Archive pour août, 2012

Mauvaise humeur

31 août, 2012

Médor n’aime pas se faire shampooiner : il est de mauvais poil.

Ça le met souvent dans une humeur de dogue.

Son maître se lève du pied gauche. Forcément, il est gaucher.

Il faut dire qu’il travaille beaucoup et ne se couche pas souvent : c’st un mauvais coucheur.

Il est astronome, mais il n’aime pas étudier la lune. On dit de lui qu’il est mal luné.

Par contre il aime le pamplemousse et son aigreur

Qu’il mange en prenant des pincettes.

Il se nourrit aussi de soupe au lait

Dans laquelle, il broie du pain noir.

Comment ça va ?

30 août, 2012

« Pouvons-nous parler franchement ? »

« Euh… non ! Je préférerais qu’on biaise un peu ! Chaque fois qu’on me parle franchement, c’est pour être désagréable avec moi ».

« Il faut savoir entendre des vérités, cher ami ».

« Je ne vois pas pourquoi. Je vis très bien avec mes mensonges. D’ailleurs tout le monde fait pareil. Vous vous croyez détenteur de la Vérité. C’est d’une arrogance ! Vous devriez vous repentir devant Dieu ! Il ne supporte pas la concurrence ! »

« On s’égare. Je voulais simplement vous faire part de mon avis. Entre amis, on doit tout se dire».

« Votre avis ne m’intéresse pas beaucoup. Surtout s’il est négatif, ça va me contrarier. Et je n’aurai plus aucune envie d’être votre ami. Admettons même que votre avis soit positif : je serai gêné dans ma modestie, je trouverai que vous en faites beaucoup trop. Je pourrais même en déduire qu’en me flattant, vous avez des arrière-pensées. Vous voyez, c’est plus simple d’en rester à des choses superficielles ! ».

« Si je comprends bien, on ne peut rien se dire. Si c’est défavorable, ça vous fâche. Si c’est favorable, ça vous gêne. Ça va devenir compliqué ».

« On pourrait parler de vous ».

« Je n’y tiens pas non plus, vous avez l’esprit beaucoup trop caustique. Je pense que je prendrai ombrage de vos remarques ».

« Qu’est-ce que vous êtes susceptible ! »

«Comme vous, mon cher ! Vous ne supportez pas le regard des autres, je ne vois pas pourquoi je devrais tolérer vos observations ».

« Ce n’est pas pareil. J’ai beaucoup plus d’expérience que vous. Je pourrais mieux vous guider dans la vie. Je ne peux quand même pas accepter des conseils d’un être aussi immature que vous. Ce serait le monde à l’envers ».

« Je suis peut-être immature, mais vous vous êtes arrogant ».

« Ah ! Vous voyez dès qu’on aborde une vraie discussion, vous vous énervez. Et en plus, vous voulez me donner des conseils ! Mais mon cher apprenez à vous contrôler d’abord ».

« Moi qui voulais vous aider, me voilà bien mal récompensé ! ».

« Vous voyez qu’il ne faut pas parler franchement entre amis, ça se termine toujours en dispute. D’habitude, vous vous comportez en vil hypocrite et nous nous entendons beaucoup mieux ».

« Vous avez raison. Ne parlons pas de nous. Ne parlons de rien. Quoi de neuf ? »

Va et vient

29 août, 2012

Luigi n’est pas très bon valseur : il ne sait pas sur quel pied danser.

Avant d’inviter une femme, il y regarde à deux fois.

Souvent il se tâte la cheville qui reçoit les coups de pied de sa partenaire.

Aussi a-t-il fini par balancer ses habits de danseur mondain.

Il préfère son métier de potier. Il est heureux quand il tourne autour de ses pots.

En vacances, il prend le petit train qui tortille dans la campagne.

Puis il embarque sur son voilier qui flotte sur la mer.

Alors, son humeur oscille au gré des vagues et des marées.

Conversation mondaine

28 août, 2012

« Pouvons-nous parler franchement ? »

« Euh… non ! Je préférerais qu’on biaise un peu ! Chaque fois qu’on me parle franchement, c’est pour être désagréable avec moi ».

« Il faut savoir entendre des vérités, cher ami ».

« Je ne vois pas pourquoi. Je vis très bien avec mes mensonges. D’ailleurs tout le monde fait pareil. Vous vous croyez détenteur de la Vérité. C’est d’une arrogance ! Vous devriez vous repentir devant Dieu ! Il ne supporte pas la concurrence ! »

« On s’égare. Je voulais simplement vous faire part de mon avis. Entre amis, on doit tout se dire».

