Si mon parasol vous gêne, ne me le dites surtout pas, ça pourrait me contrarier. Il ne faut pas me stresser : je suis un être fragile. J’intériorise beaucoup. Et puis, en plus, j’ai un mal fou à me débattre dans mes contradictions internes. Alors n’en rajoutez pas, hein !
Comment ça, je vous embête avec mes histoires ? Au lieu de vous enduire de crème, vous pourriez vous intéresser à moi, tout de même ! Vous croyez que ça m’amuse de vous raconter tout ça. Alors voilà le résultat de plusieurs millénaires de civilisation : je ne suis pas très heureux et ça n’intéresse personne !
Et puis abstenez-vous de me répondre que vous n’êtes pas heureux non plus, j’ai assez de soucis comme ça ! Par exemple, figurez-vous que lorsque j’arrive en réunion, personne ne s’arrête de parler pour admirer mon entrée. On ne me considère pas, monsieur !
Tenez un autre exemple : je vais acheter des cerises au supermarché. Eh bien, à tous les coups, quand j’arrive au rayon des fruits, il n’y a plus de cerises ou alors on ne m’a laissé que mes pourries ! Vous voyez bien qu’on m’en veut ! Ce n’est pas un hasard !
Vous pourriez reporter votre partie de volley-ball à plus tard, Je ne vous ai encore pas expliqué les difficultés que j’ai rencontrées avec le fisc. Leurs agents font exprès de ne pas comprendre la sous-déclaration de mes revenus ! Alors que j’ai un besoin pressant de liquidités pour changer ma Laguna ! Vous vous rendez compte ! Après ça, on vient vous racontez des sornettes sur une administration moderne, à l’écoute du citoyen !
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