Archive pour septembre, 2017

Médaille d’or ?

20 septembre, 2017

C’est un skieur hors pair,

Hors du commun,

Toujours hors-concours.

Même hors saison,

Il fait du hors-piste.

Il est hors-la-loi

Mais hors d’atteinte.

Il sera mis hors de cause.

Bonnes vacances ?

19 septembre, 2017

« Je déteste la campagne. »

« Comment ça, vous détestez la campagne ? Tout le monde aime la campagne. Vous êtes en contact permanent avec la nature, les fleurs, les oiseaux… »

« C’est assommant, ennuyeux, impossible à vivre. Vous êtes là au milieu de la nature, raide comme un piquet. Comme si vous étiez un morceau du paysage. »

« Mais vous pouvez admirer l’harmonie des paysages, le vert changeant des forêts, des pâturages. Les couleurs vibrantes du ciel… »

« Oui, mais enfin admirer n’est pas une activité répertoriée comme productive. C’est même considérer comme un moment à privilégier pour tirer sa flemme. »

« Et le calme ? L’absence de voitures ? Pas de pollution ? Vous n’appréciez pas ? Ne me dites pas que c’est ce que vous aimez en ville ! »

« Pour le calme vous repasserez, je suis réveillé tous les matins à six heures par le tintement des clochettes des troupeaux. C’est agréable ! L’absence de bagnole m’oblige à faire trois kilomètres en vélo pour aller chercher le pain. Pour la non-pollution, je ne dis pas… sauf que je ne peux pas faire trois pas sans mettre le pied dans une bouse de vache. »

« Bon d’accord. Mais vous ne pouvez nier que c’est dans les zones rurales que nous avons tous nos origines. La plupart de nos ancêtres étaient des paysans. Ils nous ont léguer des valeurs : le travail, l’épargne, le courage… »

« Peut-être, mais enfin, ce n’est pas avec mon épargne que je peux changer de bagnole tous les trois ans. Pour ce qui est de bosser tous les jours et ne pas prendre de vacances, merci bien. C’est un coup à donner de mauvaises idées au gouvernement… »

« Bon ! Si je comprends bien vous préférez la mer ? »

« Pas forcément. A la campagne, il ne se passe rien. A la mer, on a au moins les marées deux fois par jour, ça met un peu d’agitation dans le paysage, mais je reconnais que ça ne va pas chercher bien loin. »

« Mais vous allez à la plage, c’est marrant la plage ! »

« Non plus ! On se met quasiment tout nu devant des gens qu’on ne connait pas. On s’étend et on repart bien content avec des coups de soleil et du sable entre les doigts de pied. Vous parlez d’une joie ! »

« Mais il y a le plaisir de la gastronomie et du folklore local. »

« Les restos sont hors de prix. Vous vous rabattez sur des sandwichs dégoulinant de mayonnaise que vous mastiquez sur un banc public en admirant la façade du syndicat d’initiative. Quant au folklore, l’an dernier, je me suis tapé un concours de sosies de Claude François, l’élection de miss Camping et les vannes désastreuses du vendeur de chouchous ! »

« Donc, cette année, vous êtes resté chez vous. »

« Comment vous le savez ? »

N’oublions pas le Z

18 septembre, 2017

Un drôle de zèbre

Zozote

Dans la Zup.

Il zigzague

Dans la zone

Sur son zinzin.

Il sème la zizanie

Et danse le zouk.

En avant la zizique !

Sourire

17 septembre, 2017

« Vous souriez tout le temps, ça ne vous fatigue pas ? »

« Oui, c’est normal, je suis un professionnel. »

« Vous pourriez m’apprendre ? »

« Il faut savoir que les sourires peuvent traduire beaucoup de sentiments différents. Pour le moment, je vous souris poliment. Sans plus. »

« Je vois ça. J’aurais préféré un sourire chaleureux, si ça ne vous dérange pas trop. Ou alors pas de sourire du tout. »

« C’est-à-dire que les sourires chaleureux sont réservés à quelques-uns de mes amis. Je peux à la rigueur vous proposer de vous sourire aimablement. Après tout, on est entre êtres humains. Et vous ? Vous souriez rarement. C’est un sourire intérieur ? »

« Non, moi je serais plutôt enclin à rigoler de temps à autre. »

« C’est un peu vulgaire. Vous devriez essayer de sourire avec finesse. C’est élégant et ça ne demande pas beaucoup d’efforts. Il s’agit juste d’étirer légèrement les lèvres sans forcément les ouvrir largement. »

