La vengeance est un plat qui se mange comme on veut
3 septembre, 2015« Moi, je vous préviens, je suis du genre à vouloir me venger. »
« C’est laid et ce n’est pas très civilisé. »
« Vous en avez de bonnes. Comment faites-vous quand on vous agresse ? »
« Si vous êtes croyant, vous pouvez tendre l’autre joue quand on vous flanque une baffe. C’est très élégant et ça peut désarçonner votre interlocuteur. »
« Sauf celui qui en profite pour me filer une deuxième gifle. J’en connais que ça ne gênerait pas beaucoup. »
« En principe un agresseur occasionnel est saisi de culpabilité après son acte, donc vous ne risquez pas grand-chose si ce n‘est de le plonger dans un abîme d’admiration devant votre courage et votre sang-froid. »
« Si je comprends bien, après qu’il m’ait frappé une première fois, je dois lui demander si c’est un frappeur occasionnel ou un pro. Dans ce dernier cas, j’ai intérêt à prendre la fuite plutôt que de chercher à faire le malin ? »
« En gros, c’est ça ! Mais si c’est un amateur, vous pouvez aussi essayer d’entamer le dialogue avec lui. Pourquoi vous a-t’il frappé ? Qu’est-ce que cela lui apporté ? Normalement, il va se répandre en excuses. Peut-être même pleurera-t-il sur son pauvre ego, être vil et sans culture. »
« Euh… c’est un peu risqué. Certains n’aiment pas se confesser en pleine bagarre et encore moins se couvrir la tête de cendres. Ça nuit à leur image de marque. »
« Le mieux, c’est de faire un peu de sport pour éloigner des autres toute idée de s’attaquer à votre physique. Il reste les agressions psychologiques. Ce sont les plus difficiles à contrer. Vous pouvez insulter votre adversaire. A la rigueur, vous allez le toiser du regard si vous manquer de vocabulaire. Mais dans le combat rapproché, c’est un peu court. »
« Moi, je m’en prends au physique de l’adversaire. Par exemple, je fais une remarque acerbe et spirituelle sur son gros nez. »
« C’est possible, mis c’est dangereux. Vous devez vous attendre à ce qu’il réponde en se gaussant de votre petite taille. »
« Comment puis-je le dégommer alors ? »
« Là encore, il faut dialoguer. Demandez-lui la raison pour laquelle il vous agresse. La plupart du temps, il n’en sait rien. Il se trouve alors empêtré dans ses contradictions et vous vous pouvez jouir du spectacle de sa confusion. »
« Euh… le seul problème, c’est que, dans ce genre de circonstance, je suis très énervé et je n’ai pas le réflexe de l’inviter à réfléchir sur lui-même. »
« Il est pourtant indispensable entre gens civilisé de se conduire de manière mesurée. »
« Oui, enfin moi, je préfère me venger quand l ‘autre ne s’y attend pas, c’est plus efficace. »