Archive pour décembre, 2018

A la nage

8 décembre, 2018

A Sassenage

Ce personnage

Fait des ménages

Puis du gardiennage

Pour le voisinage.

Selon des témoignages

Il fait du parrainage

Dans des clubs de libertinage.

Cocorico !

7 décembre, 2018

Jacot,

Mon coco,

Toxico,

Ta déco

Rococo

Est un fiasco.

Retourne à Monaco

En hélico,

Illico.

Le tendre

6 décembre, 2018

« Je suis trop tendre. Je n’aime pas les films qui finissent mal. J’ai de la peine pour les protagonistes. »

« Il faut vous endurcir, mon vieux. La vie, ce n’est pas un jeu d’école maternelle. »

« Dès l’école maternelle, je faisais cadeau de mes jouets à mes camarades qui n’en avaient pas. Mon père et ma mère n’étaient pas tellement d’accord. »

« Et après, ça s’est amélioré ?»

« Pas tellement. Au lycée, je me faisais facilement casser la figure. Ou alors les autres me volaient mon béret, mon compas, mon rapporteur… »

« C’est un comportement animal. Quand un faible est repéré dans un groupe, il devient facilement une tête de turc. Ça s’appelle aussi du harcèlement. »

« Après j’ai courtisé Claudine. Ça n’a pas durer très longtemps. Elle m’a fait savoir que je ne devais rien attendre d’elle. Elle n’aimait que les durs de durs. »

« Alors ? »

« Alors, j’ai beaucoup pleuré. Pourquoi les femmes n’aiment pas les tendres ? C’est plein d’humanité les tendres. »

« Peut-être, mais il y a toujours un moment ou l’humanité se fiche de l’humanité.

« Mais vous qui êtes un dur, qu’est-ce que vous faites quand vous êtes contrarié ? »

« Je ne pleure pas. Je me bats, de préférence contre un plus tendre que moi. »

« Et si les tendres se révoltaient ? Et s’il n’y avait plus de tendres, les durs comme vous seraient bien embêtés, n’est-ce pas ? »

« Oui, sauf que pour se révolter, il faut être dur. Vous allez encore pleurer. »

« Je vais essayer de me contenir. Il n’empêche qu’au bureau, tout le monde me refile les dossiers emmerdants. C’est moi qui me tape toutes réunions casse-pieds. »

« Vous avez quelle fonction ? »

« Je suis tendre. »

« Qu’est-ce à dire ? »

« Je suis celui qui accepte tout. C’est très rare et donc très bien payé. Quand il n’y a que des durs, tout le monde se tape dessus et ça devient intenable. Avec moi, il n’y a jamais de conflit. »

« On doit vous donner beaucoup de boulot ! »

« Oui, c’est la raison pour laquelle, on a recruté un tendre-adjoint. Quand j’ai trop de dossiers, je lui en délègue quelques-uns. Vous pensez bien qu’il n’ose pas refuser. »

« C’est vrai qu’on est toujours le tendre de quelqu’un. »

« Effectivement, le tendre-adjoint commence à être débordé. Nous envisageons de recruter un adjoint au tendre adjoint. »

« N’avez-vous pas l’impression de devenir un vrai dur ? »

« Vous dites ça pour me faire plaisir ? »

Un casseur

5 décembre, 2018

Ce casse-cou

Casse-pied

Jacasse

Puis casse-croûte.

Dans une casserole.

Il nous casse les oreilles.

Quelle bécasse !

Ce n’est pas cocasse.

C’est un vrai casse-tête.

L’apprenti méchant

4 décembre, 2018

-          Je vais essayer d’être méchant. 

-           Faites gaffe, si vous faites du mal aux autres, il faut vous attendre à ce qu’ils vous le rendent. 

-          Ce qui ne serait pas très beau de leur part. Je trouve que le goût de la revanche est tout à fait détestable. 

-          Mais enfin pourquoi voulez-vous être méchant ?

-          J’ai essayé d’être gentil, mais ça n’a pas été une grande réussite. Je me dis que je suis plutôt formaté pour être méchant.

-          Vous pourriez être ni gentil, ni méchant, ça se fait !

-          Ben… personne ne fera attention à moi ! Vous trouvez ça sympa ? Si vous aviez quelque chose pour me faire remarquer qui ne soit ni de la gentillesse, ni de la méchanceté, ça m’intéresse.

-          Bon… alors d’accord. Essayez d’être méchant, mais je vous aurais prévenu. Comment comptez-vous vous y prendre ?

-          Je ne sais pas trop. Je pourrais peut-être vous insulter pour commencer.

-          Non, ça ce n’est pas être méchant, c’est pour vous passer vos nerfs, ça ne dure qu’un instant. Après vous être défoulé, vous vous retrouvez tout bête.

-          Si je vous pousse dans l’escalier, ça compte pour une méchanceté ?

-          Oui, mais une fois que je serai rétabli, nous ne serons pas très avancés. Pour être un vrai méchant, il faut que vous vous inscriviez dans le long terme, sinon vous risquez de redevenir gentil. 

-          Vous avez raison, il faudrait que je sois méchant jusqu’au bout des ongles, mais inventer tous les jours des méchancetés, ça me coûterait beaucoup d’énergie.

