Combat de rues

Au début du mois de septembre, Monsieur Leblanc s’installa au 19 de la rue Murat dans un modeste appartement de deux pièces.

Dès les premiers jours, Monsieur Leblanc fut remarqué pour son amabilité envers les gens qui vivaient près de son logis. Il s’empressa de lier connaissance avec sa voisine, Madame Dumortier qui jugea cette attention du meilleur effet. Monsieur Leblanc la félicita de la beauté des géraniums dont il avait remarqué la couleur pourpre à son balcon. Madame Dumortier fut particulièrement touchée par le sens de l’observation et la compétence florale du nouveau venu. Elle pensa que cet homme était d’une politesse délicate et d’un abord courtois, ce qui laissait envisager une coexistence plus agréable qu’avec son prédécesseur, l’infâme Monsieur Boursicot, dont le départ précipité au mois de mai vers l’autre monde n’avait pas chagriné Madame Dumortier ni d’ailleurs ses commères habituelles.

Madame Dumortier s’empressa de faire part de ses impressions favorables dans les boutiques commerçantes qu’elle fréquentait assidument. Selon les critères de Madame Dumortier, Gérald Boursicot avait des manières frustes qui dénotaient une éducation approximative et une connaissance très vague des convenances de rigueur dans une vie en société paisible et raffinée. Le comble du sans gêne était atteint chaque samedi, lorsque Gérald Boursicot cuisinait des sardines grillées dont l’odeur infestait pendant tout le week-end la cage d’escalier de son immeuble, voire même selon les dires de la femme du boucher, toute la longueur de la rue ! La puanteur lancinante qui se dégageait alors de son antre ne prédisposait pas à entretenir de bonnes relations avec Monsieur Boursicot qui d’ailleurs s’en fichait totalement.

Personne ne fut étonné quand la rumeur publique révéla le passé anarcho-trotskyste de Monsieur Boursicot. Selon les principales têtes pensantes du quartier qui se rencontraient devant les étals du marché chaque semaine, une telle pensée philosophique portant un nom aussi compliqué à prononcer, confirmait indiscutablement le comportement  asocial et le goût pour la friture de Monsieur Boursicot.

Mis au courant de ces tristes agissements, Monsieur Leblanc s’empressa d’informer le voisinage qu’il se contentait pour son ordinaire de légumes cuits à l’eau et que si d’aventure, une légère odeur de cuisine s’échappait de la porte de son appartement, il s’engageait à y mettre bon ordre. De plus, il insista sur le fait que ses opinions politiques n’avaient absolument aucun rapport avec les théories de groupes extrémistes et violents qu’il condamnait de la façon la plus ferme.

Une telle déclaration fut accueillie avec soulagement par les résidents de la rue Murat. Monsieur Leblanc promenait une silhouette plutôt ronde, un visage jovial aux joues épaisses, un crane légèrement dégarni et un menton double ou triple quand il souriait, ce qui lui arrivait fréquemment lorsqu’il se trouvait en société. Ses petit yeux gris fixaient ses interlocuteurs avec une attention appliquée et soucieuse d’un dialogue convivial et sympathique. En un mot, tout en Monsieur Leblanc inspirait la confiance et l’envie de lier les meilleurs rapports avec lui. Dans la rue, il ne manquait pas de saluer avec élégance les ménagères qu’il croisait lorsqu’il se rendait chez les commerçants avec son petit cabas à la main.

Monsieur Leblanc semblait être en effet un célibataire de longue date. Bien entendu, les fines langues des environs s’étaient interrogées sur cette bizarrerie : comment un homme aussi bien de sa personne comme Monsieur Leblanc n’avait-il pas attiré l’attention d’une personne du sexe opposé jusqu’à convoler en justes noces ? L’attitude digne de l’intéressé intimidait ces dames et aucune d’entre elles n’avait osé l’indisposer avec des questions intimes, même pas Madame Robinet, connue pour son culot d’enfer, qui mourait pourtant d’envie de l’interroger. On imagina un moment d’envoyer en mission Madame Renac, dont le grand âge pouvait lui permettre de s’informer auprès de Monsieur Leblanc en toute innocence, mais on se souvint à temps de ses difficultés d’audition et on en vint à craindre qu’elle ne déforme les propos de Monsieur Leblanc.

