Archive pour avril, 2015

Un bon citoyen

30 avril, 2015

« J’ai beaucoup de mérite. »

« Comment ça, beaucoup de mérite ? »

« Oui, j’élève mes enfants, je paie mes impôts, je travaille, je suis poli avec tout le monde, je ne resquille pas la SNCF… »

« Enfin, vous faites ce que doit faire un bon citoyen. Je ne vois pas en quoi c’est un mérite de faire ce que la vie commune vous commande de faire. Si vous ne le faisiez pas, vous seriez un gredin ou un malfaisant. »

« J’en étais sûr : dès qu’on se laisse un peu aller, on est – pour vous – un hooligan ou un trafiquant ! Je suis un homme très honnête, ce qui n’empêche pas que je laisse mes gamins faire ce qu’ils veulent. »

« Donc vous ne les élevez pas ! Ce n’est pas très bon pour vous. »

« Si c’est un principe d’éducation. Quand ils n’ont aucune barrière, ils n’ont pas la tentation de rentrer dedans… »

« Pff… vous n’avez donc pas beaucoup de mérite… Et vos impôts, vous les payez ? »

« Oui, bien sûr, ce n’est pas de ma faute s’ils sont égal à zéro grâce aux excellents avis de mon conseiller bancaire. »

« Donc en fait, vous êtes un excellent citoyen puisque vous ne fraudez pas. Vous vous contentez de vous infiltrer dans les failles juridiques. »

« J’ai de très bonne références au travail. Personne ne se plaint de mon travail. Je suis très obéissant vis-à-vis de la hiérarchie. Je ne prends aucune initiative qui ne soit pas validée. Pas comme certains qui jouent aux plus malins. »

« Euh… ce que vous faites, ça peut s’appeler la grève du zèle. On ne peut rien vous reprocher puisque vous faites ce qu’on vous dit, mais comme toute organisation a ses contradictions internes, vous mettez votre entreprise en difficulté en les mettant en évidence, au lieu de chercher à mettre de l’huile dans les rouages. »

« Vous cherchez la petite bête. Mon comportement est irréprochable. Tous mes voisins louent ma courtoisie et mon sens du respect. »

« Oui, enfin, ce n’est pas très compliqué de dire : bonne journée, bon après-midi, bon week-end… d’un air sirupeux, tout en s’en fichant complètement ! »

« Donc …avec vous, quand on respecte les règles écrites ou d’usage, on est un mauvais citoyen. C’est du joli. »

« Non, mais il y a un tas de manières de faire les choses de manière irréprochable, tout en faisant à peu près ce qu’on veut. C’est du machiavélisme. »

« Et vous vous faites comment ?… »

«Je fais des remarques à mes gamins de manière à ce qu’ils m’en veuillent un peu. Je ne cherche pas de conseils pour payer moins d’impôts. Au boulot, j’aide les autres, même si ce n’est pas mon travail. Je dis bonjour et au revoir, sans en faire trop… »

 

 

Fer à repasser

29 avril, 2015

Jean doit faire antichambre

Pour voir le Ministre des Affaires Etrangères.

Pour faire son beurre

Il a besoin d’être reçu toutes affaires cessantes.

Il espère faire l’affaire.

Il veut bien n’être qu’un faire-valoir.

Lorsqu’il sera engagé, il pourra faire la noce avec Jeanne

Après avoir envoyé les faire-part.

Il ne peut plus faire machine arrière.

La sueur de son front ?

