Archive pour décembre, 2010

Notre rubrique fiscalité

31 décembre, 2010

Il faut augmenter les impôts. 

Moi j’agrée en faisant des agrès. 

Martin est d’accord, à cor et à cris. 

Lucien acquiesce en se mettant des boules dans les oreilles. 

Maurice consent cent et sent des pieds. 

Jeanne adhère, mais c’est la der des ders ! 

Julien va ratifier, on peut s’y fier. 

Louise adopte, hop ! 

Marcel souscrit, mais près de ses sous, crie. 

Notre rayon culturel

30 décembre, 2010

« Vous venez de faire un solécisme ! » 

« Un quoi ? » 

« Un solécisme ! » 

« On ne comprend rien à ce que vous dites. Pourquoi faut-il que vous employiez toujours des mots compliqués ? Vous ne pouvez parler comme tout le monde ? C’est clair… t’as vu le match, hier soir… t’as eu mon mail… il fait beau aujourd’hui, hein ?  ..Voilà des expressions que tout le monde comprend ! C’est simple ! 

Comment ça, c’est complètement creux comme conversation ? Ce n’est pas le problème ! Il faut comprendre que ce sont des codes. La vie est pleine de codes ! 

Par exemple, si je vous dis : on s’appelle ! Tout le monde sait que je ne vous appellerai pas ! C’est évident ! De toute façon, je n’ai pas votre numéro, et en plus, je m’en  fiche totalement !

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Un employé de poids

29 décembre, 2010

Jean provoquait de gros soucis à son entreprise.

Il passait son temps à boire des bières pression.

Son travail n’était pas écrasant.

Il devait entretenir des massifs de fleurs.

Mais il ne fallait pas charger sa barque.

Son patron disait de lui que c’était une tare.

Et qu’il avait un petit pois dans la tête.

Les relations avec son chef devenaient pesantes.

On pourrait envoyer  Jean à Lourdes en comptant sur un miracle !

Les plaisirs de la plage

28 décembre, 2010

Si mon parasol vous gêne, ne me le dites surtout pas, ça pourrait me contrarier. Il ne faut pas me stresser : je suis un être fragile. J’intériorise beaucoup. Et puis, en plus, j’ai un mal fou à me débattre dans mes contradictions internes. Alors n’en rajoutez pas, hein ! 

Comment ça, je vous embête avec mes histoires ? Au lieu de vous enduire de crème, vous pourriez vous intéresser à moi, tout de même ! Vous croyez que ça m’amuse de vous raconter tout ça. Alors voilà le résultat de plusieurs millénaires de civilisation : je ne suis pas très heureux et ça n’intéresse personne ! 

Et puis abstenez-vous de me répondre que vous n’êtes pas heureux non plus, j’ai assez de soucis comme ça ! Par exemple, figurez-vous que lorsque j’arrive en réunion, personne ne s’arrête de parler pour admirer mon entrée. On ne me considère pas, monsieur ! 

Tenez un autre exemple : je vais acheter des cerises au supermarché. Eh bien, à tous les coups, quand j’arrive au rayon des fruits, il n’y a plus de cerises ou alors on ne m’a laissé que mes pourries ! Vous voyez bien qu’on m’en veut ! Ce n’est pas un hasard ! 

Vous pourriez reporter votre partie de volley-ball à plus tard, Je ne vous ai encore pas expliqué les difficultés que j’ai rencontrées avec le fisc. Leurs agents font exprès de ne pas comprendre la sous-déclaration de mes revenus ! Alors que j’ai un besoin pressant de liquidités pour changer ma Laguna ! Vous vous rendez compte ! Après ça, on vient vous racontez des sornettes sur une administration moderne, à l’écoute du citoyen !

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Quels bruits!

27 décembre, 2010

Il ne peut pas bouquiner le Capitaine Fracasse tranquillement, 

Car le chat hue, 

Et son toucan fait du boucan. 

Peu cultivé, l’homme, en lisant son volume, s’honore. 

Il  veut être, malgré ce vacarme, élite. 

Il s’interrompt en se disant « Ne perds pas ta page, surtout ! ». 

Il doit surveiller ses fermiers qui  ramassent des noix dont ils tireront le brou, ha !ha ! 

