Archive pour janvier, 2009

Sauvons les hommes !

23 janvier, 2009

Le lion Marcel, le tigre Bébert, l’hippopotame Lucien, et l’éléphant Childéric se réunirent un jour sur le bord de la rivière. Ces animaux, de tendance écologiste, étaient très sensibilisés à la protection des espèces en voie de disparition. En l’occurrence, ils avaient les plus vives inquiétudes à propos de la disparition du genre humain.

Childéric barrit et avança que les hommes ne se reproduisaient pas assez. Un enfant par famille, deux parfois, ce n’était pas suffisant. Selon certains, des portées trop fréquentes nuisaient à la carrière professionnelle des humains de sexe féminin ! Marcel, le lion approuva. Pour lui, il faudrait cinq à six enfants par femme. Bébert voyait un autre problème qui, selon lui, faisait planer un vrai risque sur la population humaine :

-          Ce sont tous des tarés !

Prié d’approfondir sa réflexion, Bébert fit remarquer que les hommes appartenaient à la seule race capable de s’autodétruire. En Irak, au Pakistan, partout se multipliaient des attentats par lesquels quelques exaltés éliminaient des dizaines de leurs semblables. Et quand l’action directe ne suffisait pas, on s’arrangeait entre marchands et financiers pour organiser la famine de milliards d’être humains dans le monde !

-          C’est un scandale ! s’exclama Lucien qui sortait de son bain  en s’ébrouant laborieusement

L’hippopotame Lucien qui était doté d’un esprit un peu simple, avait du mal à participer aux discussions politiques. Mais comme il avait un fond d’une grande générosité, il grognait chaque fois qu’une injustice le touchait profondément.

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Attention aux répétitions!

22 janvier, 2009

Les deux Bouts s’étaient donné rendez-vous. Le Bout de Chemin n’était pas encore arrivé et le Bout de Temps le prenait largement. Ni l’un ni l’autre n’étaient des Boutefeux. Ils voulaient simplement parler avec le Bout du Rouleau qui, n’arrivant pas à joindre les deux Bouts, mendiait un Bout de Pain au Bout de la Rue.

Mais le Bout du Rouleau avait mis les Bouts. Il avait eu le Boute en Train au Bout du Fil et lui avait prêté un Bout d’Oreille. Le Boute en Train en connaissait un Bout en matière de galère. Il avait vu le Bout du Tunnel grâce à un petit Bout de Femme qui l’avait  emmené au Bout du Monde et qui, depuis, le menait par le Bout du Nez. Si bien que le Bout de Chemin et le Bout de Temps se dirent qu’au Bout du Compte,  leur ami avait vu le Bout des Ennuis et tenait enfin la vie par le Bon Bout.

Tintin

Le retour du bloggeur fou…

21 janvier, 2009

Bloggeur réfléchissant à ce qu’il va mettre sur son blog pour intéresser les gens….

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Y’a plus de saison (par Tintin)

21 janvier, 2009

Il était une fois le Printemps qui ne revenait pas. En Europe, on abordait déjà le mois d’avril et aucune trace du Printemps ne se profilait dans l’atmosphère. Personne ne savait où il se tenait. Le général Hiver s’en était allé à la fin du mois de mars en grommelant qu’il ne pouvait pas faire le boulot des autres et qu’il en avait assez des heures et des jours supplémentaires. L’Eté résidait encore dans l’hémisphère sud et il avait fait savoir qu’il n’avait pas l’intention d’arriver avant la fête de la musique, comme chaque année, et qu’il fallait qu’on se débrouille sans lui.

Si bien que l’on se trouvait face à une durée de trois mois pendant laquelle il n’y aurait pas de saison. Plus exactement, personne ne savait le nom de la saison que l’on allait traverser dans ce laps de temps.  Le mécontentement gagna les potagers. On assista même à une manifestation de jardiniers, piochon sur l’épaule, au cri de « Rendez-nous le Printemps ! ». Le bruit courait en effet que le Printemps pourrait être retenu en otage, quelque part, par des extrémistes qui entendaient troubler l’ordre des saisons dans nos pays prétendus développés.  La Nature s’en mêla également. Les bourgeons des cerisiers ne savaient plus où donner de la tête et se consultaient entre eux :   

-         Alors, on éclot ou on n’éclot pas ? Il faudrait tout de même savoir !

 La Pluie et le Soleil hésitaient avant d’intervenir et avaient donc choisi de régner à tour de rôle en attendant que des décisions soient prises.  Chez les humains, toute l’activité saisonnière était également déréglée. Les petites robes légères s’impatientaient dans les armoires. Les vendeurs de maillots de bains s’interrogeaient : et si, après avoir kidnappé le Printemps, on venait à nous voler l’Eté ? Les vacances de printemps ne portaient plus de nom. On songea même à les reporter en été, mais on s’aperçut à temps qu’il existait déjà des vacances d’été.