28 avril, 2015

« J’essaie d’apprendre à mon gamin qu’on gagne son pain à la sueur de son front. C’est comme ça que mon père m’a élevé. »

« Ce n’est pas aussi simple que ça. Si c’était ainsi, l’ouvrier qui manie le marteau-piqueur dans la rue serait plus riche que le directeur tranquillement assis dans son bureau climatisé. Celui qui est le mieux payé, c’est celui qui a la tâche la plus complexe, pas celui qui fait un travail de force. »

« Je voudrais bien voir votre directeur à la tête d’un marteau piqueur. Ce n’est pas simple, c’est très fatigant et quand une chose est fatigante, elle devient très vite compliquée. »

« J’ai dit complexe, pas compliqué. Le directeur a une capacité à affronter des choses complexes qui sont constituées de beaucoup d’éléments qui interagissent entre eux, grâce à de longues années d’études. Et puis il subit moins de fatigue musculaire, mais une grande fatigue nerveuse car il doit produire de bons résultats dans sa gestion. »

« Si je comprends bien, il faut transpirer intérieurement pour bien gagner sa vie. »

« Il faut surtout avoir une qualification recherchée, soit parce qu’elle est rare (et tout ce qui est rare est cher), soit parce qu’elle est de haut niveau et permet d’affronter des tâches très très complexes. »

« Euh… je remarque benoitement que l’utilité finale du travail n’entre pas en ligne de compte. Le travail du maçon qui a construit votre maison est moins bien rémunéré que celui de votre directeur de communication qui vante les mérites de vos marques de yaourt ou de vos dentifrices, dont on pourrait se passer. »

« Euh… oui, l’utilité du métier n’est pas vraiment un critère… »

« … ce qui explique que les métiers manuels, pourtant les plus productifs sont sous-évalués et que la proportion d’improductifs augmentent dans les entreprises. »

« C’est qui les improductifs ? »

« C’est ceux qui réfléchissent à ce que les autres doivent faire et qui contrôlent qu’ils font bien le travail comme ils l’ont réfléchi. »

« Allons, allons, il faut bien des gens qui soient spécialisés dans les finances ou la vente. »

« Oui, je constate simplement qu’il faut des improductifs pour que les productifs travaillent. C’est un peu paradoxal. Ce qui explique d’ailleurs que les improductifs soient mieux payer que les productifs. »

« Vous oubliez que les improductifs affrontent les tâches les plus complexes donc il est normal qu’ils soient mieux payés. On revient au point de départ. Lorsqu’une tâche est simple, elle est forcément tenue par un subalterne. »

« Nous y voilà ! Ce sont les cadres du haut de la hiérarchie qui gagnent le mieux leur vie ! Quelle injustice ! Non seulement, ils sont improductifs, mais ils font travailler les autres ! Autrement dit, il faut que j’apprenne à mon fils que le mieux est de ne rien faire et de savoir faire marner les autres. Il peut alors se permettre de ne pas transpirer du front. Bravo la morale de l’histoire ! »

« Euh… certes, il y a peut-être quelques excès, mais enfin plus on s’élève dans la hiérarchie, plus le travail devient complexe… »

« Notamment parce qu’il faut faire travailler les autres… »

Histoire italienne

27 avril, 2015

Romeo a une voix de soprano.

Lorsqu’il chante a capella,

Ce n’est jamais un fiasco.

Il forme un duo avec Juliette

Qui a préféré épouser Paolo, un pizzaïolo.

Paolo est toujours affublé d’un borsalino.

Ce n’est pas un mafioso.

Il fait son boulot avec maestria.

Avec Juliette, ils vont parfois incognito

Déguster des spaghettis chez Luigi

Suivi d’un cappuccino.

Cette histoire ne va pas crescendo.

Le pays des sentimentaux

26 avril, 2015

« Vous êtes au Pays des Sentimentaux »

« Ah bon ? Qu’est-ce à dire ? »

« Par exemple, il n’y a pas d’argent. Si vous voulez échanger quelque chose avec quelqu’un, il faut que la chose vous fasse plaisir et que la transaction ne fasse pas de peine à votre interlocuteur. »

« Ah bon ? Et le commerce marche, comme ça ? »

« Oui, pas mal. On a tous des trucs et des machins dont on n’aimerait bien se débarrasser. C’est du troc, mais en plus on doit se faire plaisir réciproquement. Ne pas avoir le sentiment de se faire rouler. »

