Archive pour novembre, 2019

Un gars bien

8 novembre, 2019

Fabien

Est bien-aimé

Et bien heureux.

Des bienfaiteurs

Bienveillants

Font du bien

A son bien

Et à son bien-être

Avec bienséance.

Comment organiser une bonne polémique ?

7 novembre, 2019

« Et si on créait une polémique, ça rendrait la vie intéressante ! »

« Moi, je veux bien, mais on fait comment ? »

« Il faut créer une incertitude en diffusant une information qui laisse planer une menace. Bien entendu, on aura pris soin de ne pas vérifier l’authenticité de l’information. »

« Par exemple ? »

« Par exemple, je pourrais faire courir le bruit que vous allez être nommé sous-directeur à la place de Mollard. »

« Vous croyez que ça suffira pour énerver les gens ? »

« Non, je vais ajouter que vous devez votre nomination à votre façon servile d’être aux ordres du patron. Normalement, il devrait y avoir une levée de boucliers contre vous. Voire même une grève. »

« Croyez-vous que beaucoup de gens vont suivre le mouvement ? »

« Bien sûr. Par exemple, Dugenou qui se voyait déjà nommé au poste de Mollard. Ou alors Berthier qui vous déteste parce que vous lui avez piqué sa secrétaire. Si ça ne marche pas, je pourrais en rajouter une couche en dénonçant votre caractère acariâtre et votre esprit obtus. »

« Oui, mais il y aussi des gens qui m’aiment bien ! »

« J’espère. C’est comme ça qu’on organise une bonne polémique. Il y aura des clans : les pros et les antis. »

« Imaginez que le patron recule devant la polémique et nomme Dugenou. Je fais quoi, moi ? »

« Pas de problème, je déclencherai une polémique anti-Dugenou. »

« Vous avez un dossier contre lui ? »

« Oui, bien sûr. C’est du lourd ! Il ne dit jamais bonjour aux employés. Il prend deux places dans le parking pour ranger son monstrueux 4×4. Il regarde Josiane d’un air libidineux. Avec ça, il ne peut rien nous arriver. »

« Oui, mais enfin il est travailleur et compétent ! »

« Comment ? Comment voulez-vous polémiquer avec de tels mots ! »

« Vous me prêtez votre dossier anti-Dugenou ? »

En l’air

6 novembre, 2019

Vers l’étang de Berre,

Près de la mer,

Il y a des cerfs

Et un pauvre hère

Qui erre

Sur les terres

De son père.

Il écrit des vers

Avec un moral de fer.

Les bistrots

5 novembre, 2019

« Ah… Les bistrots…. Le seul lieu où on peut se laisser aller. »

« Oui, c’est l’endroit où on peut dire n’importe quoi sans avoir peur d’être repris par celui qui sait mieux que les autres. C’est le lieu où on est tous égaux, tous aussi nuls les uns que les autres. »

« Le bistrot, c’est une œuvre de salubrité public à sauvegarder. »

« Il n’y a pas de contraintes hiérarchiques ou maritales, ça fait du bien. Je ne suis pas étonné que beaucoup viennent y prendre un bol d’air. »

« Un bol d’air et un grand bol d’alcool pour y oublier les vicissitudes vachardes de vies médiocres. »

« Un détour au bistrot, ça devrait être pris en compte par la Sécu et par les assurances, on se sent mieux après. »

« Et quand on connait le patron et les serveurs qui vous réservent toujours la même table, c’est encore mieux. On a l’impression d’être en famille avec les problèmes familiaux en moins. »

« Sans compter qu’on peut y donner des rendez-vous qui n’ont rien à voir avec les affaires privées… »

« Finalement, c’est le seul lieu avec les églises où toutes les couches de la population se mélangent sans complexe. La preuve, je suis en train de boire un verre avec vous. »

« Une autre preuve, c’est que dans les villages, le bistrot et l’église, ce sont les derniers endroits qui restent. On ne fait rien sans ça ! »

