Conseils cinématographiques
6 octobre, 2015« Le soir, je n’aime pas les films tristes. J’ai beau savoir que ce n’est que du cinéma, ça me sape le moral. Et le résultat, c’est que je ne peux pas aller me coucher avec l’esprit tranquille. »
« Vous êtes émotif. »
« Oui, ça vous plait vous, de savoir que l’héroïne vient de perdre son mari dans un accident de voiture ou son enfant des suites d’une longue maladie ? »
« Pas tellement, je préfère des films d’action, avec des bandits et des policiers qui font respecter la loi. »
« Et les morts ? Dans ce genre de films, on se tire dessus toutes les cinq minutes. Du sang jaillit dans tous les sens. Je vous passe les assassinats à l’arme blanche. Moi, j’ai trop peur pour regarder ça. »
« Peut-être des aventures avec un monstre intergalactique ? »
« Vous plaisantez. Un monstre arrive sur terre pour dévorer les gens vivants. Ou alors ce sont des êtres en métal avec des armes qui crachent pleins de rayons mortels. Merci bien pour l’ambiance. »
« Je vois ce qu’il vous faut. Un film dans un milieu moderne et réaliste. Le mari trompe sa femme tranquillement. Celle-ci s’en aperçoit, forcément elle n’est pas très contente. Une des rares actions du film se produit quand elle fiche le mari à la porte. Pour corser un peu l’affaire, les enfants pleurent, et la maîtresse se révèle un peu traitresse. Ça ne vous flanque pas le bourdon, ça ? »
« Euh… c’est proche de la vraie vie, au moins. »
« C’est peut-être réaliste, mais c’est d’autant plus affligeant. Avec mes monstres, au moins, je suis sûr que personne n’est cocu. »
« Il n’y a pas que des histoires de couples qui finissent mal. »
« Ah oui ! Il y a des drames sociaux. Le cadre vient d’être licencié. Il a du mal à s’en remettre. Il boit ou alors il braque une banque. Et après, il se réfugie chez sa maîtresse. Nous voilà ramener au cas précédent. »
« Vous êtes marrant. Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je ne vais pas aller voir les exploits de Donald le Canard pour me distraire. »
« J’oubliais les comédies romantiques. Au début, les deux protagonistes se détestent, mais ils vont finir dans le même lit. Tout le monde le sait sauf eux. Voici que l’un devient amoureux de l’autre, mais ce n’est pas partagé. A la fin du film, l’homme ou la femme amoureux, tente d’oublier l’autre en s’envolant pour le Pôle Nord ou le Sahara. Et au dernier moment, celui qui n’est pas amoureux se dit qu’il l’est quand même et il rattrape son partenaire à la dernière minute dans la salle d’embarquement. Ouf ! On a eu chaud. »
« On peut aussi aller voir les films rigolos »
« Non depuis Laurel et Hardy, il n’y en a plus. »