« Bon d’accord, je vais essayer. »

« En plus, vous devez exprimer vos sentiments. Il est interdit de les garder pour soi. Si vous n’aimez pas quelqu’un, il faut le lui dire en face. »

« Il risque de me casser la figure. »

« Non, le sentiment de haine est le seul qui soit interdit. De toute façon, il y a bien des chances pour qu’il ne vous aime pas non plus et il ne se privera pas de vous le dire. »

« Et moi, un homme, j’ai le droit de dire à une jeune fille que je l’aime. »

« Oui, les sentiments ne sont pas une tare. Mais s’ils ne sont pas partagés, vous ne devez pas importuner la jeune fille. En fait, si  les sentiments unilatéraux doivent être exprimés, c’est justement pour savoir s’ils sont partagés. Sinon, on ne sait rien et on passe à côté de quelque chose de beau. »

« Bon. Et au bureau,  si je n’aime pas mon chef de service, je peux le dire ? »

« Vous devez le dire. Il va s’en trouvé marri, mais il saura pourquoi vous vous comportez bizarrement à son égard. Ce sera une donnée importante dans son management. Rien ne l’empêche de vous dire qu’il ne vous aime pas. Vous serez deux êtres qui ne s’aiment pas et qui le savent. »

« Pourtant, on dit que lorsqu’on passe la porte des entreprises, on doit laisser ses sentiments dehors ? »

« C’est ce qu’on dit, mais ça n’a jamais marché. Il vaut mieux dire ses sentiments plutôt que de les retenir pour paraitre correct. Je suis également favorable à la promotion au sentiment. C’est d’ailleurs comme ça que ça marche, mais ça ne se dit pas. »

« Ah bon, finalement, on est tous des sentimentaux muets. »

« Absolument, quand les gens votent, il y en a peu qui se décident en fonction des programmes des candidats. Ce qui importe c’est qu’il ait une bonne tête. D’où l’importance des communicants qui sont capables de faire aimer n’importe qui par des millions de votants. »

Vroum ! Vroum !

25 avril, 2015

J’ai pris mon auto

Pour me promener par ce temps automnal.

Car je suis autonome

Et autorisé à prendre le volant.

Ma voiture est à boîte automatique

Et les pare-brise sont décorés d’autocollants.

J’en tire une certaine autosatisfaction.

Je le dis sans autocensure

Car je suis oto-rhino-laryngologiste.

De l’enfer au paradis

24 avril, 2015

Jules a succombé au démon de midi.

Aux femmes, il raconte Dieu-sait-quoi.

Ce n’est pas bien malin.

On lui donnerait le bon Dieu sans confession.

Mais il a planqué son bien dans un paradis fiscal.

Au diable vauvert.

Il mène sa vie à un train d’enfer

En se fiant à son ange gardien.

Qui a raison ?

23 avril, 2015

« La raison du plus fort est toujours la meilleure. »

« Ah bon ? Si je vous casse la figure, c’est donc forcément moi qui ai raison. »

« Non, vous m’avez cassé la figure, c’est tout. Et le fait que vous m’ayez cassé la figure démontre que vous n’étiez pas certain de vos arguments. Ceux-ci présentaient des failles que j’ai exploitées et c’est justement mon astuce qui vous a énervé au point de me tabasser. »

« Mais puisque vous êtes complètement à la ramasse, votre avis n’a plus d’importance. Pour être pris en considération, il faut d’abord être sur ses deux pieds. »

« Pas forcément. D’abord, j’ai instillé un doute dans votre esprit. Si vous vous êtes énervé, vous êtes le premier à savoir que vous avez de bonnes raisons pour ça. Ensuite, vous êtes taraudé par un sentiment de culpabilisation de m’avoir démoli le portrait. Voire même un sentiment d’inquiétude si j’avais la mauvaise inspiration de décéder à l’hôpital. »