-          Remarquez, vous pouvez toujours faire des méchancetés gratuites, ça ne coûte rien.

-          Mon problème, c’est que je n’aime pas tellement faire du mal aux autres. Il n’y aurait pas des méchancetés douces, ça m’arrangerait ?

-          Non, je ne connais pas de méchancetés douces.

-          Je pourrais peut-être essayer d’infliger des blessures d’amour-propre.

-          Faites attention ! Ce sont les plus longues à cicatriser. Les gens vous en voudront pour très longtemps.

-          Ah ! Parce que les gens auront le droit de me détester si je suis méchant ? Vous faites bien de me le dire. C’est que j’aime bien être aimé moi.

-          Alors, soyez un gentil !

-          Je vous ai dit que je ne sais pas faire ! Suivez un peu. L’idéal, ce serait que je puisse être méchant sans que personne ne s’en aperçoive.

-          Ça n’existe pas non plus.

-          Rien n’est fait pour m’arranger. Et si j’étais méchant le lundi et le mardi. Et gentil le reste de la semaine ? Comme ça, tout le monde serait content !

-          Ceux qui vous rencontreraient le lundi ou le mardi pourraient vous rendre la pareille pendant les autres jours…

-          Je leur dirai d’attendre la semaine suivante, pour que je puisse leur répondre dans mes jours de méchanceté.

-          Arrêtez donc de vous poser ces questions. De toute façon, les gens ne reconnaissent jamais être méchants, surtout les vrais méchants.

Des garnements

3 décembre, 2018

Le potache

Cette potiche

Est un pot-à-tabac.

Son pote

Aime le pot-au-feu

Et chante des pots-pourris

Dans son potager,

Dès potron-minet.

La confusion

2 décembre, 2018

-          Quand on y réfléchit, c’est fou le nombre d’informations qu’on reçoit en une journée.

-          En plus, tout se mélange : les discours du pape, le PSG, les problèmes conjugaux de ma tante, les manifs, l’anniversaire de mon gamin, le jour de golf du patron, le dernier film de Dicaprio…

-          Il ne faut pas s’étonner si certaines nous échappent.

-          Il ne faut pas non plus s’étonner si nous devenons tous des êtres confus.

-          Oui, nous sommes bien obligés de faire des priorités. Par exemple, les crises conjugales de votre tante ne m’intéressent pas du tout.

-          Le mieux se serait que tout ça s’organise par journée. Le pape pourrait intervenir le lundi, le PSG jouerait le mardi, ma tante d’épancherait le mercredi, etc…

-          Euh… ce sera difficile d’expliquer au pape qu’il ne doit pas bouger le mercredi, parce que c’est le jour de votre tante !

-          En fait, chaque fois que nous recevons une information, il faudrait lui attribuer un coefficient d’importance. Par exemple, la santé des doigts de pied de Neymar, moi je mets 2 sur 10.

-          Oui, mais pour moi, c’est important. Si le PSG est éliminé, c’est tout le foot français qui va en pâtir. Donc Neymar : 8 sur 10.

-          Le problème, c’est que nous n’avons pas la même échelle de valeurs. Dans ces conditions, comment trouver un sujet de conversation qui nous intéresse tous les deux ?

-          On pourrait faire une nouvelle application sur nos smartphones. Chacun de nous deux attribue une note à chaque information, on fait la moyenne et nous nous occupons uniquement des notes les plus élevés.

-          Non. J’aurais du mal à expliquer à ma tante que ses affaires personnelles n’ont aucune importance au motif que vous préférez discuter du PSG.

-          Donc nous restons dans la confusion, si je comprends bien.

-          Oui, la confusion, c’est la vie, mon vieux. Si tout était rectiligne, claire, ordonné, on s’ennuierait. Là, comme toutes les informations vous tombent sur la tête en même temps, vous pouvez exercer votre libre-arbitre en les hiérarchisant. Quoi de plus humain ? 

-          Vous avez raison. Finalement, c’est mon chat qui a de la chance !

-          Quel rapport ?

-          Il n’a que deux informations à traiter : ai-je quelque chose dans mon auge ? ai-je une place pour faire ma sieste au chaud ?

-          C’est vrai qu’il ne se foule pas beaucoup votre chat. Il ne risque pas la confusion des idées. Mais, nous on n’a pas les moyens de limiter notre capacité d’absorption à deux informations par jour.

-          Il parait que c’est le sommeil qui se charge de remettre en ordre toutes les informations que nous recevons en une journée.

-          Voilà qui me donne un argument supplémentaire pour revendiquer la sieste au bureau. Une demi-heure de sieste après déjeuner, et hop ! Je pourrais repartir frais et dispo pour l’après-midi.

-          Euh… en général, les patrons ne sont pas tellement d’accord.

-          C’est vrai. Le mien préfère que je mélange tout : les affaires, le PSG, le pape, ma tante…

Echecs

1 décembre, 2018

Il a pris sa veste.

Puis il s’est cassé les dents,

En prenant une pelle.

Après, il est tombé dans lac

Où il a vasouillé.

Alors, il a pris une gamelle,

Et allumé un long feu,

Pour faire du chou blanc.

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