une crise mystique. »

« Pourtant sa femme Mélanie est charmante. »

« Peut-être, mais on ne sait rien des relations dans leur intimité. Parfois, les gens montrent un aspect délicieux en public, mais sont insupportables en privé ou vice-versa d’ailleurs. La nature humaine n’est pas toujours très cohérente ! »

« Georges a coupé tous les liens. Sa carte bancaire, son téléphone restent muets ! »

« C’est normal, il ne va pas se donner la peine de disparaitre de la circulation, tout en laissant des traces qui disent : coucou, je suis là ! »

« Pourtant, il avait un bon job, du fric… »

« Justement, il avait sans doute envie de recommencer sa vie ailleurs. Quant à ce qu’on appelle un bon job, laisse-moi rire. Ça consiste généralement à se faire engueuler par un patron qui lui-même se fait sermonner par le siège de New-York ou de Tokyo. »

« Bon ! Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut le retrouver. On commence par quoi ? Sa maîtresse ? »

« Laquelle ? Il en avait plusieurs, mais aucune ne s’est manifestée. »

« Parlons-en à Dugenou ! »

« Dugenou n’aimait pas Georges. C’est tout juste s’il ne m’a pas répondu que sa disparition lui faisait plaisir. Il faut dire que la rumeur disait que Georges et madame Dugenou, tu vois ce que je veux dire… Tout le monde le savait.»

« Et son père? »

« Il a dit qu’il s’en foutait. Georges ne se gênait pas pour dire qu’il attendait son héritage. Il ne voyait pas son père. »

« Et son banquier ? »

« Il a fait les comptes. Il s’est étonné que Georges possède autant de fric. Il a tout transféré sur un compte de Singapour, mais à son avis Georges va le faire transiter pour une autre destination. »

« Comment se fait-il qu’il ait eu autant de fric ? Il circulait en deux chevaux et était vêtu comme un mendiant. »

« Il ne faut jamais jugé sur les apparences. Beaucoup d’entre nous se déguisent en pauvres pour échapper au fisc ! »

« On a regardé chez sa mémé ? Il l’aimait bien sa mémé. »

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