Mais la récolte est maigre. Le bruit court avec insistance, 

Selon lequel il devra remettre de l’argent au pot, hein ! 

L’homme, un ancien para, fut un grand producteur de noix ! Zzzz ! 

Mauvaises résolutions pour l’année qui va commencer

26 décembre, 2010

Cette année, je pourrais faire plein de choses qui ne servent à rien. 

Pour commencer, je vais dire « bonne année ! » à tout le monde ou alors, « meilleurs vœux ! », j’hésite encore. Ou bien, j’irai m’acheter une montre sans aiguilles, pour ne pas lire l’heure. Ou encore acquérir un téléphone avec plein de fonctionnalités que je ne saurais absolument pas faire marcher. Je pourrai au moins montrer que j’en ai un. 

Et puis, je vais me fixer des objectifs que je n’attendrai jamais. Comme ça, je ne me stresserai pas inutilement. 

Je tiens également à dire n’importe quoi. Je vais clamer que j’irai une semaine à Courchevel en février alors que j’ai horreur de la montagne. Ou que je suis allé à l’exposition Monnet ; je ne connais rien à la peinture, je suis capable de me tromper d’exposition. 

Et puis, je ferai l’important dans tous les salons. Je saurai toujours quelque chose de confidentiel sur le prochain remaniement ou sur le transfert de Platini au Real de Madrid ou alors sur les soupçons de dopage qui planent sur la victoire de Maurice Garin dans le premier Tour de France. 

J’embêterai tout le monde avec mes soucis de santé : mon asthme, mon arthrose, mes cors aux pieds… Je n’en n’ai pas, on fera comme si ; ça n’intéressera personne !  Je donnerai en grande confidence des adresses d’ostéopathes absolument extraordinaires et complètement fausses.

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Leçon de géographie

25 décembre, 2010

Marcel était le garde champêtre du village.

Annoncer des nouvelles aux habitants, c’était son pré carré.

Il aimait arpenter la place de l’Eglise et rire à gorges déployées  avec les habitants.

Mais il devait aussi remplir une montagne de paperasses à la mairie.

Ce qui était souvent source d’ennuis.

Il n’était pas très à l’aise dans la jungle administrative.

A midi, il déjeunait d’un plateau repas que lui apportait Amélie.

Un jour celle-ci fit une chute malencontreuse.

Lors d’un pic de pollution qui avait jeté le village dans un épais brouillard.

Elle versa un torrent de larmes.

Marcel dut courir par monts et par vaux pour trouver un médecin.

Leçon de géographie

25 décembre, 2010

Marcel était le garde champêtre du village.

Annoncer des nouvelles aux habitants, c’était son pré carré.

Il aimait arpenter la place de l’Eglise et rire à gorges déployées  avec les habitants.

Mais il devait aussi remplir une montagne de paperasses à la mairie.

Ce qui était souvent source d’ennuis.

Il n’était pas très à l’aise dans la jungle administrative.

A midi, il déjeunait d’un plateau repas que lui apportait Amélie.

Un jour celle-ci fit une chute malencontreuse.

Lors d’un pic de pollution qui avait jeté le village dans un épais brouillard.

Elle versa un torrent de larmes.

Marcel dut courir par monts et par vaux pour trouver un médecin.

L’heure de la fermeture

24 décembre, 2010

Je boucle ma ceinture.

Je ferme mon anorak.

Je clos mes volets.

Je barricade l’accès à ma porte.

Je finis mon croissant.

Je termine ma conversation téléphonique.

Et je clôture les débats.

Pour ce soir…

La demande au Père Noël

23 décembre, 2010

Il faut mettre à jour son antivirus. Mettre à nuit ne se dit pas. Ce serait pourtant drôle. Mais les hommes font des choses compliquées et le disent de manière compliquée. On n’est pas là pour rire. 

Il faudrait me parler comme à un imbécile. Par exemple : 

« Dans cent mètres tourne à gauche, puis à droite… » 

C’est ça ! Il me faudrait un GPS pour conduire mon existence. S’il vous plait, Père Noël ! 

Un truc qui me dirait : 

« Dans six mois, marie-toi avec Louisette ! » 

Ou alors : 

« Dans trois mois, fait un enfant à Germaine » 

Ou encore : 

« Demain, donne donc ta démission à cet imbécile de Valentin ! »

(suite…)

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