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Une matinée à la plage

9 août, 2018

A la mer, on se baigne dans l’eau avec des centaines de gens inconnus. Après on se demande si elle est bonne. Il y a toujours quelqu’un pour dire qu’elle est un peu froide, mais qu’une fois qu’on est dedans, ça va beaucoup mieux.

Ensuite en sortant du bain, on a froid, on grelotte, on se dépêche de retrouver sa serviette de bain parmi des dizaines d’autres en faisant l’hypothèse qu’elle n’a pas été volée.

Puis on s’allonge au soleil dans le but d’attraper un coup de soleil. Quelqu’un dit qu’il faudrait se mettre de la crème. Alors, on sort le tube de l’an dernier. Il est tout cabossé, l’embout est un peu sec, mais on finit par en extraire un truc graisseux qu’on se met de partout. Si on n’est pas fâché avec son voisin ou sa voisine, il ou elle vous en passe dans le dos. Si bien qu’en s’allongeant de nouveau, on graisse la serviette de toilette.

Voici que passe le vendeur de chouchous qui crie : chouchou ! On achète très cher un paquet de cacahuètes qui donnent soif, ce qui nous entraine en direction du marchand de glaces vers lequel on accourt en se brulant les pieds sur le sable parce que le soleil cogne. Le marchand n’a pas le parfum qu’on veut, alors on est légèrement contrarié et on prend fraise-chocolat. On s’en met plein les doigts et ça ne désaltère pas du tout.

De retour sur sa serviette, on cherche le livre qu’on a apporté parce qu’il est bon de profiter des vacances pour se cultiver un peu, vu qu’en ville on travaille et qu’on n’a pas le temps. Une légère brise marine se lève et finit par tourner les pages avant qu’on ait fini de les lire ce qui nous énerve. En plus, tenir le livre à bout de bras, ça fatigue, alors on se tourne sur le ventre et on se met sur les coudes, ce qui finit par fatiguer aussi les épaules.

Très logiquement, avant midi, on prend un ballon de volley-ball dans la figure. Un joueur accourt pour récupérer son bien et s’excuser. On dit que ce n’est rien parce que c’est les vacances et que si on se fâche pendant les vacances, ce n’est plus les vacances.

C’est bientôt midi. Si on est un homme, on a le temps de détailler ses voisines de plage et de les mater un peu, car elles sont très déshabillées. Ça peut également marcher en sens inverse.

C’est midi. Il est temps de se mettre à l’abri, parce que le soleil, on a lu qu’il ne faut pas trop en abuser. On a plein de sable entre les doigts de pieds et ailleurs. Dans les familles, il y aura des bagarres pour prendre la douche en premier.

Puis on va au restaurant parce qu’on est en vacances. Pas trop cher le restaurant, parce qu’on a un budget à surveiller. Comme ce n’est pas trop cher, la terrasse est bourrée de monde. On s’installe dans un trou minuscule qui vient de se libérer et qui est plein de miettes des occupants précédents.

Comme on est à la mer, on commande un plateau de mer à plusieurs, même si on n’aime pas les crustacés. On prend aussi un bon petit rosé du coin. Le serveur est surbooké et on attend trois-quarts d’heure en ayant faim. Puis on dit que c’est bon. En fin de repas, on ne sait pas quoi prendre, alors on reprend une glace à la fraise.

Puis on rentre chez soi, légèrement aviné pour faire la sieste. On se dit qu’il faudrait quand même faire quelque chose. Alors quelqu’un dit qu’on pourrait aller voir l’église du village, même si on ne connait pas celle de son quartier. Ensuite, on enverra une carte postale, mais on ne sait pas encore à qui.