« Je vais essayer de m’entrainer. Mais j’aimerais aussi avoir votre sourire dédaigneux. Vous me le vendez aussi ? »

« C’est un peu plus cher. Il faut travailler vos yeux. Un regard un peu hautain qui filtre à travers une paupière à demi-baissée. Il faut un entrainement sévère. Deux séances par semaine minimum. J’ai une formule d’abonnement. »

« Bon d’accord. Si vous pouviez ajouter le sourire malicieux, ce serait bien. »

« Je vous suggère de ne pas tout mélanger. Il serait mal venu de sourire dédaigneusement devant une personne à laquelle vous voulez faire part de votre sentiment de complicité. »

« On peut donc se tromper de sourire ? »

« Oui, c’est très dangereux. Il faut être un vrai pro. Le malicieux est proche du dédain : il faut étirer la bouche aussi, mais en retroussant légèrement les lèvres, le tout étant accompagné d’u petit regard en coin un peu coquin. »

« J’en conclus que l’on ne sourit pas seulement avec la bouche. »

« Absolument. Les grands spécialistes arrivent à sourire avec leur seul regard. Mais c’est le haut de gamme. »

« Bon, mais moi, je n’ai pas beaucoup de moyens. Vous n’auriez pas un sourire low-coast. »

« J’ai bien le demi-sourire en réserve, mais c’est pour les miséreux. Certains me demandent le sourire jaune, mais ce n’est très recommandé. Pour les milieux bourgeois, je fais aussi le sourire mielleux. Pour vous, je verrais plutôt le ‘sourire gentiment’. C’est simple et de bon goût. »

« Bon d’accord. J’essaie. La chance sourit aux audacieux. »

Et ron ! Et ron ! Petit pata pon!

16 septembre, 2017

Tu es bon.

Tu fais un don.

Avec tes fonds

Et mes ronds,

Ils font

Un pont long

Qui aura ton

Et mon

Nom.

Hou ! Hou !

15 septembre, 2017

Je fais coucou

Au gourou

Tout-fou.

Un sacré loulou

Dans son boubou !

Son bout de chou

Est chez la nounou

Avec ses joujoux

Et ses roudoudous.

C’était mieux avant ?

14 septembre, 2017

« Je vois ce que c’est : monsieur est du genre ‘c’était mieux avant’ ! »

« Non, pas du tout. Par exemple, avant, on avait de la place pour se garer en ville. On se garait et on s’en allait tranquillement sans payer, sans aucune considération pour le budget d’entretien de la voirie municipale. Quelle inconscience ! »

« C’est vrai ce que vous dites. En plus, on ne pouvait pas se faire casser la figure par celui qui soi-disant avait vu une place libre avant vous. Aujourd’hui, les disputes de parking ont créé du lien social, c’est bien mieux. »

« Avant, on n’avait pas de téléphone portable. Aussi, lorsqu’on s’ennuyait quelque part, on ne pouvait pas faire semblant d’être très préoccupé par ses mails ou ses textos, ni s’éclipser en prétextant un appel urgent de son patron. »

« C’est vrai, on était obligé de s’enquiquiner royalement. En plus, nous n’avions qu’une chaîne de télé. On était forcé de regarder un programme de bout en bout. Alors que maintenant, on peut zapper entre 200 chaînes, c’est très amusant.  On ne retient peut-être rien de ce qu’on voit, mais on a un panorama complet de la production télévisuelle. »

« Et la queue à la poste, ça vous amusait, vous, de faire la queue à la poste ? D’avoir une conversation avec vos voisins ? Maintenant, on ne va plus à la poste, on fait tout par Internet. Certes, on ne parle plus à personne, mais finalement est-ce vraiment nécessaire ? »

« Vous vous souvenez aussi qu’à la pompe, il y avait un pompiste pour vous servir ? Pas toujours très aimable en plus. »

« Ou alors trop aimable, celui qui vous demandait des nouvelles de vos vacances, de votre famille. Est-ce que ça le regardait ? Et puis de toute façon, il ne faisait pas un vrai métier. Moi, je sais très bien me servir d’essence tout seul ! »

« Et les bistrots, il y en avait à tous les coins de rue. Les anciens pouvaient y passer la journée pour taper le carton ou boire des coups. C’étaient de véritables centres d’alcoolisation pour personnes âgées. Maintenant, grâce à la disparition des bistrots, ils sont bien mieux à boire des menthes à l’eau chez eux ou en maisons de retraites. »

