Archive pour septembre, 2017

Boum-boum

30 septembre, 2017

Un neu-neu

Joue du tam-tam

Pour sa mouche tsé-tsé.

Elle lui fait guili-guili.

Il lui fait tout un bla-bla.

C’est leur train-train.

C’est une histoire un peu cra-cra

Et un peu gnian-gnian.

Encore du X !

29 septembre, 2017

Son ex-époux

Maxime,

Sorti de l’X

Sexy

Et anxieux

Joue du xylophone

Sans être xénophobe

Et  du sax

En Saxe.

Insatisfaits

28 septembre, 2017

« C’est terrible ! J’ai tout ce que je veux ! »

« Et alors, vous êtes heureux ! »

« Non, pas vraiment. Je n’ai aucun plaisir. Je ne ressens plus cette sensation de manque qui me poussait en avant. »

« Il y a beaucoup de gens qui aimeraient bien être à votre place. »

« C’est bien ce qui me navre. Ils ne savent pas ce que c’est que de ne plus savoir quoi s’acheter pour se faire plaisir. »

« Si je comprends bien, quand vous n’aviez pas un rond, vous étiez insatisfaite et maintenant que vous êtes riche, vous êtes insatisfait aussi. »

« Oui, je crois que c’est dans la nature humaine. L’homme a été posé sur Terre, puis on  lui a mis un truc qu’il passe sa vie à rechercher sans savoir ce que c’est. Vous trouvez ça drôle de chercher un truc sans savoir ce que c’est ? »

« D’accord, on peut philosopher, mais quand même, il ne vous reste qu’à vous laisser vivre tranquillement, sans souci. »

« Vous en avez de bonnes ! Ce n’est pas simple de ne pas être inquiet. Comme je n’ai pas d’autres sujet, je suis obligé de me soucier de ma santé. Je me demande si je n’ai pas attrapé quelque chose. Vous ne trouvez pas que j’ai mauvaise mine ? »

« Non, au contraire. »

« Vous ne m’arrangez pas beaucoup ! Heureusement que le gouvernement va baisser ma pension de retraite, ça va ma donner l’occasion de m’angoisser. Vais-je pouvoir continuer avec le même pouvoir d’achat ? Personne n’y pense ! »

« Avec tout le pognon que vous avez accumulé, je ne me fais pas trop de soucis pour vous. »

« Bon, alors qu’est-ce que vous me conseillez pour ressentir une impression de manque ? »

« Bof ! Quand on a tout vécu, il ne reste plus qu’à regarder les autres. S’ils sont sympas, ils peuvent vous faire partager leur sentiment d’insatisfaction. »

« Par exemple ? »

« Moi, je voudrais passer chef de produit dans ma boite, mais mon patron n’a pas encore remarqué mes grandes qualités. »

« Ah, ça y est, ça marche ! Je suis très insatisfait du sort qui vous est réservé dans votre entreprise. Je me sens personnellement outragé ! Voulez-vous que j’aille voir votre patron ? Avec moi, ça va barder ! »

« Euh… non, je ne préfèrerai pas. Le problème des éternels insatisfaits, c’est qu’ils n’ont pas tellement envie de voir disparaitre leur motif d’insatisfaction. »

« Bon, alors on fait comment ? »

« On se contente d’être satisfaits de nos insatisfactions respectives. »

Euh…Euh…

27 septembre, 2017

Près du feu

Deux

Gueux

A la queue-leu-leu

Fument un peu

De la beuh

Et font des vœux.

Ce n’est pas un jeu.

Sa Majesté !

