Archive pour le 27 octobre, 2015

Bonne journée !

27 octobre, 2015

« Le soir, tu rentreras et tu t’effondreras sur le fauteuil en disant que tu es crevé. »

« On pourrait faire quelque chose d’intéressant après le boulot. »

« Non, ce n’est pas possible. Nous serons un couple moderne. Tu devras soupirer et moi, je te disputerai en disant que je travaille moi aussi et que je ne vois pas pourquoi c’est moi qui prépare le repas. »

« Parce que tu sais faire ça mieux que moi. »

« C’est une bonne réponse, parfaitement odieuse ! Tu devras grogner quand je te dirai de mettre la table et de tu traineras la patte pour mettre ton couvert dans le lave-vaisselle. »

« Je ne peux pas faire spontanément, avec entrain ? »

« Non ! Ce n’est pas possible. La ménagère doit être énervée par l’apparente mauvaise volonté du mari. Bien entendu, je te crierai dessus à la première erreur ou même sans erreur. Comme je serai fatiguée de ma journée, il faudra bien que je passe mes nerfs ! »

« Bon, soit. Après le repas, nous pourrons passer la soirée en tête-à-tête eu coin du feu. »

« Pas du tout. Tu mettras ton foot à la télé pour que j’aie un motif supplémentaire de faire la tête. Ce n’est pas compliqué. »

« C’est que je n’aime pas tellement le foot. »

« Ce n’est pas normal ! Bon alors, on se disputera pour le film qu’on voudra regarder. Et bien entendu, c’est mon choix qui l’emportera. »

« Et après ? »

« Et après, on ira se coucher. Tu voudras lire encore le journal. Le bruit des pages qu’on déplie m’agacera. Tu devras éteindre et me parler. »

« Parler de quoi ? »

« J’en sais rien, tu n’auras qu’à trouver. Tu as intérêt à préparer des sujets pour quarante ans de mariage. »

« Bon, d’accord. Le lendemain, je me lèverai le premier pour te faire le petit déjeuner. »

« A la rigueur, mais il faudra y aller de mauvaise grâce en trainant la savate, pour que je sente bien que ça t’énerve. N’oublie pas que c’est ta mère qui t’apportait ton café au lit ! »

« Euh… on pourra peut-être se sourire quand tu te lèves. »

« Non, parce que je serai en retard. Il serait bien que tu sois sous la douche au moment précis où j’ai besoin de prendre la mienne. Toute remarque lubrique visant à prendre une douche commune est proscrite. »

« D’accord, après je te déposerai au bureau. »

« Non, tu descendras la poubelle. Puis, l’idée de faire un crochet pour me déposer te fera horreur, puisque tu auras une réunion important avec des japonais. »