Archive pour décembre, 2013

A l’international

11 décembre, 2013

Le nippon gagne par ippon

Le chinois n’est pas chinois

Le russe ruse

L’ukrainien ne craint rien

L’ivoirien voit bien

Le finlandais rencontre un fin landais

Le thaïlandais taille ce fin landais

L’ouzbek se prend le bec

Avec le malgache qui rien ne gâche.

Fidèle ?

10 décembre, 2013

« Je cours la prétentaine. »

« C’est du propre ! A votre âge ! »

« Je suis complètement infidèle. J’ai besoin de séduire. Comme disait Sacha Guitry : en amour, il n’y a que deux moments intéressants, la conquête et la rupture, entre c’est du remplissage. »

« Mais vous êtes complètement amoral. Vous ramenez toute l’humanité au rang de l’animalité. Vous vous comportez comme une bête. »

« Bin…oui. La morale m’ennuie. J’ai des instincts à satisfaire. Pourquoi les progrès de la civilisation ont-ils consisté à les brider ? »

« Il faut des règles pour vivre ensemble. Si vous me déplaisez, je ne dois pas avoir le droit de vous casser la figure, même si j’en ai envie. »

« Moi, mon problème, c’est plutôt que toutes les femmes me plaisent… alors, je n’ai pas le droit de les aimer toutes ? »

« Bin… non. Si on fait tous pareil, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que la Planète va devenir. »

« On y va petit à petit. Les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. C’est comme les reconversions professionnelles. Quand on s’aperçoit qu’on s’est trompé de voie, il ne faut pas persister dans l’erreur, il faut savoir se reconvertir. »

« Vous avez de ces comparaisons ! Je vous signale qu’en matière de sentiment, le problème est différent. On n’est pas dans une gestion économique. Lorsque vous vous engagez, c’est à la vie à la mort. »

« Pff… je suis d’accord, mais qu’est-ce qui m’empêche de m’engager plusieurs fois. Je peux jurer un amour éternel au monde entier, c’est plutôt sympa, non ? Ce serait comme si j’aimais toutes les femmes sur un pied d’égalité. Ce serait une mesure antidiscriminatoire. »

« Non plus. Vous ne pouvez pas aimer tout le monde pareillement. Le sentiment amoureux, ça se partage. Si vous le partager avec tout le monde, il ne reste que des miettes à chacun. Enfin… s’il reste quelque chose ! »

« Ça ne m’arrange pas tellement. Je vais restreindre mon envie de partage à quelques convives de manière à ce que chacune ait un gros morceau et que moi, j’ai plusieurs morceaux. Ça peut le faire comme ça ? »

« Non, dans l’absolu, ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer, mais enfin c’est comme ça que tout le monde fait. »

« Et vous, vous faites comment ? »

« Oh moi ! Il y a longtemps qu’il n’y a plus personne à ma table ! »

Petit…petit

9 décembre, 2013

Maurice est un petit suisse qui aime les petits suisses.

Il a des habitudes de petit-bourgeois.

Il prend son petit-déjeuner chez Fredo

Dont il est le petit-cousin

En compagnie de son petit-fils

Qui aime les petits-beurre

Et les petits fours

Avant d’aller au petit endroit.

Vous avez vu les chiffres ?

8 décembre, 2013

« Vous avez vu les chiffres ? Il faut regarder les chiffres. »

« Quels chiffres ? A quoi ça sert de regarde les chiffres ? »

« A vous rassurer. Si vous êtes dans la panade, vous pourrez observer que vous n’êtes pas tout seul.  Si vous n’y êtes pas, vous serez content de ne pas l’être en constatant le nombre de gens qui y sont, ce qui vous empêchera de rouspéter inutilement.  Par exemple, lorsque vous regardez les chiffres du chômage, vous ne la ramenez pas car vous vous dites que vous pourriez faire partie de la horde des sans-emploi. »

« Finalement, c’est pratique les chiffres. »

« Un autre exemple : vous partez en vacances. Un conseil : vous regardez le nombre d’accidents de la route qui est en baisse et vous partez tranquille puisque vous avez une plus grande chance d’arriver vivant sous votre parasol ! »

« Mais pourquoi a-t-on besoin d’être rassuré ? »

