Archive pour février, 2011

Tour de France

18 février, 2011

Il se décarcassa à Carcassonne.

Avant de prendre une amende à Mende.

A Valence, il s’acheta une balance.

Puis il attendit que ses parents viennent à Vienne.

A Arromanches, il fit des effets de manches.

Mais se cogna la tempe à Etampes.

A Quiberon, il donna le biberon à son bébé.

Des autorités, il obtint l’aval à Laval.

Pour soutenir des gueux à Périgueux.

Avant de courir dans les champs avec une rousse à Chamrousse.

Et de partir à la foire aux bestiaux d’Annemasse, où il y avait des ânes en masse.

Nos débats économiques

17 février, 2011

« Qu’est-ce que vous en pensez ? » 

« De quoi ? » 

« De tout, de rien !… »  

« Rien… Pourquoi ? » 

« Vous savez aujourd’hui, il faut avoir un avis sur tout. C’est très important ! Vous ne pouvez pas rester dans cet état ! Vous ne ressemblez à rien ! Par exemple, le Pape ! Etes-vous favorable au Pape ? » 

« Ça m’est complètement égal, le Pape ! Je ne suis pas croyant » 

 « Ça ne doit pas vous empêcher d’avoir un avis sur le Pape ! » 

«  Je ne me sens pas concerné par cette question ! » 

« Bon, alors… Le Monde tourne-t-il comme il vous convient ? » 

« Je ne sais rien de ce qui me convient vraiment. Je connais tout juste ma pointure de chaussure, alors le Monde…. Et d’abord, vous, vous voyez ça comment, le Monde ? » 

« Six milliards d’êtres humains, tous différents les uns des autres. Vous vous rendez compte ? » 

« Est-ce qu’ils sont aussi différents que ça ? Il doit y avoir beaucoup de gens qui font du 42, tout de même ! » 

« Elevons le débat ! Vous trouvez normal que les richesses soient aussi mal réparties ? » 

« C’est que moi, je n’ai pas envie de vivre comme dans la jungle africaine ! » 

« Ah ! Vous voyez que cela vous concerne ! Je vous y prends ! » 

« Ecoutez, on va faire simple. Je gagne beaucoup plus d’argent que vous, je ne vais tout de même pas vous en donner alors que vous ne faites rien ! » 

« Là, nous abordons un autre débat ! Est-ce que vous trouvez que cette inégalité est juste ? » 

« Je ne vous dis pas que c’est juste, je vous dis que c’est comme ça ! Ça pourrait être l’inverse d’ailleurs ! Heureusement que c’est comme ça ! Bon, allez, je vous paie un coup à boire et on n’en parle plus ! » 

Ne cherchons pas la petite bête

16 février, 2011

Henri prenait facilement la mouche,

Il  râlait comme un pou pour n’importe quoi,

En cherchant des punaises, par exemple.

Il faisait pourtant un travail de fourmi,

Pour réparer sa vieille Coccinelle.

Mais Jules le cafarda à sa femme,

Qu’on appelait « la petite sauterelle »

Elle avait un tempérament de cigale.

Et se fichait complètement des lubies d’Henri.

Elle répondit à Jules en sortant un paquet de cigarettes : « Grillons-en une ! »

La crise des riches (humour noir)

15 février, 2011

Il ne faut pas s’attendre à des merveilles, cette année ! Tous les budgets sont en déficit. Je n’ai même plus de quoi m’habiller. Avant je changeais de vêtements cinq fois par jour. En pantalon le matin, une petite jupe pour l’après-midi, un déshabillé vers six heures, une robe de soirée etc… etc… Maintenant, je vais me contenter de trois fois. Le pays s’appauvrit ! C’est une dure réalité, il faut que chacun en prenne sa part. Mon revenu n’a augmenté que de 20% cette année. Je n’irai donc pas à Corfou en vacances, où alors juste trois semaines. 

On a beau dire, même l’industrie du luxe est en souffrance. C’est une première ! Autrefois, elle ne s’apercevait pas des crises. Il faudrait donner un peu plus d’argent aux gens capables d’acheter du parfum ou de la maroquinerie haut de gamme. 

