Archive pour décembre, 2008

La suite des aventures de la marquise

31 décembre, 2008

La marquise avait de l’ordre. Elle inventa les diners par catégories sociales. Les soupers des ducs ne réunissaient que des ducs, à part elle, évidemment. Les repas de marquis ne concernaient que les gentilshommes dotés de ce titre. Puis elle inventa le « diner de com… tes », resté à jamais célèbre dans les annales cinématographiques.

Comme la marquise avait également la fibre sociale, elle pensa aux petites gens dont elle convenait, en dépit de leur basse extraction, qu’elles puissent avoir faim. Elle créa « la soupe de la populace » qui, par plusieurs déformations sémantiques successives dont on ignore les raisons, devint « la soupe populaire ».

 Tintin

Au marché ce matin… (par Tintin)

30 décembre, 2008

La maman de Jojo va au marché. Elle achète trois choux-fleurs à 8,50 francs l’un. Le père François ayant voté contre l’euro affiche toujours ses prix dans la monnaie historique. On rappelle qu’un euro vaut 6,56 francs et que la père François essaie toujours de refiler des choux-fleurs pourris, ce dont la mère de Jojo s’aperçoit ce matin. Le ton monte et la mère de Jojo réussit à enlever l’affaire avec un rabais de 50% sur le troisième choux-fleur dont l’allure, soit dit en passant, n’est pas très engageante.

Elle demande à voir les barquettes de fraises du père François. Instruite par l’expérience, elle examine les fraises une par une. Le père François lui demande si ça va durer longtemps ce manège. La mère de Jojo dit qu’elle regarde toujours la marchandise avant de l’acheter. Le père François lui fait don de la barquette de fraises parce qu’il a autre chose à faire.

La mère de Jojo interroge ensuite la mère Poulard qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne vend pas du poulet mais du poisson. Le poisson de la mère Poulard est-il frais ? Non, non, s’écrie cclle-ci d’un ton plaisant, il date de trois semaines! La maman de Jojo comprend la plaisanterie comique de la mère Poulard et lui achète une tranche de cabillaud pour 5,80 euros.

Sachant que la mère de Jojo a sur le dos un crédit revolving de 15 euros par mois à cause du vendeur sympa de chez Carrefour, que Jojo n’aime pas le choux-fleur et que le père François ne supporte plus la mère de Jojo, on pose la question : comment allez-vous ?

Flexibilité de l’emploi

29 décembre, 2008

La main d’œuvre doit être motivée, mobile, flexible et adaptable. C’est à ce prix que nous sortirons de la spirale infernale du chômage. Tous les politiciens le disent.

Lundi matin, je serai journaliste. Je dois couvrir le championnat de lutte gréco-romaine du Haut-Beaujolais. La bagarre va être sévère entre Marius de Pommiers et Jojo de Morancé. L’Equipe en a parlé : il y a une place en championnat départemental à prendre. Le patron m’a fait la leçon : comme il n’y avait que deux participants, il n’était pas possible de faire des catégories de poids. Jojo, avec ses 58, 5 kilos, affrontera donc le quintal de Marius. On compte beaucoup sur sa vivacité.

Dans l’après-midi, je filerai au Restaurant des Trois Amis où je tiens la plonge. Le salaire horaire est mesquin, mais j’ai le temps de répéter ma soirée. Je la passerai au Casino comme chanteur de variétés en remettant au goût du jour le répertoire de Tino Rossi. Mais je n’ai pas encore compris pourquoi la direction m’annonce comme un « grand comique venu de Paris ».

(suite…)

Un fan

29 décembre, 2008

Homme se relevant la nuit pour aller voir le blog encorelui.unblog.fr

blog9.jpg

 

Conjugaisons

28 décembre, 2008

Certains verbes ne se conjuguent pas à tous les temps, ils s’appellent des verbes défectifs. Et le comble c’est que certains verbes (défectifs ou pas, on n’est plus à ça près) ne se conjuguent pas à toutes les personnes. Eux, je ne sais pas comment ils se nomment.

Parmi les défectifs célèbres, il y a « paître ». « Paître »  a perdu son passé simple ou son passé composé. Vous n’avez donc pas à dire que votre mouton a « paissu » ou « a paitu » pour signifier qu’il s’est nourri dans votre pré hier. A la limite, vous devriez pouvoir dire que votre « mouton a pacagé dans le pré hier », à condition de ne rien avoir de plus intéressant à raconter d’une part, et d’avoir un mouton et un pré qui se prête au paturage d’autre part.