« Donc, le fait de décéder vous donne raison ? »

« Oui, car vous vivrez avec l’impression d’avoir tort sur toute la ligne. Quelle revanche ! Je ne voudrais pas être à votre place. »

« Vous avez raison sur le point de savoir qui aura raison. Je vais vous casser la figure, mais un tout petit peu. Je tiens à ce que vos arguments soient réduits à néant tout en sauvegardant la pertinence des miens. »

« Vous êtes plus fort que moi ? »

« Oui, je soulève des poids plus lourds que vous. »

« Mais je suis peut-être plus souple que vous et je peux vous surprendre par ma vivacité. »

« Vous feriez ça ? Ce n’est pas prévu. C’est le plus fort qui doit gagner. Personne n’a jamais dit : la raison du plus souple est toujours la meilleure. »

« Certes, mais enfin dans un combat, la force physique n’est pas le seul argument possible. On peut utiliser sa vitesse et même son intelligence ! »

« Si je comprends bien, c’est comme dans le débat, sauf qu’on s’empoigne physiquement au lieu de se jeter des mots à la figure. »

« C’est à peu près ça. La différence, c’est que dans le débat oratoire, chacun peut s’imaginer que c’est lui-même qui a gagné tandis que dans le combat physique il faut un vainqueur, c’est celui qui a écrabouillé l’autre. On ne sait pas par avance le nom du vainqueur. »

« Finalement, ça ne m’arrange pas tellement de vous tabasser. Je n’aime pas cette incertitude : vous pourriez vous rebeller et me surprendre par un coup astucieux. »

« C’est plus sage, restons-en au débat. Mais faite attention, les mots peuvent provoquer des blessures d’amour-propre. Ce sont les plus terribles parce qu’elles ne cicatrisent pas, contrairement aux écorchures physiques. »

« C’est ennuyeux parce que je suis très susceptible. Je propose que ce soit moi qui vous agresse par la cruauté de mes phrases. »

« Non, j’ai une meilleure idée : échangeons de idées simplement. »

« Comment on saura qui a raison ? »

Le changement, c’est maintenant ?

22 avril, 2015

« La fidélité est une grande vertu. En plus, elle crée un sentiment de sécurité pour les intéressés. »

« Peut-être, mais il y a aussi des gens qui aiment bien changer d’adresse, de boulot, de fournisseur ou de conjoint. N’oublions qu’on vit dans un monde de concurrence. »

« C’est bien le problème. On est à une époque où le changement est systématiquement valorisé. Il est défendu d’aimer ce que l’on a, les lieux où l’on vit, les gens qu’on fréquente. La fidélité, ce n’est pas bien. Changer, c’est mieux. »

« Le fait est que ça vous oblige à développer vos facultés d’adaptation. En changeant, vous connaissez aussi plus de choses, plus de gens. »

«Moi, je me sens mieux quand je suis attaché à mon environnement. Je travaille mieux, je suis moins stressé, je coûte donc moins cher à la collectivité. »

« Euh… c’est pas sûr ! Vous pouvez à la rigueur ne plus bouger quand vous êtes à la retraite parce que vous n’intéressez plus grand monde, mais avant on a besoin de souplesse de la main d’œuvre pour s’adapter aux besoins des entreprises. »

« Vous confondez immobilisme intellectuel et fidélité. Je peux me cultiver tout en étant attaché à mon environnement. Je ne deviens pas forcément plus intelligent et plus efficace en changeant de boulot, de région, de conjoint, etc… Tout ça ressemble à une fuite en avant qui ressemble à de l’instabilité caractérielle. D’ailleurs, je remarque que le niveau de culture générale des jeunes cadres, imbus de mobilité, est en baisse. »

« Bon d’accord, mais votre façon de vous encroutez peut aussi passer pour de la paresse. »

« Et nos ancêtres qui passaient toute leur vie dans leur village natal, ils étaient paresseux ? »