Je ne peux tout de même plus sortir avec ma voiture de l’an dernier ! Il va falloir faire quelque chose ! Je vais être obligé de diminuer mes dons aux pauvres  qui sont, eux, exonérés d’impôts. J’en suis désolé par avance ! 

Si on veut parler de mes avoirs à l’étranger, ce n’est pas le moment de les faire rentrer ! Ce serait un bien mauvais service à rendre à l’économie nationale. On aurait l’impression fallacieuse d’un redressement de la balance des paiements ! Je devrais plutôt les prêter à un taux très élevé aux industriels hindous qui connaissent, eux, une croissance très forte ! J’augmenterai ainsi le revenu national par l’intermédiaire du mien. Et les niches fiscales ? N’y touchons surtout pas ! Si tout le monde paie en fonction du revenu perçu, tous les conseillers fiscaux se retrouvent sur la paille et nous augmentons encore le chômage ! 

Pour assurer l’avenir des miens, je suis maintenant obligé de spéculer sur les marchés financiers internationaux ! Vous vous rendez compte ! Tiens, ça me fait penser que je vais acheter des tickets de cantine de mon gamin avant la hausse comme ça je pourrais les revendre avec un petit bénéfice.  Et puis, je vais aller dévaliser le rayon riz de la supérette du bout de la rue avant la prochaine catastrophe naturelle en Orient. Après un bon tsunami, je devrais pouvoir écouler mon stock à bon prix. Heureusement que je suis là pour prendre des initiatives économiques. Je suis un entrepreneur dynamique ! 

Une histoire pastorale et canine

14 février, 2011

Helmut est un berger allemand qui vit avec ses moutons dans les alpes bavaroises.

Il est riche  ce pâtre, ayant découvert et exploité de nombreuses niches fiscales.

Mais il aime son troupeau : même lorsqu’il fait un temps de chien,

Il reprend le collier.

Sa femme ne l’accompagne pas dans les alpages : il la laisse.

Son fils préfère la ville, il lui donne un peu d’argent comme un os à ronger.

Helmut ne sera pas museler par les siens.

Il se nourrit de plantes sauvage. Quant à l’eau des ruisseaux, il la boit.

 

Dialogue philosophique

13 février, 2011

« Nous sommes tous instrumentalisés, mon pauvre ! » 

« Qu’est-ce que vous entendez par là ? » 

« On se sert de nous, et le pire c’est que nous ne nous en apercevons même pas ! C’est intolérable quand on y réfléchit ! » 

« Vous pouvez me donner des exemples ! » 

« D’accord. J’en ai plein. Imaginez que je suis un patron d’une entreprise de produits de beauté. Je veux vous vendre mon dernier savon au parfum de rose. Qu’est-ce que je fais ? Hmm ? » 

« Vous me démontrez qu’il faut l’acheter ! » 

« Vous n’y êtes pas du tout ! Je vous montre une belle femme nue sous sa douche en train de se masser voluptueusement avec mon savon ! » 

« Et alors ? Je m’en fiche ! » 

« Vous n’allez pas me dire que vous n’êtes pas un peu libidineux sur les bords. En vous montrant cette image, je me sers de vos tendances érotiques pour vous refiler ma marchandise ! Vous comprenez ? » 

« Tenez, je prends un autre exemple. Je suis un chauffeur de bus, responsable de mon syndicat de salariés. Mes copains et moi, nous ne sommes pas du tout contents de nos conditions de travail. Nous nous mettons en grève. Qu’est-ce que vous faites ? » 

« Je prends ma voiture ! » 

« Non ! Vous n’y êtes pas ! Vous ne prenez pas votre voiture ! Vous hurlez ! Et je me sers de votre mécontentement pour faire pression sur le gouvernement qui, de ce fait, est très embêté ! » 

« Bon d’accord. Mais si on y va par là, tout le monde se sert de tout le monde. Je vous écoute, là vous défouler. Je me sers de vous pour me distraire en attendant le bus et vous vous servez de moi pour vous défouler ! » 

« Vous avez raison. Je trouve qu’il faudrait mettre un peu plus de générosité dans nos rapports. Par exemple, je vais vous donner un conseil. Après vous le suivrez ou vous ne le suivrez pas, c’est votre affaire : changez de dentifrice ! » 

« Bin… ça ne va toujours pas ! Vous me donner quelque chose, mais vous vous donner aussi l’impression d’être utile. Vous vous servez encore de moi ! » 

« Mince, c’est vrai ça ! Comment va-t-on en sortir ? » 

« Et si on ne se parlait pas ? » 

Tic-tac

12 février, 2011

Son chien à des tiques.

