Archive pour le 7 décembre, 2017

Les extra-terrestres débarquent

7 décembre, 2017

« Et si demain des extra-terrestres atterrissent dans votre jardin, vous faites quoi ? »

« J’essaie d’entrer en contact pacifiquement. »

« Ils vous mettent en joue avec leurs rayons lasers ! Vous êtes toujours pacifique ? »

« Je reviens à nos anciennes pratiques : j’offre des cadeaux. De l’argent, des victuailles, mes yaourts bio, mon béret basque, les dessins de mon gamin, ma femme…. Enfin quelque chose qui me permette d’établir un lien. »

« Vous feriez mieux de vous enfermer chez vous, parce que vos présents, ils n’en ont rien à faire. Ils ne se sont pas donné la peine de venir de si loin pour manger des yaourts à la fraise ou coiffer votre vieux béret ! »

« C’est une erreur ! Il faut installer de la confiance entre nous, sinon ils vont s’énerver tout de suite. Soyons astucieux : parlons avec eux, évaluons leur armement, et puis après on décide. »

« A mon avis, comme ce sont eux qui sont venus chez nous, c’est que leurs technologies sont bien plus avancées que les nôtres. A partir de là, il est probable qu’ils disposent d’armes d’une puissance dont nous n’avons même pas idée. »

« Raison de plus pour entamer un dialogue immédiat. »

« Vous pourriez tout de même leur faire remarquer qu’en posant leur soucoupe dans votre jardin, ils ont bafoué les lois sur la propriété et le survol du territoire. »

« Ce serait maladroit de commencer comme ça, surtout qu’ils ne connaissent pas nos lois. Je débuterai plutôt l’entretien par leur demander d’où ils viennent, si le voyage s’est bien passé, s’ils n’ont pas trop chaud ou trop froid… ça s’appelle la courtoisie et le bon accueil. »

« Et s’ils vous réduisent en esclavage ? »

« Pourquoi pas ? Toutes les civilisations sont passées par là. Ces gens ont sans doute quelque chose à nous apporter. Il faut les écouter et éventuellement leur donner les manettes du pouvoir. Et vous qui êtes si malin, vous faites quoi ? »

« Moi, je fonce dans le tas. Si j’y laisse ma peau, je serais au moins mort libre. »

« Et voilà ! Je suppose que vous vous croyez courageux ! Pour moi le courage, ce sera de chercher comment on peut s’arranger avec ces nouveaux venus sans pour autant les zigouiller. L’étranger n’est pas forcément un ennemi ! »

« Qu’est ce que vous voulez que je vous dise ! Moi, je ne suis pas disposé à me faire des copains parmi des petits êtres métalliques capables de me ratatiner avec leur canon à laser au premier coup d’œil. »

« Ce ne sont pas forcément des petits êtres métalliques. Ce seront peut-être des hommes comme vous et moi ! »

« C’est encore pire. Entre hommes, ça s’est toujours mal passé. Chacun défend son territoire un couteau entre les dents. Au propre comme au figuré. Voyez un peu ce qu’il se passe au bureau ! »