« Les temps ont changé. Il y a la mondialisation, les nouvelles technologies, tout est à portée de tout le monde. »

« Justement, on n’est plus attaché à rien. Il n’y a plus de hiérarchie dans nos liens. Je pense que ça crée une sorte d’étourdissement comme un enfant qui serait entouré soudain par de multiples friandises et qui ne saurait plus comment choisir. »

« Bon, si je comprends bien, vous voulez rester chez vous, avec le même conjoint, le même épicier, le même voisin… »

« Oui, vous ne pouvez changer la nature humaine. A un moment ou un autre, le changement lorsqu’on en fait une vertu incontournable, se heurte au besoin de sécurité. Il y a cinq siècles, les manants se regroupaient à l’intérieur du château fort en cas de danger. Aujourd’hui, on a besoin aussi de protection, même ceux qui font les malins en changeant de tout, tout le temps. »

« Oui… mais enfin, il n’y a plus les manants et les seigneurs… »

« C’est bien pourquoi, il nous faut d’autres protections sécurisantes. Une fois sécurisé, le citoyen sera sans doute moins réticent au changement. »

Entre tombes

21 avril, 2015

« Vous avez vu, c’est moi qui ai la plus belle tombe du cimetière. Vous ne seriez pas un peu jaloux, par hasard ? »

« Vous voulez rire. Même si votre tombe est la plus jolie, vous, vous êtes réduit à un tas de poussières comme tout le monde. Je ne connais pas de tas de poussières qui soit plus joli qu’un autre. »

« Peut-être, mais il n’empêche que la suprématie de ma tombe indique que je laisse un souvenir plus fort sur Terre. »

« Ça indique surtout que vos gamins ont plus de fric que les autres. »

« Oui, mais ils auraient pu m’enterrer n’importe comment. On sent la considération qu’ils ont pour leur père. Et puis, si je croule sous les fleurs, c’est que beaucoup de gens se souviennent de moi avec émotion en regrettant mon départ. »

« Vu notre état, vous pourriez avoir un peu moins de considération pour vous-même et un peu plus de sollicitude pour les autres. »

« Ce n’est pas de ma faute si personne ne vous regrette. »

« Ça ne se mesure pas au nombre de bouquets. Je veux vous dire que vous êtes encore plus arrogant mort que vivant. »

« Ce n’est pas moi qui domine les autres, c’est le souvenir que je laisse qui a plus d’importance que le souvenir des autres. »

« Il n’empêche que vous en tirez encore de la fierté. »

« Bon d’accord. Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? Que je prie la direction du cimetière de piétiner les fleurs sur ma tombe ? Ou alors que je hante l’esprit de mes admirateurs pour les convaincre que – finalement – je n’étais qu’un être médiocre ? »

« Non, mais vous pourriez insinuer qu’il y a parmi nous des gens qui méritent aussi qu’on leur rende un hommage appuyé. Par exemple moi, j’ai été 40 ans plombier. J’en ai sauvé des gens de la noyade dans leur baignoire qui débordait ! »

« Certes, c’est pas mal, mais ce n’est guère exceptionnel. Des plombiers, il y en a d’autres. Tandis que mes œuvres artistiques qui ont ému tant de personnes, elles traverseront les âges, pour ne pas dire les siècles. »

« Ça n’explique pas pourquoi les gens se recueillent davantage sur votre tombe plutôt que sur la mienne. Ils ne vont pas bénéficier de votre talent par un coup de baguette magique. Remarquez qu’ils ne deviendront pas plombiers s’ils couvraient ma tombe des fleurs qui vous sont destinées. »

« Euh… vous avez raison. Mais les gens se demanderont pendant longtemps comment j’ai pu produire tant de chefs d’œuvre tandis que tout le monde sait comment réparer une tuyauterie. Ils n’en finiront pas de me féliciter, même si je ne suis pas là. »

« Bon d’accord… mais envoyez-moi quelques ignares qui n’ont jamais touché un tuyau… »

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