« Le bistrot était aussi un lieu où on pouvait se réfugier quand on avait un coup de blues pour s’épancher sur le serveur ou sur son voisin. Maintenant, comme tout le monde est très heureux, on n’a plus besoin de bistrot. »

« Et vous vous souvenez que le vitrier passait dans la rue en criant pour appâter le client ? C’était très dérangeant. Maintenant, c’est toute une affaire pour trouver un artisan vitrier, mais au moins je ne suis pas réveillé en sursaut en pleine sieste ! »

« Moi, je me souviens aussi qu’il y avait moins de pauvres et moins de riches. Il y avait plus d’égalité. Du coup, les anciens ne savaient plus se situer. Maintenant, c’est beaucoup plus clair, quand on n’a plus un rond à la fin du mois, on ne s’étonne plus. »

« Finalement, il n’y a aucun doute. On a beaucoup progressé. Ceux qui disent que c’était mieux avant n’ont rien compris »

Les méchants

13 septembre, 2017

« Dans toutes les bonnes histoires, il faut qu’il y ait un méchant. »

« Par exemple ? »

« Dans le Chaperon Rouge, le méchant est le loup. C’est évident, puisqu’il mange la grand-mère, ce qui n’est pas convenable. »

« C’est vrai que dans la plupart des contes, le loup a une très belle tête de méchant. Heureusement qu’il est là. Que serait la chèvre de Monsieur Seguin, si le loup avait renoncé à dévorer la chèvre ? On n’y pense pas assez ! »

« Notons que dans le Corbeau et le Renard, le rôle du méchant est discuté. Certes, on peut considérer que c’est le renard puisque c’est un voleur de fromage, mais sa ruse le rend sympathique à certains lecteurs un peu cyniques. »

« C’est vrai qu’il y a toutes sortes de manière d’être méchant ou alors presque méchant, mais la présence d’un individu honni, c’est quand même la condition nécessaire pour une œuvre de qualité. Il faut que la tension du lecteur se focalise sur quelqu’un. »

« Regardons par exemple les Thénardier. Ils représentent l‘archétype des méchants puisqu’ils exploitent honteusement cette pauvre Cosette. Certains « excusent » cette attitude en expliquant qu’ils ne sont qu’un produit d’un système socio-économique qui ne se préoccupait pas de morale, mais enfin, ce n’est pas une excuse ! »

« Remarquez que dans la vraie vie, il nous faut aussi des méchants. Au bureau, le patron tient souvent ce rôle. Toute la haine se concentre sur lui. C’est assez pratique quand il y a une injustice, on n’a pas à chercher, c’est forcément de sa faute. »

« On devrait décorer tous ceux qui accepte le rôle de méchants. Ils nous rendent service puisqu’ils nous permettent de nous estimer nous-même. Comment voulez-vous vous trouvez sympathique si tous les gens autour de vous sont sympathiques ? On ne pourrait dire du mal de personne ! »

« Vous avez raison. Demain, je vais aller remercier Dumollard d’être odieux. Il va encore croire à une manœuvre déloyale de ma part, mais tant pis. Je lui dirai que grâce à lui, je me sens un homme honnête. »

«Méfiez-vous. Il risque de devenir correct, car son objectif n’est certainement pas de vous rendre service. Bien au contraire. »

« C’est vrai. Quand on est méchant, on doit le rester. Avec le loup, on est tranquille. Le conte dans lequel le loup ne mange personne reste à écrire. Mais avec Dumollard, c’est une autre paire de manches. Si ça l’arrange il n’hésitera pas à sortir de son rôle de méchant. »

« Le mieux serait de dire que le méchant, c’est le gouvernement. Il ne manque pas une occasion de nous accabler d’impôts. Les ministres s’en fichent d’être méchants puisqu’ils sont contents d’être ministres. »

« Il ne faudrait qu’ils s’avisent de baisser nos impôts ! »

« Oui, le problème avec les méchants, c’est qu’ils ont souvent envie de devenir populaires. »

Diogène intervient

12 septembre, 2017

Diogène

Morigène

Eugène

Cet indigène

Sans-gêne

Qui ne manque pas d’oxygène.

A Gênes

Il a lancé un fumigène.

Infréquentable !

11 septembre, 2017

Ce type est

Un gars gras

Un gaillard paillard

Un loustic rustique

Un rat scélérat

Un sacripant crispant

Un galapiat rapiat

Une arsouille nouille.

Voyez le dévoyé !

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