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Bonne année, bonne santé !

20 janvier, 2009

Quelques conseils pour être sûr de passer l’année en mauvaise santé! 

N’hésitez pas à passer une bonne partie de la journée dehors, cigarette au bec, sous prétexte que c’est  sur le trottoir, en compagnie des collègues fumeurs que l’on apprend les potins les plus croustillants sur la vie au bureau.

Passez vos soirées et pourquoi pas vos nuits et vos week-ends à ruminer votre dernier entretien avec Dubertrand, votre chef de service qui a osé proférer quelques reproches à propos de votre travail sans se rendre compte de la charge inouïe que vous portez sur vos frêles épaules, ce qui récompense bien mal le dévouement que vous portez à l’entreprise. En ressassant longuement votre rancœur, vous devriez décrocher un ulcère à l’estomac digne d’éloge et, en plus, être parfaitement odieux avec votre entourage.

Dès que vous êtes en vacances, lancez-vous des défis sportifs insensés sans la moindre préparation physique. Après une année que vous aurez pris soin de passer avachi devant votre divan, la descente de la piste noire de votre station préférée  dès votre première matinée de ski, vous procurera une grande popularité auprès des chirurgiens orthopédiques de la clinique la plus proche.

Traversez en dehors des clous, en courant si possible, et en faisant l’hypothèse que le citoyen  à la mine insignifiante qui conduit la grosse limousine qui fonce sur vous  à cet instant précis, n’osera  tout de même pas vous renverser tant votre présence sur la voie publique l’impressionne par sa décontraction apparente.

Pour le réveillon, ouvrez les huitres sans aucune protection aux mains pour montrer votre habitude des  menus raffinés aux fruits de mers et votre vaste  connaissance du monde marin qui épatera vos convives qui, eux, n’ont pas votre tempérament aventurier.

Signé : Docteur Méphiston, diplômé de médecine déglinguée

Les pénitents

19 janvier, 2009

 Ils sont tous présents, agenouillés devant l’autel. Leurs silhouettes s’estompent dans la pénombre de l’église. Leurs visages tendus vers l’or du tabernacle s’éclairent un instant à la lumière vacillante des cierges qu’ils tiennent d’une main tremblante d’émotion. Ils souffrent : l’abbé Ducard avait prévenu, la pierre est dure et froide.

Il y a là le Prisonnier qui voudrait bien s’évader. Il n’en peut plus de l’univers carcéral, des nuits sans fins déchirées de cris mystérieux et de pleurs angoissantes, des journées interminables occupées de corvées minables et de rencontres glauques.  Mais c’est interdit par la loi. Et puis, il ne sait pas où se cacher. Il va être pourchassé et avoir des tas d’ennuis. Ce n’est pas très raisonnable, à trois mois de sa libération.

A se cotés, le Petit Garçon est venu. Les confitures à la fraise de sa grand-mère sont un vrai supplice. Ce n’est pas humain de concocter des confitures aussi goûteuses. Mais il n’a pas encore vraiment décidé de mettre les doigts dans le pot délicieux. La lutte contre l’obésité infantile n’est pas une plaisanterie, il faut qu’il fasse attention.

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Des femmes de communication

18 janvier, 2009

Madame Bernichon et Madame Turlutu sont des femmes de communication. Enfin surtout entre elles. Le matin, en arrivant dans l’ascenseur qui les élève vers leurs bureaux, elles s’inquiètent du temps qu’il fait et de leurs santés respectives. Vers dix heures, à la cafétéria, elles ont un entretien politique qui leur permet de faire un large tour d’horizon des potins qui courent dans les couloirs. Vers midi, c’est la pause méridienne bien méritée pour les deux femmes. A la cantine, elles peuvent approfondir leurs points de vue sur le plat du jour d’une part et la prochaine réorganisation de service d’autre part. Enfin à seize heures, elles se rejoignent de nouveau à la cafétéria pour un brainstorming vigoureux sur les évènements de la journée et notamment les mauvaises manières de leurs voisins de bureau.

Aujourd’hui, c’est samedi. Comme chaque semaine, elles se rencontrent, poussant leurs caddies dans le même hypermarché. L’endroit de leurs retrouvailles est immuable : entre les pots à cornichons et les rouleaux de papiers toilettes. Le lieu est stratégique puisqu’en disposant bien leurs chariots, elles bloquent toute l’allée des boites de  conserves aux clients qui se pressent. Comme chaque semaine également, Madame Turlutu s’exclame :

-          Quelle bonne surprise !