Avez-vous bien noter qu’il faut un chapeau sur le « i » de paître ? C’est un reste du « s » que l’on retrouve dans « pastorale ». Peu de gens le savent. Heureusement que je suis là.

Nous pourrions parler du verbe « pleuvoir » qui ne s’emploie qu’à la troisième personne du singulier ou du pluriel. Il vous est formellement interdit de dire « je pleus ». D’ailleurs, on se demande bien comment vous feriez.

 Quant au verbe « seoir », je ne vous raconte pas. Enfin plus tard, si vous insistez…

Tintin

Voyance

28 décembre, 2008

Vous avez perdu un  papier important. Je sais où il est.

Les papiers importants se glissent par ordre de préférence dans l’interstice qui existe entre les deux fauteuils avant de votre voiture, entre les coussins de votre sofa ou alors dans la poche interne de votre veston.

Non pas celui-là ! Celui que vous aviez hier ou alors avant-hier…si vous croyez que je me rappelle, moi ! Pour les dames, il est dans le sac que vous portiez mardi dernier. Il n’y est pas ? Et celui de mercredi ? Et puis si vous ne changiez pas tous les jours de sac, ce serait quand même plus facile !

Tintin

Campagne électorale

27 décembre, 2008

blog8.jpg

Les aventures de la marquise

27 décembre, 2008

La marquise s’éveilla tard. Elle fit venir son confesseur qui l’entendit vers midi. Puis après une légère collation, elle s’enferma dans son boudoir pour bouder. Prise d’une forte indisposition, il y avait déjà trois jours qu’elle n’avait pas connu  d’aventures avec un galant.

Vers 17 heures, elle consulta son carnet pour choisir son amant de la nuit. Elle envoya Trissotin, son valet de pied, mander l’heureux élu.

Trissotin, attristé, revint vers 18 heures en disant que le Comte lui avait clairement laissé entendre qu’il avait trouvé nettement mieux pour les prochaines vingt quatre heures. La marquise se laissa atteindre par une profonde langueur, puis pour se défouler entreprit son ménage de printemps.

Tintin

Histoire méchante

26 décembre, 2008

                               Un partage équitable 

Je reconnais que nos premières vacances au Cap d’Agde restent un souvenir inoubliable. Tes longs cheveux au vent. Mon corps musclé. Ton petit deux pièces blanc sur ta peau chaude et bronzée. Nos longues parties de ballon en riant sur la plage. Nous n’avions pas beaucoup d’argent : les saucisses frites du Bar des Plongeurs étaient infectes. Mais tu étais superbe, moi aussi. En mémoire de ces moments, je te laisse le paysage que nous avions acheté pour quelques sous, à un peintre amateur sur la jetée. Si ! Tu sais bien, la maison provençale entourée d’un champ de lavande ! Comment ça, on voit le même partout ?

Après, il a fallu entrer dans ta famille. Non, je ne critique pas ta famille, mais ta mère est éreintante, ton père inexistant, ta sœur m’a dragué effrontément et ton frère me doit de l’argent. J’admets que belle-maman se distingue par sont talent de cuisinière – c’est pas comme toi – et que ses déjeuners du dimanche à midi constituent une grande épopée culinaire. Tu es sûre qu’elle ne veut plus que je revienne à sa table ? Allez ! En mémoire du poulet aux morilles de ta mère, je consens un effort : je te lègue la cocotte-minute. Tu devrais aussi lui demander ses livres de recettes. J’ajoute même le four à micro-ondes! Le vieux. Je garde le neuf, j’en ai une plus grande habitude.

(suite…)

Les non-voeux de Tintin

26 décembre, 2008

Cette année, je ne souhaiterai la bonne année à personne. Peut-être à moi-même, et encore c’est pas sûr. J’ai tenté l’expérience l’an dernier, ça n’a pas été une réussite.

Durant l’année, j’ai appris que j’avais une jambe plus courte que l’autre de 13 millimètres. J’ai changé de marque de shampoings. Mon cerisier nain n’a rien produit. et pour couronner le tout, j’ai publié mon blog !

Au plan international, la crise va toucher comme d’habitude les plus démunis. C’est-à-dire pas moi, je ne pourrai même pas me plaindre. Les Américains ont élu Obama, on ne pourra même plus se moquer des Américains.

On est mal !

 Tintin

12