26 septembre, 2017

« Gardes ! Emparez-vous de lui ! »

« Ça ne va pas non ? Pourquoi dites-vous ça ? Vous n’avez pas de gardes ! »

« Peut-être, mais j’aime bien me prendre pour le Roi. »

« Et ça marche ? »

« J’ai invité tout mon immeuble à assister à mon lever quotidien, mais ils n’osent pas. Mon arrivée à la cuisine en pantoufles, à la recherche du paquet de café, c’est pourtant un spectacle intéressant. »

« Et après dans la rue ? »

« J’ai essayé d’embaucher des hommes de mains pour me protéger, mais ça n’intéresse personne. Il faut dire que ce n’est pas payé. Je suis obligé de crier moi-même : ‘Faites place à sa Majesté’. »

« Et on s’écarte devant vous ? »

« Les gens me regardent en se tamponnant le front avec l’index, mais ils finissent par me laisser le passage. »

« Les personnes vous parlent ? »

« Non, les manants n’ont pas le droit de m’adresser la parole. Il ne manquerait plus que ça ! Certains effrontés ne baissent pas la tête à mon passage. »

« Quelle impudence ! »

« Au bureau, c’est pire. Il n’y a pas d’orchestre pour jouer l’hymne national quand je pénètre dans l’entreprise. »

« Ce n’est pas possible ! »

« Si. Et parfois, un individu, un soudard sans doute, m’adresse la parole pour me demander si je vais bien, sans avoir formuler une demande d’audience. » 

« Il y a des sans-gênes ! »

« Le comble, c’est qu’un homme – sans doute mal informé – s’inquiète constamment de savoir si j’envisage de travailler. Moi, travailler ! Vous vous rendez compte ? »

« En effet, quelle abomination ! »

« Et à la cantine, vous savez ce qui se passe à la cantine ? Eh bien je vais vous le dire : il n’y a pas de domestique pour me servir ! Vous le croyez, ça ? Le pire, c’est qu’on ose me servir des frites molles ! »

« … alors que tout le monde sait que sa Majesté ne supporte que les frites croustillantes. »

« Absolument, manant. Je vois qu’il me reste un bon sujet. Si vous pouviez vous agenouiller, je pourrais peut-être imposer mes mains pour vous guérir de quelque chose. »

« Sa Majesté set bien bonne !! »

J’ai la dalle

25 septembre, 2017

Dans ce dédale

Pyramidal

Et sinusoïdal,

On y voit que dal.

Un vandale

Opéré des amygdales,

Marche en sandales.

C’est un scandale.

C’est la crise !

24 septembre, 2017

« Je n’ai pas eu de crise d’adolescence. »

« Comment ça ? Pas de crise d’adolescence ! Vous n’avez jamais insulté vos parents ? Vous ne leur avez jamais interdit l’entrée de votre chambre en hurlant comme un imbécile ? Vous ne vous êtes jamais enfui de chez eux ?  C’est possible, ça ? »

« Euh, juste une fois, je suis descendu dans la rue, mais comme il faisait froid, je suis vite remonté ! »

« C’est très ennuyeux ! Vous avez manqué quelque chose. Vous avez sûrement été surpris quand votre gamin vous a traité de vieux connard. »

« Oui, d’autant plus que lui, il est descendu avec son sac à dos et qu’il n’est pas remonté. »

« Il y en a comme ça… »

« Le pire, c’est que je n’ai pas connu la crise de la quarantaine non plus. »

« Comment ? Pas de crise de la quarantaine ? Vous n’avez pas connu ce moment délicieux où l’on se dit qu’on a lâchement abandonné ses rêves d’adolescence et qu’on n’est qu’un raté avec une petite vie bien rangée ! »

« C’est grave ? »

« Oui, un peu. Mais vous pourriez au moins vous débrouillez pour me faire une crise de la soixantaine. Ce moment où votre conjoint en a marre et se sauve, ce moment où les gamins vont s’installer ailleurs en se dispensant de votre avis… Vous ne pouvez pas rater ça, ce serait dommage, tout de même… »

« En effet, je vais faire un effort. »

« Faites tout de même attention, parce qu’il y a des conjoints et des gamins qui s’accrochent chez vous parce que c’est chauffé au lieu de vous larguer comme une vieille chaussette. »

« Si on ne peut même pas compter sur la crise de la soixantaine… »

« Si vous la manquez, je vous propose la crise des soixante-quinze ans. C’est l’instant où vous commencez à mettre en ordre vos papiers et à régler votre convention obsèques, sans oublier d’écrire une épitaphe originale sur votre tombe. »