Non seulement Monsieur Leblanc était le plus charmant des hommes, mais il affichait également un sens de la solidarité qui était loué du haut en bas de la rue dans laquelle il avait élu domicile. Lorsque Monsieur Petigrain fut gravement malade, contraint de rester alité tout le jour, il se proposa immédiatement pour faire ses courses et remplir la paperasserie administrative ce qui était un exercice particulièrement compliqué pour les petites gens de cet endroit. Surtout lorsqu’il fallait s’attaquer aux formulaires de la Sécu, avait ajouté Madame Robinet qui n’y comprenait jamais rien.

Monsieur Leblanc savait écouter avec patience les uns et les autres. Il s’entretenait souvent avec Madame Berrichon, l’institutrice du CM 2 de l’école Victor Hugo qui lui faisait part tous les jours des difficultés de son métier et de son amertume devant le peu de reconnaissance dont il était l’objet, sans compter le phénomène de violence scolaire dont les journaux télévisés démontraient bien l’extension angoissante. Monsieur Leblanc assurait son interlocutrice de sa compréhension et du respect dans lequel il tenait le corps enseignant à qui il devait tant. Il s’indignait même du manque de considération des enfants du cours de Madame Berrichon pour les règles grammaticales pourtant si indispensables dans la vie de tous les jours. Madame Berrichon, ravie de ces entretiens dont le niveau lui semblait tellement supérieur à ce qu’elle entendait dans les boutiques, se précipitait en général à la pâtisserie pour en faire profiter Madame Tournedos, la patronne des lieux, et accessoirement se goinfrer de choux à la crème dont elle raffolait.

 En résumé, on n’avait que des félicitations à adresser à Monsieur Leblanc. Quelques commères bien affutées comme la mercière, Madame Ségura, avaient bien tenté d’insinuer qu’un homme si sympathique devait cacher une turpitude quelconque, on ne découvrit rien qui puisse entacher sa réputation. Le facteur Louis fut longuement cuisiné par l’escadron des concierges de la rue Murat emmenées par Madame Robinet, mais en dépit de plusieurs tournées offertes au préposé dans les locaux du « Bar des amis », le fonctionnaire jura sur les freins de son vélo jaune qu’il ne délivrait aucun courrier suspect dans la boite aux lettres de Monsieur Leblanc.

Quelques mois plus tard, on apprit incidemment qu’un homme qui s’appelait Monsieur Lenoir avait loué un studio dans la rue Soufflot qui interceptait la rue Murat à hauteur du bureau de tabac du père Tupin. On plaisanta longuement sur cette coïncidence curieuse provoquée par les pseudonymes des deux nouveaux habitants du quartier, le nom de l’un étant l’exact antonyme de l’autre. L’échoppe du père Tupin, par sa situation, était le lieu privilégié de rencontre entre les porte-paroles des deux artères. C’est ainsi que les habitants de la rue Murat apprirent finalement que ceux de la rue Soufflot avait accueilli un drôle de zèbre.

D’abord, selon l’avis général, Monsieur Lenoir avait une allure suspecte. Lorsqu’il sortait, il était revêtu d’un long manteau sombre et d’un feutre qui dissimulait son visage. Il avançait vivement, courbé, sans saluer personne sur son passage. Il ne faisait pas ses achats dans les magasins environnants ce qui ne prédisposait pas les commerçants à colporter des compliments sur cet homme étrange. Le facteur Louis, lui-même, n’avait rien à dire sur cet homme, ce qui lui arrivait rarement, dans la mesure où Monsieur Lenoir ne recevait jamais de courrier ! La mère Paturel, la couturière, qui n’entendait pas qu’un individu s’installât en face de son échoppe sans que l’on ne sache rien de sa vie, entreprit de mener l’enquête que personne ne lui demandait en aménageant un campement complet derrière les rideaux de sa cuisine d’où elle pouvait surveiller les allées et venues de l’intrus. Grâce à sa sagacité, doublée d’une obstination sans faille, les habitués du tabac du père Tupin bénéficièrent bientôt des premières informations sur l’existence de Monsieur Lenoir.

