Les vérités mauvaises à dire
2 octobre, 2012« Heureusement que je suis là pour arrondir les angles parce que vous, vous n’êtes pas très diplomate ! »
« Bin, non ! Moi, je dis les choses comme elles me viennent ! »
« Il ne faut pas vous étonner d’être fâché avec tout le monde. Il faut savoir dire non, mais il faut aussi savoir dire oui. Faites comme moi. Ayez l’air d’accord avec votre interlocuteur. Il vous prendra pour quelqu’un de très accommodant avec lequel on peut discuter intelligemment. Après vous ferez ce que vous voudrez. Comme tout le monde ».
« Vous êtes toujours aussi hypocrite. Moi, je suis courageux, je fonce dans le tas et il arrivera ce qu’il arrivera. Je ne me dégonfle pas ».
« Vous êtes peut-être gonflé, mais vous êtes un être gonflé et solitaire. Personne ne vous parle. Même la secrétaire prend un gilet pare-balles pour rentrer dans votre bureau. Il parait qu’elles tirent à la courte –paille pour savoir laquelle vous apportera le courrier ».
« Je m’en fiche. Les gens qui n’ont rien à se reprocher ne doivent pas avoir peur de moi ! »
« L’ennui, c’est que même ceux qui n’ont rien à se reprocher savent que vous trouverez quelque chose qui ne va pas dans leurs prestations ».
« Si je comprends bien, je suis impossible à vivre ? »
« Oui c’est à peu près ça ».
« Donc, je vais changer….Vous êtes un homme très bien. J’apprécie tout particulièrement vos critiques et votre façon de me faire sentir que je suis une espèce de caractériel acariâtre, bête et méchant. Heureusement que vous êtes diplomate, sinon qu’est-ce que j’entendrais. »
« Alors là, vous interprétez mal ce que j’ai dit ! Vous ironisez lourdement à partir de mes propos ce qui démontre une fois de plus votre caractère entièrement négatif, plutôt porté aux sarcasmes qu’aux considérations positives ».
« A propos d’avancer, j’ai un petit peu de boulot en ce moment. Au lieu de m’accabler de vos reproches, vous pourriez me laisser travailler ».
« Et voilà, vous vous abritez derrière le travail pour ne pas entendre vos quatre vérités. Heureusement, que j’ai le courage de vous les dire ! »
« Heu… ne nous trompons pas, c’est moi l’homme qui n’a peur de rien. N’inversons pas les rôles s’il vous plait ! »
« Je n’inverse rien. J’essaie de vous démontrer qu’on peut énoncer la vérité tout en douceur ! »
« J’ai compris…. Envoyez-moi donc une abrutie de secrétaire !… »