Madame Bernichon répond que ça fait du bien de se voir de temps en temps parce qu’au bureau on n’a jamais le temps de causer. Madame Turlutu prend poliment des nouvelles du grand fils de Madame Bernichon qui vient d’entrer à l’Université. Madame Turlutu pense qu’il aura un beau métier plus tard, tout en jetant un coup d’œil au loin pour s’assurer que Madame Ripaton et Madame Boulingrin gênent bien l’accès aux liquides vaisselles en discutant de n’importe quoi. Il faut que les ménagères du quartier affirment leur présence tout de même !

Pendant ce temps, certains clients mal intentionnés tentent de s’infiltrer en direction des boites de petits pois. Madame Bernichon et Madame Turlutu se retournent indignées, d’un même élan :

-          Bousculez-nous pendant que vous y êtes !

A suivre. Enfin… peut-être!

Tintin

Notre rubrique sportive (suite) : le gardien

18 janvier, 2009

Le premier a été inscrit par un jeune maghrébin qui lui avait semblé se déhancher d’un air comique avant la partie. Le buteur a buté, s’est retourné vers les siens, a hurlé comme un fou, puis il a beaucoup ri. Le second lui a paru incompréhensible : l’avant centre a pris des poses, minaudé comme une jeune fille et expédié un tir brossé dans la lucarne. On n’a pas idée de marquer des buts en ayant l’air de prendre le thé. Le troisième n’aurait pas du exister. Un sinistre milieu de terrain s’est infiltré dans la défense au moment précis où les latéraux passaient commande de leur jus de fruit préféré pour la mi-temps. L’intrus a profité de l’aubaine sans même un regard pour ses adversaires.  Le quatrième a été grotesque : l’avant-centre est parti d’un grand rire franchement odieux pour impressionner l’arrière-garde de l’équipe et aggraver la marque d’un geste arrogant. L’exégèse du cinquième but est plus compliquée : parti de loin, le tir a pris une trajectoire zigzagante dans l’espace, éreintante à suivre du regard, épuisante à anticiper. Puis, le jeune latéral à encéphalogramme plat, en méforme totale, auteur de cette infamie, a trouvé intéressante l’idée de tomber genoux à terre dans la pause de Lilian Thuram après son deuxième but contre la Croatie en 98.

Finalement, le gardien pense qu’aucun des cinq buts qu’il a encaissés n’était valable.

Tintin

Les bons conseils!

17 janvier, 2009

Mes enfants ! Dans l’existence, il ya les vainqueurs et les perdants! Pour réussir votre vie n’hésitez pas à suivre les conseils de Monsieur La Fontaine.

Soyez ladre, cupide, sans coeur comme la fourmi : vous passerez l’hiver au chaud!

N’hésitez pas à suivre l’exemple de maître Renard : soyez fourbe, flagorneur et voleur!

La tortue est têtue comme une mule : faites la même chose en pire!

Si vous vous sentez prisonnier de quelque chose ou de quelqu’un, arrangez vous pour avoir un rat à votre botte pour vous sortir de là.

En toutes circonstances, souvenez vous qu’il vaut mieux être le loup que l’agneau. Autrement dit, débrouillez vous pour vous ranger du coté du plus fort, c’est le plus sûr moyen d’avoir raison!

 Tintin

Nuit et jour

16 janvier, 2009

Je marche dans ce tunnel noir depuis un bon moment, un bâton de berger à la main pour faciliter ma progression. Je marche, mais sans avoir l’impression d’avancer comme si je me mouvais dans un paquet de coton. Ce n’est pas très intéressant comme rêve ! Enfin ! C’est toujours mieux que la nuit pendant laquelle j’ai perdu toutes mes dents. Dès le lendemain matin, j’ai du copieusement enguirlander mon dentiste. Il n’avait pas l’air de vraiment comprendre mon problème, mais j’ai été intraitable sur la maladresse de ses soins. 

Soudain me voici dans la cour du collège. D’habitude, personne ne veut de moi pour les parties de foot. Ma frêle constitution, ma lenteur, mes erreurs d’appréciation découragent les capitaines. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’absents. Ils ont été obligés de faire appel à mes services pour compléter une de leurs équipes. Je déboule sur l’aile gauche et j’expédie un shoot imparable dans la lucarne. Martinaud, le rugueux demi centre, me regarde enfin d’un air intéressé. Je le toise avec la mine supérieure du joueur qui se sait nettement au-dessus des autres tout en ayant la magnanimité de celui qui n’en laisse rien paraître. Martinaud me reprendra dans son équipe la prochaine fois, c’est sûr. Surtout s’il veut que je lui passe les solutions du devoir de maths.  Me revoilà rejeté dans mon tunnel et ça n’avance toujours pas. Je voudrais zapper ! Un autre rêve s’il vous plait ! 

(suite…)

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