La mère Paturel avait remarqué, dès les premiers jours de planque, qu’il ne descendait jamais de sac poubelle dans les grands conteneurs comme le faisaient les habitants normaux de sa rue. Dès lors, la mère Paturel avait échafaudé plusieurs hypothèses. Ou bien Monsieur Lenoir ne mangeait pas, ou bien il ingurgitait des mets sous forme de pastilles comme les cosmonautes, ou alors, il jetait ses déchets par la fenêtre dans le terrain vague avoisinant ce qu’elle jugeait très sévèrement. La révélation de ce comportement alimentaire déroutant parut un peu maigre à Madame Paturel pour pouvoir s’assurer le succès d’estime dont elle s’estimait digne dans les conversations de comptoirs. Elle ajouta à ses amies, qu’elles choisissaient pour leur capacité à répéter toutes les informations confidentielles qu’elle leur distillait, qu’il lui semblait que Monsieur Lenoir était affecté d’une légère claudication donnant à sa démarche une allure particulièrement troublante. La moitié du quartier trembla à l’évocation de cette silhouette  mystérieuse et bancale déambulant dans la pénombre d’un pas hésitant et chaloupé. Dès le coucher du soleil, on retint les enfants dans les logis.

Le lendemain de la révélation de son comportement alimentaire déroutant et de la disgrâce physique de Monsieur Lenoir, une nouvelle de taille mit la rue Soufflot en émoi. Monsieur Lenoir s’était présenté au tabac du père Tupin pour acheter le journal ! Cette intrusion dans la clientèle du buraliste était déjà en soi une information qui avait de quoi susciter des interrogations, mais lorsqu’on sut que l’homme avait payé son quotidien avec une coupure de 50 euros sans attendre la monnaie, les habitués commencèrent à craindre le pire. N’étaient-ils pas les voisins d’un brigand qui dissimulerait un magot mal acquis à deux pas de leur demeure ? Cet homme à l’aspect inquiétant n’était-il pas celui que la police recherchait à la suite du vol d’un fourgon bancaire ? Madame Paturel assura son entourage qu’elle n’était pas du genre à dénoncer son prochain aux forces de l’ordre, mais que, compte-tenu de la tension qui s’était installée dans sa rue depuis l’arrivée de ce nouvel habitant et en sa qualité de grande ancienne des environs, elle se devait de trottiner jusqu’au commissariat pour informer le Commissaire Principal Gustin de ses déductions. Le policier accueillit les doléances de Madame Paturel avec patience et l’assura qu’il allait diligenter une enquête pour tirer au clair cette histoire comme il en avait l’habitude. Le Commissaire Gustin connaissait bien Madame Paturel pour la recevoir souvent dans ses locaux : il ne fut donc aucunement surpris de son intervention. Ce n’était que la quatorzième dénonciation de Madame Paturel qui ne manquait jamais d’informer le Commissaire dès qu’un de ses voisins se rendait coupable d’un agissement suspect ou inhabituel. Madame Paturel en était convaincue : si chaque citoyen exerçait la même vigilance qu’elle sur les agissements de son prochain, il y aurait beaucoup moins d’attentats sur la planète.