« C’est comme ça, l’homme est un être grégaire. Il faut qu’il se sente au coude à coude avec les autres. Si vous divorcez parce que votre femme est allée voir ailleurs et que vous connaissez le nombre de divorces, vous pouvez vous dire tranquillement que tout ça n’est pas de votre faute…puisque les femmes sont toutes pareilles. Et hop ! Le tour est joué ! »

« Si je comprends bien, avec les chiffres c’est toujours de la faute des autres. »

« Absolument. Si vous examinezla hiérarchie des salaires, vous trouverez beaucoup d’arguments pour rouspéter contre le monde entier. Contre les riches qui gagnent dix fois plus que vous. Contre les pauvres qui deviennent trop nombreux. »

« J’ai compris ! Si j’ai la flemme de tondre mon gazon, je peux sortir le thermomètre pour montrer à ma femme que la température est trop élevée ou alors les prévisions météo pour affirmer qu’il va pleuvoir. »

« Voilà, si c’est chiffré, c’est imparable. »

« Oui, mais si les notes du gamin baissent, je vais être obligé de surveiller ses devoirs. »

« Pas forcément. Il vous faut demander la moyenne de la classe. Si elle baisse aussi, vous êtes tranquille pour un moment. On trouve toujours plus mal loti que soi. Il suffit de trouver le bon chiffre. »

« Et si je n’ai pas de chiffres ? »

« Vous pouvez le fabriquer. Vous pouvez tenir un tableau du nombre de fois que vous avez partagé les tâches ménagères. Vous serez très apprécié pour votre sens de l’organisation et vous pourrez en tirer argument pour ne pas poser l’aspirateur quand ça vous dérange. »

« C’est peut-être un peu mesquin, non ? »

« C’est pas grave, vous n’avez qu’à tenir un compte du nombre de fois où vous vous êtes montré généreux. »

Dans les airs

7 décembre, 2013

J’ai écrit à Mike pour lui voler dans les plumes.

Je lui ai fait un long courrier.

Je lui ai dit qu’il doit arrêter de planer.

Il est temps d’atterrir, les deux pieds dans la glaise.

Il a assez papillonné d’un sujet à l’autre.

Certes, il a bénéficié d’un parachute doré,

Mais personne ne le prendra sous son aile,

Surtout avec ses oreilles décollées.

Nos mauvais poèmes

6 décembre, 2013

Les absents ont toujours tort

Mais peut-être méritent-ils mieux que leur sort

Car ils n’arrivent pas toujours à bon port.

En effet, pour trouver leur chemin, ils ne sont pas toujours très forts.

Confondant le sud avec le nord.

Souvent, ils ne roulent pas sur l’or.

Certains n’ont pas de quoi s’acheter un maillot de corps.

Cela est vrai quels que soit leurs bords.

Pensées

5 décembre, 2013

« Je pratique l’empathie, c’est-à-dire que je mets facilement à la place des autres. Je peux ainsi mieux les aider. »

« Par exemple ? »

« Actuellement, Je sais que vous pensez que je suis un peu prétentieux. Mais ce n’est pas de ma faute c’est un don naturel. »

« Vous en tirez des avantages ? »

« Pas du tout, c’est très astreignant. Je ne peux pas m’énerver contre vous si vous le méritez. Si je sens que je vous blesse, je vais me retenir. Je ne peux pas être à la fois l’agresseur et l’agressé. »

« Mon pauvre, je vous comprends… »

« En plus si vous croyez que ça m’amuse de penser que vous pensez du mal de moi ! Je risque d’entrer dans un processus de sous-estimation de ma propre personne. »

« Mais je ne pense pas de mal de vous. »

« Vous êtes en train de vous dire qu’il faut me réconforter, c’est encore pire ! J’ai l’impression que vous me prenez en pitié. »

« Bon, il faut trouver autre chose. »

« Vous ne pourriez pas penser quelque chose de positif à propos de ma personne ? Ça m’arrangerait. Je le devinerai facilement. »

« Euh… ça y est. J’ai pensé…. Vous allez être content… »

« Bin …non… Je n’ai pas trop envie d’aller diner chez vous. J’ai l’impression que, pour vous, c’est une bonne action. Votre femme va prendre l’air affligée et ça va me contrarier. Je n’aime pas m’imposer quelque part. »

« Votre cas est compliqué. »

« Je sens de l’exaspération dans votre remarque. Mais vous avez raison. Il faudrait que j’arrête de penser à ce que vous pensez, d’autant plus que ce n’est pas toujours très intéressant. Par exemple, vous vous demandez si je n’ai pas autre chose à faire que de vous parler. C’est stressant pour moi. »