« J’aimais bien aussi quand il y avait un juke-box et un flipper. Les jeunes faisaient du bruit, ravis d’être délivrés de la pesanteur du lycée. On ne s’entendait plus parler, c’était sympa. »

« Et quand on pouvait y fumer ? Il y avait tellement de brouillard qu’on ne distinguait plus rien. On se suicidait au tabac, mais au moins, on se suicidait au coude-à-coude dans la joie ! »

« Et le matin quand il fallait aller au boulot ! Où peut-on aller maintenant pour s’encourager ? Ce n’est pas dans les métros bourrés qu’on peut trouver un peu de fraternité ! »

« Et le soir, quand les patrons mettaient dehors les derniers poivrots en leur souhaitant bonne nuit ! C’est tout une vie pittoresque qui disparait ! »

Ma tante de Nantes

4 novembre, 2019

A Nantes,

J’ai une parente

Différente.

C’est ma tante.

Elle vit de ses rentes

Et sent la menthe.

Lorsqu’elle monte sa rue en pente,

Elle est très lente.

Déclaration

3 novembre, 2019

« Voulez-vous que je dise à la belle Isabelle que vous soupirez pour elle ? »

« Euh… je ne sais pas… D’abord comment savez-vous que j’ai des sentiments pour la belle Isabelle ? »

« Ce n’est pas difficile : chaque fois que vous la regardez, on a l’impression que vous allez vous trouvez mal. »

« Ah bon ? Mais si c’est vous qui le lui dites, allez-vous savoir déclarer ma flamme avec délicatesse et chaleur ? »

« Je peux faire votre promotion, ce n’est pas plus difficile qu’un produit de beauté !  Je dirai qu’elle vous impressionne tellement que vous n’osez pas vous déclarer. »

« Mais ne croyez-vous pas qu’elle va se moquer de moi ! D’habitude, c’est l’amoureux qui se déclare. »

« Il y a un risque qu’elle ne s’intéresse pas à vous, mais il faut le prendre. Actuellement vous souffrez de la possibilité que votre sentiment ne soit pas partagé, et en plus, vous pâtissez de votre hésitation à vous déclarer. »

« Pourquoi est-ce si difficile de parler d’amour sans avoir l’air idiot ? »

« Le problème c’est que si vous achetez une automobile qui vous déçoit, vous pouvez en changer, mais si le sujet de votre affection vous déçoit, il se passera du temps avant de pouvoir recommencer. »

« C’est vrai que mon orgueil peut en prendre un coup si elle vous envoie promener. Que faire si vous prenez un râteau ? »

« Moi, je m’en fous, mais vous, montrez de la dignité, surtout ! N’allez pas la supplier de vous rendre l’affection que vous lui portez ! »

« Je ne peux pas me traîner à genoux devant elle ? Si je pleure abondamment, elle peut peut-être me prendre en pitié. »

« Sûrement pas !  Voilà qui serait encore pire ! Essayez de prendre un air dégagé ! »

« Je ne saurais pas faire. Donc le mieux, ce serait bien que ce soit vous qui lui disiez que je ne peux pas vivre sans elle. Mettez-y du sentiment. Si ça rate, je pourrais toujours dire que vous n’avez rien compris. »

« Pas de problème. Dans ce cas, je pourrai tenter ma chance ! »

Qui est là ?

2 novembre, 2019

Soyons sur le qui-vive

Pour éviter le sauve-qui-peut.

Qui sont

Ces enquiquineurs ?

Qui qu’ils soient,

Ils ne sont pas exquis

Ni riquiqui.

C’est un fait acquis.

Prenons le maquis

Avec le marquis.

Je vais mieux

1 novembre, 2019

J’étais blanc

Et lent,

Sur le flanc,

Comme un gland.

Désormais, je suis plein d’allant.

Vlan !

Je prends mon élan

Avec talent.

J’ai un plan.

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