Pendant ce temps, Monsieur Leblanc continuait à impressionner les résidants de la rue Murat par sa gentillesse et sa prévenance. Souvent ces derniers plaignaient les gens de la rue Soufflot qui abritaient un homme si peu recommandable. Les gens de la rue Murat se félicitaient entre eux de ne pas habiter la rue Soufflot ! Mais la rumeur publique se lasse de tout, même de la sainteté. Plusieurs ménagères, emmenées par Madame Berrichon commençaient à trouver un certain ennui à la fréquentation de Monsieur Leblanc. Il n’y avait aucune surprise possible. Une maman n’avait pas le temps de récupérer son enfant à l’école, Monsieur Leblanc se proposait immédiatement pour lui rendre ce service ! Une personne âgée avait-elle un souci avec son évier bouché, nul besoin d’appeler un plombier qui répondrait d’ailleurs si tardivement à l’appel, Monsieur Leblanc retroussait ses manches de chemises et en deux coups de clé anglaise, il résolvait ce petit problème de canalisation avec le sourire ! L’opinion publique que chacun sait très volatile, changea d’avis en quelques semaines.

Les esprits chagrins de la rue Murat envièrent bientôt les foyers de la rue Soufflot qui avaient, eux, un véritable mystère à résoudre. La personnalité incertaine de Monsieur Lenoir était un enjeu bien plus passionnant que la vie de ce brave Monsieur Leblanc dont on savait tout, dont on n’avait plus grand-chose d’autre à attendre que les menus services qu’il s’entêtaient à rendre à son entourage. Une nuit du mois de mai, la mère Paturel qui avait le sommeil léger et qui, de toute façon, n’avait pas l’intention de fermer l’œil tant qu’une énigme subsisterait dans son environnement, surprit une scène étrange devant l’immeuble de Monsieur Lenoir. Vers deux heures du matin, elle vit celui-ci en discussion agitée sur le trottoir avec cinq ou six ombres. Tendant vainement l’oreille, elle ne put surprendre la conversation, mais elle reconnut clairement son curieux voisin puisque l’espace d’un instant son visage et son allure furent découverts par la lueur d’un réverbère. Après deux minutes de conciliabule qui parurent selon les dires légèrement romancés de Madame Paturel une éternité, les ombres s’engouffrèrent dans deux voitures emmenant Monsieur Lenoir, qui disparurent dans un sinistre vrombissement au bout de la rue.  

Désormais, il ne se passait pas un jour sans que la mère Paturel ne tienne une véritable conférence de presse dans le bar-tabac du père Tupin pour relater les dernières nouvelles de cette affaire insolite. Au passage, la commère dénonçait amèrement la nonchalance de la police qui restait singulièrement inactive en dépit de ses observations. La mère Paturel en déduisait que, s’il arrivait un drame dans le quartier, elle aurait prévenu et qu’il ne faudrait pas venir se plaindre ! Elle ajoutait, sans qu’on saisisse bien le rapport avec la situation, que c’était toujours les petites gens qui trinquaient ! Les habitants de la rue Soufflot se pressaient aux rendez-vous quotidiens de la mère Paturel. Celle-ci d’un ton narquois prenait attentivement des nouvelles de Monsieur Leblanc en sachant bien que la plus zélée des concierges de la rue Murat n’aurait strictement rien à dire sur le nouvel habitant puisqu’il se comportait comme un citoyen idéal ! La charcutière tenta bien de colporter un ragot sur son goût immodéré pour les cravates de couleur bordeaux, mais c’était tout de même beaucoup moins croustillant que les tribulations entourées de secret de Monsieur Lenoir.

