Examen de conscience
12 avril, 2016« Après tout ce que j’ai fait pour moi, je me suis bien déçu ! »
« Regarde-moi, ça, je vais à Pôle Emploi tous les matins. Enfin… quand j’arrive à me lever. »
« Je vais me secouer les puces, tu vas voir, ça ne va pas tarder. »
« Et puis, je devrais changer de tee-shirt de temps en temps. La machine à laver fonctionne encore, elle n’est pas pour les chiens. »
« Quelle ambition j’ai dans ma vie, hein ? Je peux me le dire au lieu de me regarder bêtement. »
« Si je veux mon avis, je suis mal parti. Rien ne me tombera tout cuit dans le bec. »
« Au lieu de passer mon temps à dire que je me fous de tout, je ferai mieux de prendre exemple sur mon copain Jo. »
« Je parie que je vais encore glander aujourd’hui au lieu de ma casser un peu la nénette pour trouver du boulot. »
« Je ne me fais pas honneur. Tiens ! J’ai de la peine pour moi. »
« J’avais pourtant tout pour réussir. Je me suis gâché. »
« Reprends-moi un peu en mains. Je me sens pas plus bête que les autres. »
« Et puis, il faut que j’arrête de me regarder comme un imbécile, ce que j’en dis, c’est pour mon bien ! Si je crois que ça me fait plaisir… »
« Est-ce que j’ai pensé à suivre une formation ? Il faut que je me remette en question. Je ne serai pas toujours rien du tout. »
« Il arrivera forcément un moment où je devrais me regarder entre deux yeux pour me demander ce que j’ai fait de ma vie. »
« Je me vois à 40 ans vivre au RSA ? Je sais bien que vivre aux crochets des autres, ça ne m’impressionne pas, mais enfin quand même… Un peu de dignité ne nuirait pas. »
«Je me demande d’être précis. Est-ce que j’envisage quelque chose de concret pour mon avenir ? »
« Quoi ? Je vais fonder une start-up avec Jo ? C’est moi qui me suis dit de prendre exemple sur lui, Jo ! »
« Peut-être que Jo n’est pas nul, mais il est tout juste au-dessus du niveau de la nullité. Je vais droit dans le mur. »
« Je pourrais m’encourager mieux que ça ! »
« Avec mon talent pour attendre que les choses tombent du ciel, je me vois difficilement chef d’entreprise. »
« Si je crois que je vais m’enfermer dans un bureau, je peux aller me faire voir. »
« Je m’inquiète pour moi ! »