Mais Mic n’est pas un plouc.

Il n’a pas la tête dans le sac.

Il  se rase le bouc.

Puis il range son souk,

Enfin, il prend ses clics et ses clacs.

Avant de faire le tour du lac.

Et d’arriver chez le véto qui sort de la fac.

Le véto examine le chien et le pique

Pour que ses tiques prennent une bonne claque.

Tic-tac

12 février, 2011

Son chien à des tiques.

Mais Mic n’est pas un plouc.

Il n’a pas la tête dans le sac.

Il  se rase le bouc.

Puis il range son souk,

Enfin, il prend ses clics et ses clacs.

Avant de faire le tour du lac.

Et d’arriver chez le véto qui sort de la fac.

Le véto examine le chien et le pique

Pour que ses tiques prennent une bonne claque.

Au galop

11 février, 2011

Les barbares se ruaient à l’assaut de le Cité radieuse.

Chez eux, l’inflation était galopante.

La pauvreté était monnaie courante.

C’était le début du film qui faisait cavaler beaucoup de monde.

Avant d’entrer au cinéma, Jean prit le temps de siroter un citron pressé.

Puis de déguster un éclair au chocolat.

Mais Jean n’avait pas envie de décamper de son fauteuil

Autant attendre tranquillement la sortie de spectateurs pour savoir si les barbares avaient détalé.

Jean aimait se hâter lentement

Histoire d’un vendeur d’amortisseurs

10 février, 2011

« Je vous fais 50% sur le deuxième amortisseur ! » 

« Et si je vous en prend quatre, qu’est ce que vous me proposez ? » 

« C’est pas prévu dans la promo ! Je vous vois venir ! Vous me posez la question pour m’embêter ! » 

« Pas du tout ! C’est important les amortisseurs ! Il ne faut pas négliger les amortisseurs dans une voiture ! Il ya de plus en plus de dos d’âne sur les routes. Dans une voiture, tous les éléments ont leur place ! Tous les éléments ont leur rôle !  Tous sont indispensables ! Aucun ne set à rien !» 

« Oui, vous avez raison ! Ce n’est pas comme dans la société d’aujourd’hui. Autrefois, chacun faisait son métier : le curé, l’instituteur, le boucher, le boulanger… Tout le monde avait son utilité ! Aujourd’hui, on ne comprend plus rien, le postier vend du pain, l’épicier distribue de la pharmacie… Vous imaginez une voiture où la pédale de frein servirait aussi à accélérer ? Hmm ?  » 

«  Mais mon pauvre, vous retardez ! Il n’y a plus de métiers. Tout le monde sait faire du pain. Le boulanger ne va pas résister longtemps. L’instituteur n’est plus formé si ce n’est à éviter son lynchage par des élèves indisciplinés. Tout le monde peut apprendre quelque chose aux enfants ! C’est évident !…  Tenez moi je suis facteur, employé aux pompes funèbres, clerc de notaire.. Tout le monde sait tout faire ! Il faut éviter la trop grande spécialisation ! Il n’y a plus besoin d’apprendre ! D’abord parce que ça coûte cher, et puis ensuite parce que les employés finissent pas poser des questions oiseuses s’ils sont trop éduqués ! On a tout de même autre chose à faire ! » 

« Ah ! Moi, je ne sais que vendre des amortisseurs ! » 

« Ce n’est pas terrible comme situation, mon pauvre ! L’avenir, c’est de se former aux techniques de la réparation du monde : la sécurité, l’écologie, la récupération des métaux…  Vous comprenez : on pollue et puis après on répare !  C’est très rationnel ! « » 

« Bon alors qu’est-ce qu’on fait pour les amortisseurs ? »

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