On n’a plus de pétrole !
17 juillet, 2009A New York, le pétrole vient de crever le plafond des 200 dollars le baril. Les déplacements en voiture deviennent rares. Seules quelques automobiles officielles à cocarde tricolore, bénéficient encore de réserves cachées. La plupart des stations-service vendent désormais du tabac, du parfum, des bijoux mais rarement du carburant. Par contre, les vendeurs de bicyclettes font des affaires splendides.
Les rues désertées par les véhicules à essence sont envahies par les vélos, les piétons et puis des objets circulants divers : planches à roulettes ou trottinettes, parfois motorisées.
De nombreuses animations sont mises sur pied pour donner aux gens le goût du vélo. Le week-end dernier, j’ai même gagné une coupe à l’issue de la course de côte organisée par la mairie de mon quartier.
La nuit tombe doucement sur la ville. Par la fenêtre de mon salon, je regarde le spectacle de la rue. Les cyclistes s’époumonent sur la chaussée. J’observe Madame Berthier qui revient des courses sur le vélo rouge de sa mère. L’engin lourd et peu maniable servait déjà dans les sombres journées de 1943 pour passer des messages au nez et à la barbe des allemands. Madame Berthier souffre en silence en hommage à sa maman, grande résistante.