Un verre ?
Le ver Galant (hermaphrodite comme tous les vers) cheminait le long de la route à la recherche de son bien-aimé. Le ver se dirigeait vers le rond-point qu’il atteint vers midi.
Il y rencontra le ver Tige qui lui certifia n’avoir pas vu le ver Ité, mais il conseilla à Galant d’interroger le ver Dure qui passe son temps à musarder dans la verdure.
Le ver Dure réfléchit longuement, ce qui était difficile pour un ver, reconnaissons-le. Puis il dit que le ver Ité était peut-être partie vers le palais de Versailles, qui semblait l’attirer de ses milles feux.
Mais le ver Galant savait que le vers Ité était un ver vertueux. Il se tourna plutôt vers un mage, le ver Tical qui le reçut debout. Le ver regarda dans sa boule de verre. Il vit Ité en compagnie du ver Glas.
Le sang du ver Galant ne fit qu’un tour ce qui fut assez long, compte tenu de sa longueur. Le gars Glas ne raisonnait pas de travers. Néanmoins, le ver Glas le reçut assez froidement. Il certifia ne pas avoir vu Ité et dit qu’il allait sonner les cloches à ceux qui diraient le contraire.
Le ver Galant versa une larme. Chemin faisant, il croisa l’idiot du village, le ver Sot. Sot ne l’était pas. C’un magnifique ver roux. Il dirigea le ver Galant vers le vers Veine qui était connu pour avoir beaucoup de chance.
Le ver Veine sourit. On ne savait pas comment il s’y prenait, mais c’était un ver qui souriait. Il avait justement vu, dans la rue, son compère le ver Rue, qui avait aperçu le ver Ité le matin même.
Muni de ce précieux renseignement, le ver Galant remonta la rue, pour vérifier la version du ver Rue. Vers midi, il stoppa au bistrot pour boire un verre. Il y rencontra le ver Onique qui, parle plus grand des hasards, s’appelait Veronique. Il lui conseilla d’aller dans le parc. Le ver rouilla alors un moment dans le jardin municipal. En vain.
Le ver Galant croisa de nouveau le ver Dure qui jouait souvent au dur. Ce dernier compatit et conseilla à Galant d’interroger un curé, le Père Ver. En général, ce ver sait.
Le Père Ver dit qu’il connaissait la musique. La vers Ité était surement aller acheter de la laine. Car c’est un poète. Pour ce vers, laine est un mot qui rime facilement.
Galant se rendit donc chez sa sœur. Le ver Sœur lui indiqua le chemin du ver On, qui avait justement – par on ne sait quel miracle – des yeux vairons et qui vendait de la laine.
On bavait. Il salissait, c’était un ver salivaire. Ité avait acheté de la laine chez lui. Il avait dit qu’elle commençait un pull-over vert.
Galant en avait assez de ce calvaire. Il commençait à trouver cette recherche sévère, ce ver. Il rentra vers minuit, plein de dépit, vert de rage.
Le lendemain, le vers s’éveilla vers midi. Le vers prit encore un verre et mit ses verres qui ne lui servaient à rien. La vérité du ver Ité était difficile à établir. Vers midi, on toqua à sa porte, personne ne sait comment. Il l’ouvrit et trouva un pull-over vert sur le seuil, car c’était l’hiver.
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