« Votre avis ne m’intéresse pas beaucoup. Surtout s’il est négatif, ça va me contrarier. Et je n’aurai plus aucune envie d’être votre ami. Admettons même que votre avis soit positif : je serai gêné dans ma modestie, je trouverai que vous en faites beaucoup trop. Je pourrais même en déduire qu’en me flattant, vous avez des arrière-pensées. Vous voyez, c’est plus simple d’en rester à des choses superficielles ! ».

« Si je comprends bien, on ne peut rien se dire. Si c’est défavorable, ça vous fâche. Si c’est favorable, ça vous gêne. Ça va devenir compliqué ».

« On pourrait parler de vous ».

« Je n’y tiens pas non plus, vous avez l’esprit beaucoup trop caustique. Je pense que je prendrai ombrage de vos remarques ».

« Qu’est-ce que vous êtes susceptible ! »

«Comme vous, mon cher ! Vous ne supportez pas le regard des autres, je ne vois pas pourquoi je devrais tolérer vos observations ».

« Ce n’est pas pareil. J’ai beaucoup plus d’expérience que vous. Je pourrais mieux vous guider dans la vie. Je ne peux quand même pas accepter des conseils d’un être aussi immature que vous. Ce serait le monde à l’envers ».

« Je suis peut-être immature, mais vous vous êtes arrogant ».

« Ah ! Vous voyez dès qu’on aborde une vraie discussion, vous vous énervez. Et en plus, vous voulez me donner des conseils ! Mais mon cher apprenez à vous contrôler d’abord ».

« Moi qui voulais vous aider, me voilà bien mal récompensé ! ».

« Vous voyez qu’il ne faut pas parler franchement entre amis, ça se termine toujours en dispute. D’habitude, vous vous comportez en vil hypocrite et nous nous entendons beaucoup mieux ».

« Vous avez raison. Ne parlons pas de nous. Parlons de rien. Quoi de neuf ? »

On l’appelle Simplette

27 août, 2012

Elle s’appelait Angélique.

Elle jouait les jeunes ingénues dans sa troupe de théâtre.

Elle avait beaucoup lu don Quichotte.

Mais elle n’était pas naïve.

Elle ne voulait pas rentrer comme novice dans les ordres.

Elle se décida à épouser un garçon du village, Candide.

Il était apprenti charcutier. Son job consistait à dépendre des andouilles.

Ils eurent un enfant qu’ils appelèrent Innocent.

Un mauvais consommateur

26 août, 2012

« Il n’y a pas de pitié. Soit vous êtes dans les gagnants, soit vous êtes dans les perdants. C’est impitoyable ».

« Pour bien faire, il faudrait que tout le monde gagne un petit peu. Au lieu de ça, il y en a beaucoup qui gagnent peu et peu qui gagnent  beaucoup ».

« Eh oui, c’est ça l’économie ! Un vrai champ de bataille ! Il faut qu’il y ait des pauvres pour qu’il y ait des riches. Et vice-versa. Ça marche par la frustration. Il faut que vous ayez toujours envie d’avoir plus. Si vous vous contentez de rien ou du dénuement, vous avez tort parce que vous bloquez le système. Si je vous demandais de quoi vous avez envie…là… maintenant ? ».

« Euh… bin de rien ! »

« Bon, alors mon rôle de bon citoyen est de vous donner envie de quelque chose. Vous voyez la montre que je me suis achetée. Avec un bracelet serti de diamants. Eh bien, elle est à moi, pas à vous. Je suis désolé. Tralalère ! ».

« Oui, mais enfin, au bout du compte, elle donne l’heure comme la mienne ».

« Comment ? Et l’élégance de mon geste lorsque je découvre mon poignet pour la consulter, ça ne vous dit rien ? Vous ne pouvez pas en faire autant avec votre montre bon marché et votre bracelet en matière plastique… Bon, essayons autre chose. Vous voyez mon Smartphone qui dispose de mille applications pour jouer, informer, chercher mes correspondants, un outil comme ça devient indispensable. Comment se fait-il que vous n’en ayez pas encore ? Vous avez l’air malin avec votre agenda en papier !».

« A quarante trois-ans, je ne passe plus mon temps sur des jeux électroniques. Et pour m’informer je peux toujours acheter le journal, ce qui me permet de saluer mon buraliste préféré ».

« Vous ne me facilitez pas la tâche. Je ne vous demande pas où vous passez vos vacances. Je m’attends au pire ».

« Chez ma belle-mère, dans le Lot ».

