Archive pour le 17 novembre, 2017

Agenda chargé !

17 novembre, 2017

« Désolée, il lui restait trois jours de RTT à prendre. Tentez votre chance lundi prochain. J’espère que vous n’êtes pas pressé. »

« Navrée ! Il est en conférence téléphonique avec Paris. Alors vous comprenez… Après, il a quatre rendez-vous. Demain, peut-être… »

« Quelle malchance, il est en stage de formation. Il tenait tellement à cette formation sur les relations au travail ! Jeudi ? »

« Ça ne va pas être possible. Figurez-vous qu’il vient d’être pris d’un lumbago. Il n’a pas pu se lever ce matin. C’est très douloureux un lumbago. Ça me rappelle mon beau-frère… Vous partez ? »

« Oui, son lumbago va mieux, mais il reçoit une mission de chinois. Ouh ! Là ! Là ! Il en a bien pour la journée ! Demain ? »

« Aujourd’hui ? Non, il est en réunion toute la journée. Il parait que c’est stratégique puisque les investisseurs seront là ! »

« Vous n’avez pas de chance décidemment, il vient juste de partir à sa salle de sport. Avec l’agenda qu’il a, il faut qu’il fasse un peu de sport pour se décontracter. Vous comprenez ? »

« Voir le directeur ? Mais bien sûr. Attendez… je vous inscris pour un rendez-vous….Mon dieu, mon dieu… Qu’est-ce qu’il est chargé ! Ah ! vous avez de la chance ! Il a un trou le 12 du mois prochain, juste après son dentiste ! »

« Décidemment, vous jouez de malchance. Il a été pris d’un malaise sur le fauteuil du dentiste. Les pompiers l’ont conduit à l’hôpital. Vous pourriez peut-être le rencontrer quand il sortira du coma. Il faut voir les médecins. »

« Alors là, les toubibs lui ont préconisé d’aller prendre l’air à la montagne. Il vient de partir avec sa femme et ses skis. »

« Si ! Si ! Il est revenu du ski, mais ça s’est mal passé avec sa femme. Ce matin, il a une audience de divorce au palais de justice. Alors, vous comprenez, ce n’est pas le moment de l’embêter… »

« Ne craignez rien, je lui ai dit que vous vouliez le voir. Peut-être après son congrès de Francfort sur la qualité dans le management. »

« Il était tout près de vous recevoir. Et puis patatras ! Sa grand-mère est décédée ! Il y était très attaché à sa grand-mère. Il tenait à l’accompagner à sa dernière demeure. »

« Ce n’est pas possible maintenant. Il est en conversation avec Dugenou. Comment a-t-il fait pour le voir Dugenou ? Je n’en sais rien. Je suppose qu’il est entré dans son bureau. »

« Si vous croyez qu’il a le temps de vous voir. Il a beaucoup d’autres soucis aujourd’hui. Il vient de rater un marché avec les japonais. J’aime autant vous dire que ça chauffe. »

« Non, ce ne sera toujours pas possible aujourd’hui. Il faut qu’il aille chercher son gamin au commissariat d’urgence. Son fils a chargé les Crs à coups de canettes de bière. Les jeunes d’aujourd’hui sont plus polissons que nous ! Vous ne trouvez pas ? »

« Cette fois, ça y est ! J’ai beaucoup insisté pour qu’il vous voit ! Ne me remerciez pas ! Il a promis de vous recevoir au retour de ses congés d’été. »

« Comment ? Vous serez vous-même en congés ? »