La crise des riches (humour noir)
15 février, 2011Il ne faut pas s’attendre à des merveilles, cette année ! Tous les budgets sont en déficit. Je n’ai même plus de quoi m’habiller. Avant je changeais de vêtements cinq fois par jour. En pantalon le matin, une petite jupe pour l’après-midi, un déshabillé vers six heures, une robe de soirée etc… etc… Maintenant, je vais me contenter de trois fois. Le pays s’appauvrit ! C’est une dure réalité, il faut que chacun en prenne sa part. Mon revenu n’a augmenté que de 20% cette année. Je n’irai donc pas à Corfou en vacances, où alors juste trois semaines.
On a beau dire, même l’industrie du luxe est en souffrance. C’est une première ! Autrefois, elle ne s’apercevait pas des crises. Il faudrait donner un peu plus d’argent aux gens capables d’acheter du parfum ou de la maroquinerie haut de gamme.
Je ne peux tout de même plus sortir avec ma voiture de l’an dernier ! Il va falloir faire quelque chose ! Je vais être obligé de diminuer mes dons aux pauvres qui sont, eux, exonérés d’impôts. J’en suis désolé par avance !
Si on veut parler de mes avoirs à l’étranger, ce n’est pas le moment de les faire rentrer ! Ce serait un bien mauvais service à rendre à l’économie nationale. On aurait l’impression fallacieuse d’un redressement de la balance des paiements ! Je devrais plutôt les prêter à un taux très élevé aux industriels hindous qui connaissent, eux, une croissance très forte ! J’augmenterai ainsi le revenu national par l’intermédiaire du mien. Et les niches fiscales ? N’y touchons surtout pas ! Si tout le monde paie en fonction du revenu perçu, tous les conseillers fiscaux se retrouvent sur la paille et nous augmentons encore le chômage !
Pour assurer l’avenir des miens, je suis maintenant obligé de spéculer sur les marchés financiers internationaux ! Vous vous rendez compte ! Tiens, ça me fait penser que je vais acheter des tickets de cantine de mon gamin avant la hausse comme ça je pourrais les revendre avec un petit bénéfice. Et puis, je vais aller dévaliser le rayon riz de la supérette du bout de la rue avant la prochaine catastrophe naturelle en Orient. Après un bon tsunami, je devrais pouvoir écouler mon stock à bon prix. Heureusement que je suis là pour prendre des initiatives économiques. Je suis un entrepreneur dynamique !