Archive pour le 3 octobre, 2021

Un conflit

3 octobre, 2021

« Vous m’attaquez ! Ne vous inquiétez pas, j’ai de quoi me défendre ! Un véritable arsenal ! Des tanks, des fusils, des lance-pierres, etc… »

« Pourquoi vous vous énervez ? Personne ne vous en veut ! »

« Peut-être, mais je prends les devants, j’avertis, je fais des dossiers. Bref, on ne m’atteindra pas comme ça. Il y aura du sang collé au mur ! »

« Euh… votre réaction un peu excessive ne signifie-t-elle pas que vous n’êtes pas si tranquille que vous voudriez le laisser paraitre ? »

« Et voilà, ça commence ! J’ai bien fait de me méfier de vous. Puisqu’il en est ainsi, je sors ma défense anti-aérienne ! Combien avez-vous touché pour m’attaquer ? »

« Moi, rien du tout ! Je me promène tranquillement et c’est vous qui venez de sortir une colonne de chars d’assaut pour m’agresser. »

« Je vois une attitude louche dans votre manière de vous promener en ayant l’air décontracté. N’êtes vous pas en train de penser à une manœuvre d’encerclement ? »

« Je ne sais pas encercler un homme tout seul ! »

« Bon ! Puisque c’est ça, je sors une division blindée. Vous avez sûrement des problèmes avec le fisc. Tout le monde en a. J’appelle donc la presse pour vous dénoncer publiquement. »

« Je paie mes impôts honnêtement, moi, monsieur. »

« Quoi ? Vous insinuez que ce ne serait pas mon cas ! Vous êtes un butor. Je vais chercher mon canon de 75, modèle 1897 : je vais annoncer à votre femme que je vous ai vu au restaurant avec Thérèse ! Ha ! Ha ! Voilà qui fait mal, hein ? »

« Bon ! J’ai assez joué sur la défensive. Je lance mes troupes à l’assaut de vos remparts : vous n’êtes qu’un pauvre paranoïaque qui se sent agressé pour n’importe quoi. »

« Bien ! Dans ces conditions, ma compagnie d’archers entre en jeu : votre hypocrisie, votre ton doucereux ne trompent personne à propos de vos mauvaises intentions. »

« Vous l’avez voulu ! Mes cavaliers intrépides entrent en action : vous n’êtes qu’un hystérique, un asocial, un toxique à éviter à tout prix. Tiens ! Je vais mettre mon masque pour vous parler ! »

« D’accord, dans ces conditions : guerre psychologique ! Je vais vous huer fortement à la prochaine assemblée générale du personnel. »

« OK ! Guerre de tranchées ! Moi, mine de rien, je ressortirai le dossier Michot, celui dans lequel on vous soupçonne de prise illégale d’intérêt. »

« Le dossier Michot ! Je me gausse ! Mes troupes disposent du dossier Poulard à propos de la construction de la piscine communale, ça vous dit ? »

« Je sens que je vais en venir aux mots désobligeants : vous n’êtes qu’un paltoquet, monsieur. Je dirais même un j’en foutre. »

« Puisqu’il en est ainsi, je vais vous jeter des gros mots à la figure. C’est tant pis pour vous ! Bélitre, foutriquet, fesse-mathieu ! »

« Vous l’aurez voulu : je vais le dire à ma mère ! »