Nuit et jour
16 janvier, 2009Je marche dans ce tunnel noir depuis un bon moment, un bâton de berger à la main pour faciliter ma progression. Je marche, mais sans avoir l’impression d’avancer comme si je me mouvais dans un paquet de coton. Ce n’est pas très intéressant comme rêve ! Enfin ! C’est toujours mieux que la nuit pendant laquelle j’ai perdu toutes mes dents. Dès le lendemain matin, j’ai du copieusement enguirlander mon dentiste. Il n’avait pas l’air de vraiment comprendre mon problème, mais j’ai été intraitable sur la maladresse de ses soins.
Soudain me voici dans la cour du collège. D’habitude, personne ne veut de moi pour les parties de foot. Ma frêle constitution, ma lenteur, mes erreurs d’appréciation découragent les capitaines. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’absents. Ils ont été obligés de faire appel à mes services pour compléter une de leurs équipes. Je déboule sur l’aile gauche et j’expédie un shoot imparable dans la lucarne. Martinaud, le rugueux demi centre, me regarde enfin d’un air intéressé. Je le toise avec la mine supérieure du joueur qui se sait nettement au-dessus des autres tout en ayant la magnanimité de celui qui n’en laisse rien paraître. Martinaud me reprendra dans son équipe la prochaine fois, c’est sûr. Surtout s’il veut que je lui passe les solutions du devoir de maths. Me revoilà rejeté dans mon tunnel et ça n’avance toujours pas. Je voudrais zapper ! Un autre rêve s’il vous plait !