Archive pour novembre, 2015

C’est l’heure

7 novembre, 2015

Lors de son séjour

Laure à découvert

De l’or.

Alors,

Tout à l’heure,

Le lord la couverte

D’or,

De couleurs

Et de lauriers.

X,x,x,x

6 novembre, 2015

Elle exulte.

C’est exact.

Ce n’est pas un exode,

Mais son ex

Part à Aix,

En exil.

Exit, l’ex.

Enfin, elle existe.

La semaine du blanc

4 novembre, 2015

Elle pouvait se regarde dans le blanc des yeux.

Pour se préparer, elle avait passé des nuits blanches.

Elle s’était nourri de blanc de poulet

Et de fromage blanc.

Elle avait réussi l’examen blanc.

Pourtant, elle a fait chou blanc.

Ce jour n’est pas à marquer d’une pierre blanche.

Elle peut commencer à se faire des cheveux blancs.

Encore une dispute conjugale !

3 novembre, 2015

« Il nous faudrait un conflit. »

« Oui, il parait qu’on fait rien de mieux pour cimenter un couple. »

« Je ne peux pas dire du mal de ta mère. Elle est charmante et discrète. Il parait qu’elle ne dit même pas de mal de moi. »

« En plus mon père t’admire. C’est très gênant. »

« Bon… tu ne trouves pas que je ne m’occupe pas assez de toi ? »

« Tu n’arrêtes pas de me couvrir d’attentions et de cadeaux. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Mes copines me plaignent : elles n’ont jamais vu ça ! »

« Et sur l’éducation des enfants. Tu ne me trouves pas trop permissif ? Complètement irresponsable ? »

« Euh… ils ont l’air heureux, équilibrés. Ils bossent à l’école. Pas de fumerie. Pas d’ennui avec la police. Bref, ils sont infernaux ! »

« C’est dur de se disputer. »

« Il faudrait que tu te bouges un peu. Arrête de nettoyer la salle de bains après ton passage par exemple, c’est démoralisant. »

« C’est vrai, je le reconnais. Je peux quand même t’apporter le déjeuner au lit ? »

« Non, ça ne va pas. Au moins, tu pourrais grogner sous les couvertures au lieu de te lever plein de joie et d’entrain. Non, mais où on va, là ? »

« Bon, alors qu’est-ce qu’on fait ? »

« D’abord, cesse de t’intéresser sincèrement à ce que je fais ou à mon métier. D’autant que ce n’est pas tellement intéressant. »

« C’est difficile. J’aime bien parler de toi. »

« NOOON ! Il ne peut pas y avoir de conflit si tu ne passes pas ton temps à te préoccuper de moi ! On dirait que je compte plus pour toi que toi-même ! Assez de générosité et d’altruisme ! »

« J’aime bien que tu sois heureuse moi ! »

« Eh bien, pas moi ! Je n’ai rien à dire devant mes copines qui se lamentent sur leur vie minable de couple. Tu me mets dans une position intenable. Fais un peu attention ! »

« Je peux au moins t’aider à porter les commissions. »

« Certainement pas. Dans cette maison, je ne suis même pas pris pour la bonniche. Qu’est-ce que je vais devenir ? Après dix ans de mariage, c’est une honte ! »

« Je fais ce que je peux pourtant pour être l’époux que tu mérites. »

« De l’humilité, en plus ! Heureusement qu’on arrive à s’engueuler parce qu’on n’arrive pas à s’engueuler ! »

Double P

2 novembre, 2015

Pépé

Etait pompier.

Dans son camion qui faisait pin-pou.

Papa s’est bien habillé.

Il est pimpant.

Il a pris ses papiers.

Ils vont chasser les papillons

Avec le proprio.

Ce n’est pas du pipeau.

Retour à l’âge de pierre ?

1 novembre, 2015

« Vous voudriez vivre comme à l’âge de pierre ? »

« Oui, manger, boire, dormir, s’abriter. Finalement, c’est ça l’essentiel. Le reste le Smartphone, la télé, la bagnole, l’Eglise, la politique, tout ça c’est accessoire…. »

« Vous n’aimez pas le confort ? Les plats cuisinés, le foot à la télé, les grasses matinées… »

« Si, mais je suis sûr que l’homme de Cromagnon avait aussi ses distractions ! »

« Lesquelles ? »

« Les femmes, la course à pied …et puis la recherche. »

« Cromagnon faisait de la recherche ? »

« Il était bien obligé de faire de la recherche. Plus que nous. Sinon, il n’aurait jamais trouvé le feu ou la roue. »

« Oui, enfin… c’était la crise tous les jours pour lui et il bossait pour essayer de s’en sortir. Ce n’était pas vraiment des distractions. »

« Pardon ! Pardon ! Il se livrait à des activités artistiques ! »

« Ah bon ? Où vous avez trouvé ça ? Le soir à la veillée, il poussait la chansonnette ? Les couples se déhanchaient sur la piste de danse ? »

« Il n’y a pas de raison pour qu’un plaisant n’est pas trouvé le moyen de taper en rythme sur une peau d’animal tendue de façon à amuser ses camarades. »

« Vous croyez que c’était l’ancêtre de Ringo Starr ? »

« J’en sais rien, mais ce qui est sûr c’est que Cromagnon et compagnie dessinaient sur les murs et mieux que vous et moi. »

« Je reconnais que leurs animaux n’étaient pas mal. »

« En fait, c’était leur télé. Leur journal télévisé en quelque sorte. »

« Vous exagérez ! De beaux dessins tout au plus. »

« Non, ça démontre qu’ils étaient déjà habités par le besoin de raconter en images leur journée. Si ce n’est pas un journal télévisé, je ne sais pas comment ça s’appelle… »

« Ok. Il faut reconnaitre que leur cameraman avait un sacré coup d’œil pour être capable de restituer une charge de bisons sauvages tout en ayant couru comme un fou pour éviter qu’elle ne lui passe dessus. »

« Ils ont fait aussi des ours, des tigres et des éléphants. Pour les dinosaures, je pense que c’était plus délicat. Ils n’ont pas dû en rencontrer beaucoup qui acceptent de prendre la pause. »

« Je reconnais qu’au fond des cavernes, les soirées devaient être un peu longues et qu’ils ont su trouver des occupations constructives. »

« Bon, ceci dit, ce n’est pas la peine de rêver. Moi, je vais au golf ! »

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