« Moi, j’aimerais bien faire une crise marrante tout de même. Un moment où on fait une sorte de crise de rire devant les vicissitudes de la vie… Vous n’avez rien dans ce style-là ? »

« Alors là, c’est compliqué ! Vous êtes exigeant ! il me reste la crise du divorcé, la crise du licencié économique, la crise financière, la crise de nerfs fiscale, la crise du lumbago…. Mais la crise de rire, c’est très rare tout le monde en veut ! »

« Bon, eh bien tant pis, je vais continuer à vivre sereinement… »

« Je sais :  vivre sans s’énerver c’est très dur. Si vous ne ressentez pas le besoin d’envoyer tout balader à un moment ou à un autre, vous êtes mal barré. Il faudrait que je vous fabrique une crise sur-mesure. »

De part en part

23 septembre, 2017

A Paris

Un parrain

En pardessus

Paraît

Dans un parc.

Il est paré

A parler

Dans les parages.

Parfait !

L’histoire d’un pauvre guichetier

22 septembre, 2017

A Pornichet

Il tenait un guichet.

Il était payé au cachet,

Mais pas pour faire du crochet.

Il buvait du montrachet

Dans un pichet.

Mais ce n’était pas un déchet

Même s’il louchait.

Encore sur Facebook ?

21 septembre, 2017

« Je vais t’envoyer un message par Face book. »

« Facebook ? Et pourquoi un pigeon voyageur ou alors un parchemin que je recevrai par la prochaine diligence ? »

« Tu te moques de moi ? »

« Non, mais aujourd’hui on a des trucs qui permettent de communiquer de manière ultraperfotmante : instagram, snapchat, whatsapp,…  Facebook, c’est pour les anciens ! Ceux qui sont restés scotchés à l’an 2010. Autant dire au XVe siècle ! »

« Tu as raison, je ne suis pas au goût du jour ! »

« D’ailleurs, on va encore faire des machins plus rapides. Je travaille sur un logiciel qui va permettre de transmettre des informations encore plus vite. D’ailleurs, il n’y aura plus besoin d’écrire son message. Même en 140 caractères, ça prend encore trop de temps. Et le temps, c’est de l’argent ! »

« C’est la fin de l’alphabet et des règles de grammaires. »

« Absolument. Tu sais bien que le gouvernement fait la chasse aux règles et aux normés qui encombrent le paysage et gênent les affaires ! »

« Et ça marchera comment ton truc ? »

« C’est simple : quand tu as quelque chose à me dire, tu ne l’écris plus, tu le penses et moi je le reçois dans ma tête. Plus besoin d’ouvrir des trucs et des machins sur mon PC. »

« Super. On va pouvoir supprimer les cours d’écriture et lecture en CP. »

« Il suffira de penser ».

« Mais parfois, j’ai les pensées qui s’embrouillent un peu. »

« Et alors ? De toute façon, tes messages par mail ne sont jamais très clairs. Quand je recevrai dans mon cerveau un truc auquel je ne comprends rien, je saurai que c’est toi. »

« Euh… On frise la manipulation mentale ! Tu te rends compte des implications politiques. Les gens au pouvoir ou dans l’opposition pourront te faire croire ce qu’ils veulent. »

« Vu toutes conneries qu’on lit sur les forums de discussion, ça ne changera pas beaucoup. »

« Quand même, je n’ai pas envie qu’on s’installe dans mon cerveau, d’autant plus que ce n’est pas bien rangé. Et puis, j’ai ma personnalité, tout de même ! »

« En vérité, il ne s’agit pas de s’attaquer à ta personnalité, il s’agit de l’informer. Aujourd’hui, si je t’envoie un mail pour te dire qu’il fait beau, tu n’es pas obligé de me croire. Demain ce sera pareil. »

« Nous allons vers l’homme-objet. Mon cerveau va devenir une imprimante ou un récepteur électronique. Je proteste philosophiquement. »

« Les philosophes s’élèvent toujours contre le progrès. Je ne suis même pas sûr qu’ils soient sur Facebook. »

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