« C’est bien ce que je craignais. Evidemment, vous n’avez jamais entendu parler des tours opérators qui vous emmènent sur les plages d’Agadir ou dans un trekking au Népal. Quel mauvais consommateur vous faites ! Avec vous, on n’a plus envie de rien. Donc plus d’échelle sociale à gravir. Plus personne n’est en haut, plus personne n’est en bas …. Ce n’est pas avec des gens comme vous que nous allons sortir de la crise… Dites moi, les yeux dans les yeux, vous ne seriez pas un peu égalitariste vous ? Avouez-le ? Je n’appellerai pas la police ! ».

Un grand désordre

25 août, 2012

Gérard aimait les œufs brouillés

Avant de partir pour le chantier.

Marthe, sa femme tenait un bazar.

Le soir, ils faisaient du raffut.

Parfois ils allaient au cirque.

Lorsqu’il pleuvait, c’était le bourbier devant chez eux.

En été, Gérard peignait : mais il s’embrouillait les pinceaux.

En hiver, Marthe tricotait mais elle faisait des sacs de nœuds.

Au printemps, Gérard et Marthe étaient KO.

La fête

24 août, 2012

Maurice avait épousé Berthe : tout le village avait participé à  la noce.

Berthe avait pour habitude de le border dans son lit.

Toutes les semaines, Maurice faisait la foire aux bestiaux en compagnie de sa chienne.

Avec ses économies, il acquit une Fiesta.

Un jour, il voulut partir pour Java

Il rencontra des hommes qui lui apprirent à faire des bombes.

Qui faisaient boum !

Lassé,  il revint au pays pour apprendre que Berthe et la chienne étaient parties.

Un nul

23 août, 2012

« Je suis un pleutre ».

« Mais non, non ! Vous n’êtes pas si peureux que ça ! »

« Vous dites ça pour me faire plaisir. Moi je sais bien que je suis du genre à ne pas oser. Remarquez bien que je m’en fiche. Le principal c’est de l’admettre. C’est lorsque vous vous croyez quelqu’un d’intéressant et qu’on vous démontre l’inverse que ça fait mal. Moi je suis convaincu d’être un nullard donc je ne risque rien. D’ailleurs si je ne suis pas assez nul, dites le moi, je ferai un effort ».

« Mais enfin, il y a bien un domaine dans lequel vous excellez ! ».

« Ah bon ? ».

« Vous entretenez une collection de boites de camembert, par exemple. Il faut s’y connaitre en fromage pour faire un tel travail. Bravo ! Ce n’est pas à la portée de tout le monde ».

« Si vous trouvez ça performant, il faut que je change d’occupation. Qu’est-ce que je pourrais faire qui soit encore moins intéressant qu’une collection de boite de camembert ? »

« Bon, prenons le problème autrement. Il y a bien un moment où vous avez pris des risques dans votre existence ».

« Par exemple ? ».

« Je ne sais pas moi. Le jour où vous avez demandé Marie-Jeanne en mariage ! ».

« Euh… non, c’est elle qui m’a demandé. Moi, je n’y tenais pas vraiment, vous savez ! »

« Alors le jour où vous êtes parti en vacances à Corfou. Il fallait oser, c’est un sacré changement de décor ».

« C’est encore une idée de Marie-Jeanne. Moi, je serais resté bien tranquillement à la maison. Avec  le loyer que je paie, je ne vois pas l’intérêt de louer ailleurs pour les congés. Et puis je suis revenu de vacances avec plein de maladies rares ».

« Je vois : vous êtes un cas assez lourd. Finalement, on pourrait dire que vous êtes un aventurier de l’immobilité. Vous explorez les tréfonds du surplace. Vous partez hardiment à l’assaut de rien. C’est un exploit. Peu de gens ont tenté d’être aussi plats. Et surtout d’en revenir en bonne santé. L’absence totale d’intérêt de votre vie est une vraie curiosité. Pensez-vous avoir atteint le sommet de votre art. Reste-t-il quelque chose à découvrir dans votre néant ? ».

« Vous me flattez. Il est vrai que je suis assez original à ma manière. Je vais encore essayer de m’améliorer. Je pourrais rester au lit tout le week-end par exemple au lieu d’aider Marie-Jeanne à faire le ménage. Elle sera contente ».

Friponneries

22 août, 2012

Le coureur n’aime pas les côtes : il fait du plat.

Le balayeur préfère faire la cour.

Le bucheron ne veut pas de hêtre, il fait du charme.

Pendant que le paysan drague son étang.

Le poète récite de jolis vers champêtres : il conte fleurette.

Tandis que la femme du pêcheur prépare ses appâts.

Quant à Henri, il se met en IV pour faire son galant.

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