Paradoxalement, les habitants de la rue Murat en voulaient à Monsieur Leblanc qui aurait pu tout de même manifesté une attitude beaucoup plus réservée de façon a susciter au moins quelques interrogations ! Les choses allaient de mal en pis pour Monsieur Leblanc. Non seulement il n’était pas amateur de sardines grillés, non seulement il rendait service à toute la communauté, mais encore, figurez-vous que son dévouement fut cité en exemple par l’abbé Foultier pendant la messe des Rameaux devant tout le quartier ! Le bataillon des bigotes de la rue Murat en fut écrasé de stupéfaction. Ces dames estimèrent à l’unanimité que leur ancienneté dans la paroisse et leur assiduité dans les bonnes œuvres du curé auraient du leur valoir des félicitations publiques depuis longtemps ! Et voilà qu’un nouveau venu, à peine connu dans la rue, recueillait les louanges de l’envoyé du Seigneur à leur place ! On se mit à éviter de croiser Monsieur Leblanc, à se méfier de sa bonhommie et de ses services rendus si aimablement.   Plusieurs habitants de la rue Murat se découvrirent dans ces semaines là une parenté ou une amitié proche dans les appartements de la rue Soufflot. On vit un grand nombre d’entre eux passer des après-midi, voire des nuits dans la rue perpendiculaire à la leur dans le but d’apercevoir la silhouette inquiétante dont tout le monde parlait et de pouvoir en parler un peu dans les commerces de façon à ne pas laisser le monopole du discours à la mère Paturel dont les reportages étaient la source d’information unique sur les agissements de Monsieur Lenoir.

C’est aux alentours du 15 juin que les évènements se précipitèrent. Dans l’après-midi, Madame Paturel fut de nouveau témoin d’une agitation exceptionnelle devant son domicile. Des voitures stoppaient, des hommes en vêtements sombres en descendaient, s’engouffraient dans l’immeuble de Monsieur Lenoir puis repartaient à bord de leurs véhicules après avoir chargé de lourds colis dans les coffres arrières.  Plus tard, lorsque la mère Paturel racontera ce ballet, elle dira qu’elle avait deviné à ce moment précis que quelque chose allait arriver. Madame Paturel prétendait avoir le nez pour ces choses là depuis qu’au début du mois de juin 44, elle avait prévenu tout le monde du débarquement imminent des alliés dont elle avait eu la révélation dans un rêve durant la nuit du 4 au 5 ! Certes, selon ses visions nocturnes, l’armada aurait du prendre pied sur le sol français à hauteur des plages d’Arcachon, mais sur le principe, elle considérait que ses dons de prédiction ne l’avaient pas beaucoup trompée. Personne ne saura jamais si la mère Paturel avait effectivement prévu le dénouement de cette aventure, mais le fait est que, vers cinq heures de l’après-midi, la brigade antigang donna l’assaut, dans les règles de l’art, au 19 de la rue Murat. Après une brève échauffourée, dont Madame Dumortier réfugiée sous la table de sa cuisine, estima la durée à trois heures et demie, il fut découvert dans l’appartement de Monsieur Leblanc un véritable arsenal de guerre, des tracts révolutionnaires et un plan d’attaque pour faire exploser la Préfecture. Du coup, un grand nombre d’habitants de la rue Murat qui avaient investi les postes d’observation de la rue Soufflot regagnèrent leurs pénates en courant, poursuivis par ceux de la rue Soufflot qui se découvrirent précipitamment l’envie de rendre visite à leurs voisins.  

Dans les jours qui suivirent, le magasin du père Tupin fut littéralement assiégé par une meute de journalistes. La mère Paturel s’était installée au comptoir où elle donnait interview sur interview, moyennant le versement d’un petit blanc cassis à chacune de ses prestations. Quand on apprit que c’est Monsieur Lenoir, grand spécialiste de la traque des criminels dangereux, qui avait organisé l’arrestation de Monsieur Leblanc, elle indiqua tout de suite qu’elle avait depuis longtemps repéré son sang-froid et sa compétence policière. Dès le départ, sa discrétion de bon aloi, sa stratégie astucieuse et son physique athlétique lui avaient paru rassurants pour la sécurité des résidents du quartier.  Malheureusement, Madame Paturel dut partager la vedette avec Madame Dumortier et Madame Berrichon qui avaient, elles, beaucoup à dire sur Monsieur Leblanc dont elles avaient perçu immédiatement la duplicité derrière son affabilité de façade. Bien entendu, elles l’avaient rapidement soupçonné de malversations en tous genres, n’étant pas du style à se laisser berner par ses manières hypocrites !  

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