Du vent
Le vent se leva d’humeur morose.
Gonfler les voiles pour emporter les bateaux en croisière ne l’amusait plus.
Ni faire voler les feuilles mortes en l’air pour distraire les poètes.
Et encore moins, agiter les roseaux d’une bise légère pour plaire aux amoureux en promenade.
Il se dit qu’il allait faire claquer quelques drapeaux et soulever les jupes des filles qui passent sur le pont de la rivière.
Et puis s’il y avait un feu qui couvait quelque part, il pourrait l’attiser ou encore agiter la mer qui est bien trop calme à son goût.
Il pourrait aussi faire perdre l’équipe de foot local en déviant les shoots au dernier moment, ce serait amusant !
Le vent se mit donc à souffler en bourrasques. Ce mot cinglant lui plaisait bien.
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