« Bon, je vais vous dire un truc : moi aussi, je pratique l’empathie. Je pense que vous pensez que je pense que vous êtes un peu malade. »

« Finalement si je devine vos pensées et vous les miennes, est-ce bien utile d’échanger ? »

« On pourrait s’entraider au lieu de ne pas se parler, cela pourrait nous aider à mieux vivre. »

« D’accord, est-ce que vous pensez que nous pourrions recruter des gens dans le même cas pour en parler ? »

« Pourquoi cette question ? Vous pensez bien que je le pense. Puisque je pense que vous le pensez aussi, nous sommes donc d’accord. »

Les casseurs

4 décembre, 2013

Jules casse les pieds d’Aurélie

Qui elle-même casse les oreilles de Jean.

Ce dernier casse du sucre sur le dos de Louis

Qui casse la croute avec Mauricette

Laquelle s’est cassé la figure en skiant avec Marc

Qui se casse la nénette pour faire rire Corinne.

Celle-ci a cassé sa tirelire pour retenir Roger

Qui lui, par contre, ne casse rien du tout.

La haine

3 décembre, 2013

« J’ai la haine. »

« C’est-à-dire que vous haïssez tout le monde et que vous ne savez pas pourquoi ? »

« Exactement. J’en suis même à  un point où je n’ai pas envie de savoir pourquoi j’aimerais bien vous casser la figure. »

« Qu’est-ce qui vous retient ? »

« Je ne sais pas. Peut-être un reste de civilisation. C’est d’ailleurs extraordinaire. On serait entre hommes préhistoriques, il y a longtemps que je vous aurais régler votre compte, mais tout se passe comme si je portais en moi les progrès de deux ou trois mille ans de civilisation. »

« Bon, ne parlons pas trop de moi. Je crois que vous débordez d’énergie négative. Il faudrait l’exprimer sur quelque chose de manière qu’elle sorte de votre corps. »

« Bin… non ! C’est que je veux la garder. Je n’ai pas trop envie de me défouler aujourd’hui. Je serai obligé de vous dire demain que je vous aime bien, ce serait un comble. Vous devez personnifier tout ce que je déteste : le fric, le savoir, les beaux discours… Tout ça, ça m’agace au plus haut point. »

« Et si je vous trouve quelqu’un qui soit encore plus méprisable que moi, vous finirez par me trouver plutôt sympathique, non ? »

« Il faut voir… Essayez de me montrer quelqu’un qui ait une allure sournoise et qui me  lance des regards arrogants, ça m’arrangerait. Et puis, pas trop fort physiquement au cas où je décide de m’affranchir des conventions pacifiques issues de deux mille ans de civilisation. Ensuite, je pourrais peut-être vous trouvez sympa… Mais j’aurais toujours la haine. »

« Vous vous haïssez vous-même ? »

« C’est possible, mais c’est compliqué. Je ne peux tout de même pas me jeter des regards arrogants pour exprimer ma supériorité sur moi-même. »

« Vous pourriez commencer par vous aimer. »

« Je ne sais pas faire. »

« Regardez-moi, je vous aime bien, moi. Il suffit de chercher vos aspects positifs et même les négatifs sont intéressants. Vous êtes vulnérable donc humain. »

« Je comprends rien… Et puis si vous pouviez arrêter de m’aimer, ça ne m’arrange pas beaucoup. Si tout le monde fait pareil, sur qui je vais pouvoir me jeter sauvagement ? Hein ? Vous avez pensé à ça ?  Et puis, il ne faudrait pas me dire non plus que je suis un être vulnérable. Vous allez me faire une réputation épouvantable dans le quartier. Tous ceux qui ont encore plus la haine que moi, vont en profiter pour me casser la figure. Je n’ai pas pris l’option judo au collège ! »

C’est la loi

2 décembre, 2013

Marcellus est dans un drôle d’état.

Il cumule les ennuis.

Le médecin lui a rédigé une ordonnance

Car il est de faible constitution.

Il est obligé de garder la Chambre.

Il n’a plus d’économies,

Son budget est plat.

L’élue de son cœur est partie

Avec un marocain.

Marcellus l’a traitée de tous les noms

Dont la majorité était assez désagréable.

Marcellus est vaincu par la loi de la jungle.

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